Le Centre International pour le Conseil et la Formation (CICF), en partenariat avec l’Agence des Energies Renouvelables (AER) du Mali, a organisé la deuxième édition des Journées du Développement Durable. C’était du 20 au 21 décembre 2022. Ces journées se veulent un rendez-vous annuel pour débattre des grandes questions sur le développement durable. Thème: “Les défis de la Transition Energétique pour le Mali”. La première journée a été consacrée à la démonstration des équipements solaires au Centre Régional d’Energie Solaire (CRES) et la deuxième s’est tenue à l’hôtel Onomo sous forme de discussions en panel.
La cérémonie d’ouverture de ces deux jours d’échange était présidée par Moussa Ombotimbé, représentant du ministre de Mines, de l’Energie et de l’Eau. C’était en présence de Mossadeck Bally, président du Conseil National du Patronat du Mali (CNPM), Mme Bengaly Minian Berthé, directrice générale du Centre International pour le Conseil et la Formation (CICF), Souleymane Berthé, directeur général de l’Agence des Energies Renouvelables (AER), des représentants des départements ministériels, des représentations diplomatiques, des industriels, des opérateurs économiques et des institutions financières. Selon Souleymane Berthé, directeur général de l’Agence des Energies Renouvelables (AER), les énergies renouvelables sont de véritables moyens d’adaptation aux changements climatiques, surtout les technologies de solaire thermique, à savoir cuiseurs solaires, chauffe-eau solaire et séchoirs. «L’utilisation de ces équipements à grande échelle permettant non seulement de satisfaire nos besoins en énergie, mais aussi d’exploiter au maximum notre potentiel d’énergies renouvelables surtout le solaire et d’éviter des millions de tonnes de CO2 et d’autres gaz néfastes, car ces équipements sont zéro CO2 dont fonctionnant à l’énergie propre», a-t-il indiqué.
A titre d’exemple, le Directeur Général de l’AER a parlé de l’utilisation des cuiseurs solaires et chauffe-eau solaire qui permettront de diminuer beaucoup les coupes de bois, car aujourd’hui, dans notre bilan énergétique, le bois énergie occupe plus de 75% et c’est plus 400 000 ha de forêt détruits par an. ”L’utilité de ces équipements s’avère une évidence. Ils sont conçus et développés par des chercheurs maliens dont la plupart des composants sont des matériaux locaux ou disponibles sur le marché local. Aujourd’hui, nous pensons que la technologie de ces équipements est mature et il est temps de les faire sortir de nos ateliers et laboratoire pour une large vulgarisation et pour le bonheur de la population malienne”, a déclaré Souleymane Berthé. Il a rappelé que l’AER est un établissement public à caractère scientifique et technologique doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière, dont la mission principale est l’utilisation à grande échelle de leur potentiel d’énergies renouvelables et d’évaluer le potentiel du pays en énergies renouvelables.
Parlant du thème, Mme Bengaly Minian Berthé, directrice générale du Centre International pour le Conseil et la Formation (CICF) trouve que son choix n’est pas anodin, car le Mali, à travers sa contribution déterminée au niveau national, s’est engagé à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 31% pour l’énergie. Elle a signalé que l’atteinte de cet objectif ne dépend pas que des actions du gouvernement, les entreprises, les ménages et le citoyen, tous ont la possibilité d’agir. ”Le poids de la consommation des entreprises est énorme ; elles peuvent avoir la possibilité de se diriger vers l’énergie mixte afin de réduire leur emprunte carbone, de faire des économies et de promouvoir les entreprises évoluant dans le secteur des énergies renouvelables. Quant aux ménages, de l’utilisation des électro-ménager jusqu’à l’utilisation des fourneaux, ils peuvent avoir des alternatives qui leur permettront de participer au développement durable, de réduire leurs dépenses énergétiques, d’assainir leur localité et de diminuer les risques d’indisponibilité de sources d’énergie”, a-t-elle martelé. Elle a ajouté que les réserves mondiales des énergies fossiles s’épuisent à un rythme alarmant et que si nous continuons dans notre mode de consommation actuel, le pétrole sera épuisé dans 40 ans, le gaz dans 70 ans et le charbon dans 250 ans. ”Au-delà de l’épuisement des réserves, les énergies fossiles sont d’énormes sources de pollution, ce qui est nuisible pour notre environnement, pour notre planète et pour notre santé”, a précisé la directrice générale de CICF.
Pour sa part, le patron des patrons du Mali, à savoir Mossadeck Bally, a mentionné que les entreprises et les investisseurs doivent être également fortement impliqués, car il représente le moteur clé de la croissance économique dans le pays en développement comme une autre comptabilisant 60% du PIB 80% des flux de capitaux et 90% des emplois. Concernant le thème de cette année, il souligne que ce n’est pas fortuit au moment où les pays les plus développés font face à une crise énergétique sans précédent et se battent pour assurer une dominance et une sécurité énergétique.
Le représentant du ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, Moussa Ombotimbé, a fait savoir que ces journées ont pour objectif de promouvoir l’engagement du gouvernement malien, des acteurs du secteur public comme privé en faveur des investissements dans les acteurs des énergies et renouvelables au Mali. ”C’est également un moyen de réaliser et d’exploiter le potentiel des ressources naturelles dont regorge le Mali, envisager un plan d’adaptation climatique au besoin des usagers et de favoriser l’investissement dans l’innovation technologique malienne. Comme vous le savez, l’importance des énergies renouvelables, en particulier les machines solaires n’est plus à démontrer et leur contribution au développement durable et notre planète fait d’elle, l’énergie la plus convoitée de nos jours”, a-t-il soutenu.
Pour terminer, le conseiller technique a fait état des applications des énergies renouvelables qui permettront de lutter contre la pauvreté, du changement climatique et d’améliorer les conditions de vie des populations surtout en milieu rural. Elles permettront aussi de contribuer à l’attente des objectifs d’accès universel à l’électricité d’ici l’horizon 2030 voire 2040, gage de tout développement socioéconomique de nos sociétés.
Marie Dembélé
IL FAUT VULGARISER LES SOLUTIONS SOLAIRES TELS LES FOURS SOLAIRES CAR NOTRE PAYS QUI FAIT 124 000 000 D HECTARES ET A 3/4 DESERTIQUES
IL FAUT SAUVER LE PEU DE FORETS QUE NOUS AVONS ET CELA PASSE PAR LA DISTRIBUTION MASSIVE DE CES EQUIPEMENTS DANS NOS VILLAGES
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