Elle aura mis en exergue les énormes potentialités nationales qui sont malheureusement méconnues ou insuffisamment mises en valeur dans notre pays, mais aussi la nécessité de poursuivre la communication pour une protection durable. La 14è édition de la Quinzaine de l’environnement s’est clôturée mardi dernier, au Canoë club de Bamako, sous la présidence du ministre de l’Environnement et de l’Assainissement, Ousmane Ag Rhissa. C’était en présence de l’ambassadeur du royaume de Suède au Mali, Mme Carin Wall, chef de file des partenaires techniques et financiers de l’Environnement, et de nombre de responsables des services techniques du département et de la société civile.
Studieuse et festive à la fois, la plus grande campagne de communication pour le changement de comportement en matière de protection de l’environnement aura été riche en activités. Pendant deux semaines, des milliers de personnes représentant tous les domaines d’activités de développement de notre pays, se sont mobilisées autour des thèmes cruciaux de la protection de l’environnement, de l’assainissement et du développement durable, sous la houlette de l’Agence de l’environnement et du développement durable (AEDD).
Parmi les sujets débattus, deux ont particulièrement retenu l’attention. Il s’agit de la sécurité alimentaire et les changements climatiques et la gestion durable des terres et des eaux. Ces deux panels scientifiques de haut niveau, en nous enseignant que les barrières doivent tomber au profit d’une mobilisation des connaissances et des ressources, ont surtout mis l’accent surtout les énormes potentialités nationales qui sont malheureusement méconnues ou insuffisamment mises en valeur dans notre pays.
Les visites de terrain avec des illustrations sur les bonnes pratiques, incitent à poursuivre la communication. Car, les petites actions initiées parfois de façon anonyme, font souvent la différence. Cette leçon se confirme dans le geste des jeunes et des femmes engagés quotidiennement dans la collecte des matières plastiques, le reboisement des espaces verts, l’assainissement dans les garnisons et les centres de santé, la promotion des modes de consommation d’énergies propres, etc.
Ces expériences, selon le ministre Ag Rhissa, nous indiquent clairement que nous devons nous inscrire dans une nouvelle voie de développement, celui de la durabilité. Les pouvoirs publics ont déjà posé le jalon avec, entre autres, l’élaboration de plusieurs politiques et stratégies comme la politique de développement de l’agriculture, la politique nationale d’adaptation aux changements climatiques, le cadre stratégique d’investissement en matière de gestion durable des terres. Il faut donc garder le cap, a recommandé le ministre.
Voilà 14 ans que cet espace (la quinzaine, ndlr) a vu le jour. Il gagne en visibilité. Mais, il peut être amélioré pour plus de pertinence, a estimé le ministre. « Il gagnerait en s’ouvrant à la jeunesse dans toutes ses composantes, aux producteurs industriels et familiaux par des actions concrètes, simples et efficaces ». La quinzaine se perpétuera aussi en mettant en avant la compréhension et l’application par tous des principes issus de nos textes législatifs et règlementaires, aussi bien par l’Etat que les citoyens. C’est du reste tout le sens de l’article 15 de notre constitution. Nous devons donner corps à cette obligation constitutionnelle, a insisté le chef du département.
Comme à l’accoutumée, la clôture de la Quinzaine consacre aussi les plus méritants en matière d’assainissement et de protection de l’environnement. Dans son agenda, figuraient ainsi les résultats du concours « Mme Propre », en hommage feu Mme Coulibaly Assaïta, une citoyenne qui avait fait, toute sa vie durant, de l’assainissement un sacerdoce. Parmi les 6 communes de Bamako en compétition, 3 ont été retenues. La première place est revenue à la Commune III. Les Communes I et IV se sont classées respectivement 2è et 3è.
La direction nationale du contrôle des pollutions et des nuisances a offert aux lauréats du petit matériel d’assainissement composé de poubelles, brouettes, pelles, râteaux et cache-nez. Des attestations de reconnaissance ont été délivrées à des partenaires techniques et financiers, aux agents de l’AEDD, aux hommes de médias et à des particuliers qui sont distingués par leur travail à la promotion de l’événement. Une mention spéciale a été décernée aux sponsors officiels, Sotelma-Malitel et la Société malienne de gestion de l’eau potable (SOMAGEP).