Depuis une semaine, on assiste à une alternance de froid et de chaleur. Un phénomène climatique bizarre pour le commun des mortels que le chef du Centre météorologique principal de Bamako Sénou, Diakaridia Dramé nous explique.
Ces derniers temps, les Maliens connaissent des jours de froid qui ont succédé un début de chaleur. Ce nouveau phénomène s’est caractérisé par des précipitations à faible intensité dans certaines régions du pays. Selon le chef du Centre météorologique principal de Bamako Sénou, Diakaridia Dramé « c’est situation ne date pas d’aujourd’hui. Elle est plutôt normale et tire son origine de l’hémisphère nord, précisément dans la région tempérée, où il y a beaucoup de dépressions qui se déplacent dans la zone intertropicale ». Dans ses explications, il s’agit d’une situation particulière qui se passe presque chaque année dans notre pays que beaucoup de Maliens ne comprennent pas. d’abord, la période de chaleur qui a précédé ce moment de froid, s’explique par la présence de la dépression (chaleur) dans le Sahara qui a chassé l’anticyclone caractérisée par l’air froid. Cette dépression est venue perturber la situation normale en remplaçant l’anticyclone, d’où la chaleur. S’agissant du froid qui prévaut ces temps ci, il s’explique par le départ de la dépression du Sahara et la réinstallation de l’anticyclone d’où le froid, apprend-on de M. Dramé. Lequel a indiqué qu’au Mali, la période froide s’étend de décembre à fin février. C’est cette période qui consacre la présence de l’anticyclone (froid). Mais au cours de la même période, la dépression (chaleur) peut supplanter l’anticyclone. Après le départ de la dépression, la période de froid suit son cours normal. Donc, ce n’est qu’un simple changement de phénomène qui provoque une telle alternance de temps.
A en croire M. Dramé, lorsque l’anticyclone s’installe avec force, il y a nécessairement une forte pression sur la surface. Ce qui provoque un vent de sable qui n’est autre que des météores. Par rapport aux précipitations de faible intensité qui ont été constatées la semaine dernière à Sikasso, Tombouctou et Tessalit, notre météorologue a expliqué que cela est dû à la présence de deux masses d’air différentes (chaude et froide) dont leur condensation a provoqué lesdites précipitations. Pour lui, l’alterance pourra se poursuivre d’autant plus que la dépression n’est pas stable. Avec le vent poussiéreux qui prévaut actuellement, le chef du Centre météorologique principal de Bamako Sénou, conseille aux parents de mieux protéger les enfants, car la poussière est source de maladie.
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Ben Dao
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