A la découverte des bâtisseurs : Dans l’univers des marchands de sable

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En cette période de crue  le sable devient un produit cher sur le marché. Une journée de 20 Août au bord du fleuve à Djicoroni en commune IV, nous donne une idée sur cette activité.       

 

 

Le sable constitue un élément très important dans la construction des maisons en ciment. En ce qui concerne la Commune IV du District de Bamako, Dramane Guindo, secrétaire général adjoint du regroupement des marchands de sable, dira qu’ils sont approvisionnés à partir de la commune rurale du Mandé, située à peu  près à 50 km de Bamako. « Pour se procurer  ce sable pendant la saison des pluies ou  à tout autre moment de l’année, il faut motiver toute une équipe », a-t-il indiqué. Selon lui, l’équipe se compose de pirogue, Bozo ou chargeur, déchargeur, vendeur, propriétaire de camions. « Chacun à une tache spécifique pour satisfaire les clients », a-t-il ajouté. Selon lui, le travail traditionnel a  fait la place au travail moderne. « Autrefois, on trouvait le sable sans aller loin. Mais, aujourd’hui,  il faut louer la pirogue et  mettre  du carburant à hauteur de 150 à180 litres de gasoil pour parcourir 50 km », a-t-il précisé.  Avant d’ajouter qu’un seul voyage de la pirogue peu faire une pile de sable de 3m cube. La filière est très bien structurée. A  chaque personne son rôle. Moussa Keita, propriétaire de camion benne, dira que le prix du transport de sable  varie selon les distances. Selon lui, sur le rayon  de la commune IV par exemple, une benne de 3 m cube à 10 m cube, peut varier entre 10 000 FCFA à 17 500 FCFA. Au cours de notre enquête, Mamadou Doumbia, client et maçon de son état,  a donné une brève explication pour l’utilisation du sable pendant et après l’hivernage. « En  cette période de l’année, le sable est  gorgé d’eau.   Pour le mélange avec le ciment, il faut tenir compte de cette situation », a-t-il précisé.

 

 

Boubacar Sidiki Traoré, Stagiaire.                                    

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