La 2èmesession du Comité national de pilotage du Programme d’appui à l’adaptation aux changements climatiques dans les communes les plus vulnérables des régions de Mopti et Tombouctou (PACV-MT) s’est tenue le jeudi 30 novembre 2017à l’hôtel Olympe. Elle était présidée par le Conseiller technique au Ministère de l’Environnement de l’assainissement et du développement durable, Baikoro Fofana ; de la représentante du représentant du PNUD, Mme Diagne Yakhya Aicha et du Coordinateur du PACV-MT, Boubacar Sidiki Dembélé. C’était en présence des membres du PACV-MT.
Au cours de cette 2èmesession du Comité national de pilotage du Programme d’appui à l’adaptation aux changements climatiques dans les communes les plus vulnérables des régions de Mopti et Tombouctou (PACV-MT), les participants ont procédé à l’adoption de l’état de mise en œuvre des recommandations de la première session du Comité de pilotage tenue le 24 novembre 2016 ; les rapports d’activités techniques et financier 2017 du programme et enfin le plan de travail et le budget annuel 2018 (PTBA2018).
La représentante du représentant du Programme des Nations Unies pour le Développement au Mali (PNUD), Mme Diagne Yakhya Aicha, a exprimé l’importance que le PNUD accorde au PACV-MT qui vise à « accroitre la résilience des communautés vulnérables des régions de Mopti et de Tombouctou ainsi que leurs capacités d’adaptation aux effets adverses du changement climatique ». Pour elle, le changement climatique est un réel problème de développement car il peut anéantir beaucoup d’efforts déployés par le Mali dans sa quête d’un bien-être inclusif pour toutes ses populations. « Il s’agit d’un grand adversaire auquel il faut faire face en développant des stratégies qui appellent un changement radical de comportements face à nos modèles de vie actuels », a-t-elle ajouté. D’indiquer que c’est tout l’intérêt d’une initiative telle que le PACV-MT qui intervient dans 20 localités en proie aux conséquences négatives du réchauffement climatique, notamment une dégradation des bases productives comme la terre et l’eau. « C’est pourquoi, le PACV-MT, financé à hauteur de plus de 8 millions de dollars US, sur une période de 3 ans, apparait aux yeux du PNUD comme un important programme qui s’insère parfaitement dans le cadre de son appui pays », a-t-elle soutenu. Et de noter que cette année, le programme a fait des réalisations appréciables pour faciliter l’accès à l’eau de consommation et de production, améliorer les moyens de subsistance dans ses zones d’intervention et renforcer les capacités techniques en matière d’adaptation au changement climatique.
Quant au Conseiller technique au Ministère de l’Environnement de l’assainissement et du développement durable, Baikoro Fofana, dans son discours d’ouverture, a tout d’abord remercié le partenaire technique et financier pour le financement de ce projet. A l’en croire, il n’est pas superfétatoire de rappeler que le PACV-MT devra permettre entre autres d’augmenter la résilience aux changements climatiques des systèmes locaux d’accès à l’eau dans les régions de Mopti et de Tombouctou y compris le système Faguibine ; d’améliorer la production des systèmes locaux de subsistance tels que l’agriculture, l’élevage, la pêche et la foresterie ; de renforcer les capacités des institutions locales et celles des communautés à mieux s’adapter aux effets néfastes des changements climatiques.
Notons que dans l’atteinte de ses objectifs en 2017, il y a eu des réalisations dans ces deux régions. Dans la région de Mopti, il y a eu 06 mares et des aires de balisage pour la pisciculture, l’abreuvement des animaux et la conservation de la biodiversité ; 8 adductions d’eau sommaires pour la fourniture de l’eau potable aux populations ; 6 châteaux d’eau pour les besoins des périmètres maraichers ; 02 ha de bosquets communautaires plantes en eucalyptus. La région de Tombouctou a bénéficié de 5 étangs piscicoles aménagés ; 2 adductions d’eau pour la fourniture de l’eau potable aux populations. En outre, sans compter qu’au niveau de ces deux régions, 1246 bénéficiaires dont 1226 paysans et 20 élus ont été renforcés en technologie résilientes aux changements climatiques à savoir : les applications météorologiques et les semoirs multifonctionnels.
Seydou Karamoko KONE