A un moment de la vie devant des faits troubles et inquiétants la nécessité s’impose de situer les parts de responsabilité. Chaque jour qui défile, les habitants de Medina-coura cherchent à savoir quelle instance a pu ordonner de bâtir un dépôt de transit au cœur de leur quartier ? Qui a autorisé une telle décision imprudente et irresponsable qui met en péril la vie de la communauté ?
Tout le monde a conscience que les ordures ne s’entassent par hasard sur un site. Des commanditaires sont à la base de cette sale histoire que personne ne veut porter le chapeau. Est-ce l’imprudence des autorités coutumières, municipales ou de tierces personnes qui soient habilitées à prendre de telles initiatives au nom de la communauté ? Seul Dieu sait par où se situe la vérité. En effet, l’instigateur de cette décision irresponsable a subitement transformé le quartier populaire de Medina-coura à l’insu de ses habitants en dépotoir. Depuis, un rideau de silence semble être tiré sur les initiateurs de ce projet malveillant. Le mal est fait au détriment de tous. Actuellement, il va falloir réparer l’erreur commise et les dégâts causés de l’acte posé. De nos jours le dépôt de transit fait partie du décor et contribue à salir l’image du quartier mais au-delà participe à dégrader le cadre de vie. Les habitants de Medina-coura sont à la merci des conséquences qui en découlent. Les mouches et les moustiques se sont proliférés, les risques de maladies se sont accrus. Au souffle du vent, la population arrête de respirer sous l’effet dégoûtant qui leur empeste. Le plus décevant, la situation géographique du dépôt de transit est écœurante car situé dans un endroit stratégique entre deux écoles.
Le ministère de l’éducation nationale aurait dû interdire son installation pour préserver la sécurité des élèves et étudiants tout comme le ministère de la santé publique.
Pendant l’année scolaire, aux dires de certains médinois, tellement que les salles de classes sentent mauvais les élèves sont contraints d’allumer de l’encens pour respirer l’air pur afin de pouvoir étudier dans de meilleures conditions. Compte tenu de ce calvaire, pour des mesures préventives, le maire de la commune II devait trancher.
Par ailleurs, pour des raisons d’équité entre les quartiers rien ne l’empêchait de recommander aux élus locaux des quartiers de prendre en charge la gestion de leurs déchets sur leur territoire. Son silence peut s’interpréter comme un signe de complicité épatant. La seule disposition qui vaille demeure que chaque quartier prend les dispositions qui s’imposent pour gérer ses ordures ménagères. Quant à l’ozone payé aux frais de l’Etat, il assurera sa mission de ramassage. En aucun cas Medina-coura ne doit se substituer en poubelle géante pour la commune II du district de Bamako. Tout récemment avec l’implantation de la saison d’hivernage le problème s’empire. Le mur de l’établissement scolaire vient de s’effondrer. Comment nos enfants vont étudier sereinement ? A l’heure actuelle les habitants du quartier sont en ébullition. Le dépotoir situé à Medina-coura ne cesse de soulever une série de questions. Les responsabilités sont largement partagées dans cette affaire trouble. Les plus hautes autorités de l’Etat doivent impérativement se saisir du dossier pour trouver une issue favorable à cet épineux problème qui suscite la colère des habitants et empêcher au quartier de tomber dans l’embrasement prévisible.
Ibrahima Gabou Diawara dit Maitri Ba