Ces derniers jours, l’Office de Protection des Végétaux (OPV) est sur la sellette concernant l’apparition des oiseaux granivores dans le cercle de Nioro, notamment dans les communes de Diarah et de Niéréré. Face à cela, nous avons approché le directeur général de l’OPV le vendredi dernier pour comprendre la situation.
Assis sur un fauteuil parmi tant d’autres face à un post téléviseur numérique, le directeur général de l’Office de Protection des Végétaux, Demba Diallo, nous a accueilli dans son bureau à double battant. Pour parler de la situation qui prévaut actuellement dans les communes de Diarah et de Niéréré dans le cercle de Nioro. Ces deux localités sont confrontées à des oiseaux granivores qui s’attaquent aux cultures des paysans en phase de maturité.
Ainsi, selon le directeur de l’OPV, il y a plus de peur que de mal. Car, ajoute t-il, les oiseaux ont commencé leurs attaques après la récolte des premiers semis de mil.
Cependant, le directeur général de l’OPV indique que c’est depuis le mois de septembre que sa structure a identifié la présence et la nidification des oiseaux granivores dans les deux communes ci-dessus citées. Aussitôt, précise-t-il, l’OPV a intervenu en détruisant le nid de Diarah. Car, la population de Niéréré, localité agropastorale, a refusé l’intervention de l’OPV.
Or, d’après le DG de l’OPV, le consentement de la population riveraine est nécessaire pour la pulvérisation de ces oiseaux granivores. A ses dires, la pulvérisation se fait avec des produits chimiques très toxiques qui nécessitent l’évacuation des lieux pendant au moins deux semaines.
En conséquence, ces oiseaux de Niéréré en nidification ont éclos et se sont multipliés. En plus, le DG Diallo indique des oiseaux migratoires venus de la Mauritanie voisine ont augmenté la population des oiseaux granivores de Niéréré. Et actuellement, c’est cette population d’oiseaux qui s’attaquent non seulement aux champs de Niéréré mais aussi des champs de Diarah et de Gogui. Pour les faire face, la population riveraine fait sortir la foule pour faire des brouhahas afin de disperser les oiseaux. Ce qui, selon le DG, ne fait que déplacer le problème. C’est pourquoi, une délégation de l’OPV a quitté Bamako pour aller détruire ces oiseaux granivores. Mais, M. Diallo annonce que cela ne saurait être possible que si les oiseaux passent la nuit sur le site.
Yacouba TRAORE