La 7e conférence internationale sur le développement de l’Afrique de Tokyo (Ticad) s’est tenue à Yokohama au Japon du 28 au 30 août. Organisée sur l’initiative du gouvernement japonais conjointement avec les Nations unies, l’Union africaine et la Banque mondiale, la Ticad7 réunit plus de 4500 participants incluant les chefs d’Etat et de gouvernement. Mais aussi des représentants d’organisations internationales et régionales, du secteur privé, d’Ong et de la société civile. Un véritable tremplin pour les dirigeants et acteurs du développement du continent africain.
En véritable acteur d’une vision nouvelle de l’écosystème agricole en Afrique, Mohamed Kagnassy, conseiller au développement rural du président guinéen Alpha Condé, a multiplié les rencontres avec plusieurs hommes d’affaires et dirigeants japonais pour partager sa vision de la révolution verte en Afrique et attirer des investisseurs.
Dans un entretien qu’il a bien voulu nous accorder, Mohamed Kagnassy nous tire les enseignements d’un tel partenariat. Il estime que dans le contexte économique actuel, “il faut un nouveau rapport de coopération plus structuré à fort impact positif pour nos populations”. Il se félicite de la volonté du gouvernement japonais d’accompagner l’Afrique pour “doubler la production de riz d’ici 2030”. Cette volonté, précise-t-il, est une annonce concrète.
“Avec le Centre de recherche japonais Jircas, nous avons déjà des projets pilotes avec notre Centre de recherche l’Irag (Guinée). Notre objectif est d’obtenir des variétés à haut rendement à l’hectare sans oublier le volet dégustatif. Cette coopération doit s’étendre sur la formation de nos agriculteurs. L’innovation dans les différents secteurs donnera un grand souffle à notre secteur primaire”, laisse-t-il entendre.
Très engagé pour la modernisation de l’agriculture en Afrique, le conseiller du président Alpha Condé a, en plus des hommes d’affaires, chefs d’entreprises japonais, rencontré le Premier ministre Abe Shinzo au cours de cette 7e Conférence internationale de Tokyo. Entre le chef du gouvernement nippon et Mohamed Kagnassy, il a surtout été question de partenariat dans la cadre du développement agricole.Lors du Sommet Afrique-Chine à Pékin, M. Kagnassy a multiplié les mêmes initiatives auprès des principaux acteurs et bailleurs de fonds intéressés par des investissements dans le domaine de l’agriculture en Afrique. Pour Mohamed Kagnassy, fondateur-directeur de la start-up guinéenne Kobiri “aucun sacrifice n’est de trop pour promouvoir les innovations agricoles en Afrique”. Bénéficiant du soutien du président guinéen Alpha Condé (dont la révolution verte est une priorité), à travers des subventions accordées à la start-up pour lui permettre d’acquérir son matériel agricole, le développement agricole est une réalité en Guinée. La Rédaction