L’hivernage amène dans notre capitale un ensemble de nuisances ingérables pour les seules collectivités locales.
Il serait oiseux de rappeler les énormes problèmes auxquels Bamako est confronté pour l’amélioration de son environnement et la préservation du cadre de vie des habitants. Notre capitale se caractérise notamment par la prolifération d’habitats spontanés et non autorisés, prolifération qui se manifeste fréquemment par des constructions effectuées dans les zones inondables pendant l’hivernage. Ce phénomène érige les difficultés d’assainissement et la gestion des eaux usées en principales préoccupations des autorités centrales et municipales. Les problèmes s’y rattachant se posent avec une forte acuité en raison de l’insuffisance d’infrastructures adéquates pour la gestion des eaux usées, excréta et déchets liquides, de la faiblesse du réseau d’évacuation des eaux pluviales, de l’absence de stratégie nationale d’évacuation des eaux pluviales pour appuyer les schémas directeurs d’assainissement déjà élaborés.
Pour relever ces défis dont l’existence constitue un réel facteur de risque pour la santé de la population, le gouvernement avait adopté le 28 janvier 2009 une politique nationale d’assainissement assortie de cinq stratégies de mise en œuvre. Cette politique sera désormais renforcée par un programme d’urgence d’assainissement et d’embellissement de Bamako qui s’attachera dès cette année à neutraliser les incommodités qu’amènera l’hivernage. Ce programme a été présenté hier au Premier ministre, Moussa Mara, par le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Mahamadou Diarra. C’était en présence du ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, Abdoulaye Idrissa Maïga, de ses homologues en charge de l’Équipement, des Transports et du Désenclavement, Mamadou Hachim Koumaré et de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, Me Mamadou Gaoussou Diarra. Le département de la Santé et de l’Hygiène publique était représenté par son secrétaire général, Pr. Ousmane Doumbia. Le gouverneur du district de Bamako, Hady Traoré, les maires des six communes de la capitale ainsi que les responsables des services, les associations et les GIE en charges de l’assainissement à Bamako ont pris part à la rencontre.
2300 MÈTRES CUBES PAR JOUR. Le transfert aux collectivités locales de compétences élargies en matière d’assainissement et de l’environnement était sensé conduire à une responsabilisation accrue des populations dans la gestion de leurs terroirs et milieu urbain ainsi qu’une responsabilisation accrue des municipalités. Cependant les moyens financiers, les ressources humaines qualifiées et les compétences techniques suffisantes font défaut pour prendre en charge la gestion des infrastructures urbaines d’assainissement à Bamako. En l’état actuel des choses, la gestion de l’assainissement, notamment celle des eaux pluviales, nécessite une implication accrue des autorités afin de doter la capitale d’équipements adéquats.
Dans son intervention, le Premier ministre, Moussa Mara, indiquera que la gestion des déchets (solides et liquides) dans les centres urbains et ruraux constitue une des préoccupations majeures du gouvernement. « Le cas du district de Bamako mérite qu’on lui accorde une attention particulière, car sa production journalière de déchets solides est estimée à environ 2300 mètres cubes sur lesquels la Direction des services urbains de voirie et d’assainissement (DSUVA) ne peut évacuer que 300 mètres cubes. Pour réaffirmer sa volonté d’améliorer l’état de salubrité de la capitale, le gouvernement a apporté un appui à la Mairie du district de Bamako en 2013 et 2014 par la mise en œuvre du Programme d’urgence d’assainissement ayant permis d’évacuer environ 300.000 mètres cubes de déchets solides de neuf dépôts », a indiqué le chef du gouvernement qui a invité les élus communaux à rendre ce dispositif plus efficace.
Le PM rappellera que la période hivernale accentue l’insalubrité à Bamako à cause des déversements de déchets solides et liquides dans les rues, les caniveaux, collecteurs et même sur les espaces publics. Il a par conséquent invité les Bamakois à une gestion saine des déchets qui peuvent être pendant cette période source de maladies. En outre, Moussa Mara a révélé que le gouvernement a mis en place une commission interministérielle de veille qui entreprendra des actions en vue de prévenir les conséquences néfastes que pourrait amener une abondante pluviométrie similaire à celle de 2013 qui a entrainé à travers des inondations des pertes en vie humaines et des dégâts matériels importants dans le district de Bamako.
Le programme d’urgence adopté prévoit de nombreuses activités avant l’hivernage. Il s’agit entre autres d’assurer une meilleure gestion des déchets depuis les dépôts jusqu’à l’élimination, du curage des caniveaux et des collecteurs avec l’évacuation des déblais de curage, du désherbage pour sécuriser les populations. Des mesures d’accompagnement seront aussi mises en œuvre pour soutenir l’ensemble des services impliqués dans la question d’assainissement à Bamako. Les mesures sont également identifiées pour multiplier des actions d’embellissement de Bamako. La tache s’annonce donc d’ampleur, mais son indispensabilité ne se discute pas.
D. DJIRÉ
Comme quoi on ne sait pas s’organiser pour faire une guerre au Mali.
Au lieu de suivre en permanence l’évolution de la situation afin d’assister l’état-major pour changer de stratégie ou de tactique au besoin, le chef d’Etat, le PM, les ministres de la défense et de la sécurité vont perdre du temps dans des délibérations qui peuvent attendre la semaine prochaine.
Il ne faut pas oublier que ces gens sont dans Kidal depuis un an et qu’ils ont eu le temps de piéger le terrain et d’y disséminer leurs armes.
Peut-être qu’ils ont reçu des armes depuis tout ce temps.
Ce ne sera pas une promenade de santé. Il y aura des pièges.
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