La Quinzaine de l’environnement, 17ème du genre, se tient depuis le 4 juin dernier à Kayes et durera jusqu’au 17 juin 2016. La cérémonie de lancement officiel s’est déroulée en présence d’une invitée d’honneur, la Première Dame, Mme Kéita Aminata Maïga, également Présidente de la Fondation AGIR, du Parrain de l’édition 2016, Dr Boulkassoum Haïdara, Président du Conseil économique, social et culturel (CESC), du titulaire du département de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable, Ousmane Koné et du chef de file des PTF du Mali en matière d’environnement, Boubou Dramane Camara, Directeur pays du PNUD, entre autres personnalités.
La Quinzaine de l’Environnement est née de la volonté d’instaurer annuellement au Mali une grande campagne de communication pour le changement de comportement pour la protection de l’environnement et l’amélioration du cadre de vie dans notre pays. Cette année, c’est Kayes qui l’abrite, pour perpétuer la tradition de délocalisation de l’événement afin qu’il se tienne au plus près des populations.
Les dates retenues ne sont pas fortuites, car elles permettent de célébrer, entre autres activités, et elles sont nombreuses, le 5 juin, Journée mondiale de l’environnement adoptée à l’initiative du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) et le 17 juin, Journée internationale de lutte contre la désertification, à l’initiative de la Convention Cadre des Nations Unies pour la lutte contre la Désertification (UNCDD).
Cette année, la 1ère Journée a pour thème «La lutte contre le commerce illicite de la faune et de la flore sauvages» et la seconde «Protégeons la planète. Restaurons les terres. Mobilisons-nous !». En cause, il s’agit d’assurer une prise de conscience par rapport à deux enjeux majeurs, le commerce illicite d’une grande partie de la biodiversité et la restauration des terres, socle de la vie.
Par exemple, il ressort d’une récente présentation effectuée devant la presse par le Directeur National des Eaux et Forêts, l’Inspecteur Général Biramou Sissoko, que le Mali abrite dans le Gourma la dernière population d’éléphants au sud du Sahara. Estimée entre 350 et 450 individus, elle migre entre notre pays et le Burkina Faso, avec comme point de mire la mare de Banzena, cercle de Douentza. Mais aujourd’hui, certains terroristes, qui y voient une source potentielle de financement de leurs activités criminelles abattent nos éléphants pour leur ivoire, pourtant peu coté au plan international.
Comme à l’accoutumée, la Quinzaine de l’environnement est dotée d’un riche programme d’activités. Outre divers sites d’exposition, elle comptera des espaces de communication, des sessions d’information et de formation, des visites de terrain, des manifestations éducatives, sportives et artistiques.
Il n’y aura pas à Kayes que les services techniques, les ONGs et associations, les partenaires techniques et financiers, les organisations de jeunes et de femmes, les communicateurs et hommes de médias auront du grain à moudre. Les régions de Bamako, Mopti, Sikasso, Ségou et Koulikoro, ainsi que toutes les garnisons militaires seront concernées, ainsi que les chefs-lieux des autres régions de notre pays. Nous y reviendrons.
Ramata Diaouré, depuis Kayes