Adaptation des populations rurales aux effets du changement climatique : Le RESO-Climat Mali lance la 3ème phase du 2ème appel à projet du PIL-ADCC

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Le RESO-Climat Mali a procédé au lancement  de la troisième phase du deuxième appel à projet du PIL-ADCC, le 16 mai dernier à l’hôtel Azalaï Salam. La cérémonie d’ouverture était présidée par Abdallah Ag-Idias Imick, représentant le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable. C’était en présence du représentant de l’Ambassade de la Suède au Mali et du président du RESO-Mali Climat, Dr Ibrahim Togola.

Avant cette cérémonie, dans la matinée, le RESO-Climat Mali avait tenu sa 5ème Assemblée Générale sous le thème: «Engageons-nous pour la paix et le développement durable au Mali».  Cinq points étaient inscrits à l’ordre du jour. A savoir, la lecture et l’adoption du compte rendu de l’AG 2014, la présentation et l’adoption des rapports d’activités 2015 et 2016, la présentation et l’adoption des rapports financiers 2015 et 2016 et la présentation des demandes d’adhésion  ainsi que les résolutions et les perspectives.

Pour Dr Ibrahim Togola, la tenue de cette 5ème Assemblée Générale et le lancement de la 3ème  phase du 2ème  appel à Projet du PIL-ADCC marquent le dynamisme du RESO-Climat Mali et la confiance de leur partenaire qui est  l’Ambassade de la Suède au Mali. Qui, selon lui, a mis à leur disposition plus de 35 millions FCFA qui contribueront à l’augmentation de la résilience du Projet PIL-ADCC dont deux phases se sont écoulées. Avec à la clé, un bilan positif malgré les difficultés rencontrés.

Le représentant de l’Ambassade de la Suède au Mali pour sa part dira que  lors de la dernière phase, 10 projets d’adaptation au changement climatique ont été financés pour un montant de plus de 500 millions FCFA. Toutes choses qui démontrent la pertinente du projet et la vitalité du RESO. Pour lui, les expériences acquis du passé doivent être capitalisées pour pouvoir réunir les autres processus dans l’élaboration du programme.

A sa suite, le représentant du ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable, Abdallah Ag-Idias Imick a remercié l’Ambassade de la Suède pour le financement de ce programme qui vise à accroitre la résilience de la population rurale face aux chocs climatiques. Pour lui, le changement climatique est l’un des plus grands défis du 21ème  siècle. Et ses différentes manifestations sont caractérisées par les sécheresses récurrentes dues à l’infertilité des sols, la perte de la biodiversité, la désertification, la dégradation des ressources naturelles. Toutes choses qui entrainent inexorablement la diminution du pouvoir d’achat des couches les plus vulnérables ainsi que les migrations.

«Au Mali, le changement climatique est une menace pour la sécurité alimentaire ainsi que le développement économique et social. Par conséquent, il est prioritaire d’instaurer les mécanismes d’adaptation pour parer à cette situation», a-t-il souligné. Avant d’indiquer que c’est fort de ce constat que le Mali s’est engagé à bâtir une économie verte et résiliente au changement climatique à travers l’élaboration d’une politique nationale de changement climatique assortie de stratégie et de plan d’actions, l’élaboration d’un cadre stratégique pour une économie verte et résiliente au changement climatique assorti d’un plan d’actions, l’élaboration d’une stratégie nationale et le financement de l’environnement dans laquelle, la mobilisation des ressources internes à travers la fiscalité écologique sera une priorité.

A en croire Abdallah Ag-Idias Imick, ce programme d’une durée de 42 mois  vise à soutenir  les politiques publiques du Mali en matière d’amélioration du cadre de vie des populations, particulièrement celles du milieu rural qui dépendent entièrement des ressources naturelles.

Il est en cohérence avec les objectifs du second axe du Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté 2012-2017 où il est prévu le financement d’une vingtaine de projets évoluant dans le domaine de l’agriculture, de l’eau, de l’élevage, de la pêche, de la foresterie, de l’énergie renouvelable et de la gestion des risques catastrophiques.

«J’ose espérer que les futurs projets mettront un accent particulier sur les femmes actrices incontournables pour la sécurité alimentaire et le bien-être de la famille», a-t-il conclu.

Moussa Sékou Diaby

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