12è édition de la quinzaine de l’environnement : Le rêve d’un développement vert

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En s’installant progressivement dans l’esprit des citoyens comme un moment privilégié de mobilisation pour la cause d’un développement vert, convenable et harmonieux, la la Quinzaine de l’environnement a bouclé le samedi 18 juin dernier au Stade Ouezzin Coulibaly la douzième édition.

Le développement dont nous rêvons pour notre pays doit être celui qui satisfasse nos besoins dans le cadre d’une exploitation rationnelle des ressources naturelles. C’est grâce à une grande synergie des différents partenaires et structures que les deux thèmes de la douzième édition ont pu être déclinés dans une superbe cohérence à travers des activités aussi diversifiées qu’originales. Il s’agit du 5 juin, Journée internationale de l’Environnement, qui a été célébrée sous le thème : « Forêts : la nature à votre service » ;  ainsi que la date du 17 juin, la Journée internationale de Lutte contre la Désertisation, célébrée sous le thème : « Les Forêts entretiennent la vie dans les terres sèches ».

Ainsi, ces activités de la présente édition de cette Quinzaine ont été entre autres, des visites guidées de meilleures pratiques, des travaux de formations, des conférences scientifiques. S’y ajoute à ceux-ci, la cérémonie de mariage collectif à Kalifabougou où 10 couples ont planté des arbres en symbole de leur union après avoir dire ‘’oui’’ devant le maire. Le Conseil communal de ladite localité a clôturé et immatriculé un espace prévu pour les arbres des mariés et des nouveaux nés. Egalement, parmi les activités phares de cette manifestation, il y a le concours d’art plastique organisé par un Collectif de Professeurs qui a obtenu des résultats probants et dont les produits finis sont d’une grande richesse. De plus, les visites de terrain effectuées dans la zone industrielles de Sotuba au cours de cette édition de la Quinzaine ont prouvé qu’il y a des industries qui font des progrès dans la gestion des eaux usées car, il y en a qui n’ont pas fait de la gestion des déchets une grande préoccupation. Sans oublier la course cycliste qui a été organisée par le département en collaboration avec la Fédération malienne du cyclisme et l’Agence pour l’environnement et le développement durable (AEDD). L’objectif de cette course était de participer à la réduction des effets des gaz d’échappement provenant des engins mécaniques ou électroménagers.

Toutes choses qui font dire au responsable du département de tutelle, Pr. Tièmoko Sangaré, que « La Quinzaine de l’environnement est en passe de réussir son pari ; celui d’être le cadre fédérateur des différents acteurs du secteur ». « Ce pari sera gagné lorsque nous aurons effectué notre propre révolution dans nos façons de penser, dans nos façons de décider, dans nos comportement, dans nos politiques, dans nos objectifs dans nos critères d’évaluation », a-t-il continué, le Ministre Sangaré. En tout état de cause, il nous faut entretenir la dynamique des campagnes de reboisement, tout comme il nous faut lutter contre les feux de brousse que le Pr Tièmoko qualifiera « d’armes de destruction massive contre les forêts ». Cependant, dans le cadre des activités de régénérations du couvert végétal de notre pays, le Département de l’environnement et de l’assainissement lancera le lundi 27 juin prochain à Alatona dans la Zone de l’Office du Niger, la campagne de reboisement pour cette année. Une nouvelle campagne sera le coup d’envoi du programme quinquennal que le Ministère a mis en chantier.

Une autre façon de communiquer
Pour clôturer de cette édition de la Quinzaine, une belle fête sportive a été organisée.  Il s’agit d’un match de football qui opposé les membres du gouvernement et celui de l’association des journalistes sportifs. Une rencontre amicale qui selon le Ministre de l’environnement, « est une autre façon de communiquer. Il permet de placer la problématique de l’environnement au centre des préoccupations des décideurs et des faiseurs d’opinion. ».  Cette rencontre amicale de football a pris fin par un nul (2-2). Pour le Ministre Sangaré, la victoire la plus importante « c’est celle que nous gagnerons ensemble dans le combat pour la sauvegarde de l’environnement ». En réalisant le développement vert.
Le match amical de football a noté la présence de plusieurs membres du gouvernement dont le Ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Sidiki N’Fa Konaté, celui de la protection civile et de la sécurité intérieure, Général Sadio Gassama, celui de l’Environnement et de l’assainissement, Pr. Tièmoko Sangaré, de l’Agriculture, Agatan Ag Alassane, de la Culture, Hamane Niang, pour ne citer que ceux-ci, avec comme entraineur, Amadou Dicko du département de l’environnement. L’équipe adversaire était représentée par Sibiri Konaté de ‘’l’Essor’’, Siriman Doumbia du journal ‘’Le pouce’’, Moussa Diarra de la Radio ‘’Guintant’’, Diakardja Camara du journal ‘’Infosports’’, Lamine Diallo de ‘’Waati’’, Zoumana Sacko du ‘’Caïman de Indè’’, Amadou Maiga du ‘’Guido’’… sous la direction technique de Bakara Diallo de la Radio ‘’Klédou’’.
Bintou Danioko (Ma Patrie)

Ramassage des sachets plastiques
Un pourvoyeur d’emploi

Avec l’accumulation des déchets des sachets plastiques, l’état de nos terres ne cesse de dégrader. Dans le souci de réduire les effets néfastes liés à l’utilisation des sachets plastiques, les acteurs de ce domaine ont commencé s’organiser dans le recyclage, la vente et la transformation des sachets qui est devenu de nos jours un secteur de créateur d’emploi.

Présentement, dans notre pays, certains particuliers, entreprises artisanales et industrielles se sont spécialisés dans le recyclage et la transformation des déchets plastiques en objets d’arts, en articles ménagers ainsi que domestiques comme, des bassines, des assiettes, des éventails, des paniers, des vans, des dalles ou des nylons pour chaises, des articles industriels comme les gaines d’électricité pour les bâtiments, les chaussures, les bols à café, les gobelets…

A cet égard, nous pouvons citer, le cas de l’unité artisanale de confection de pavé à partir des déchets plastiques à Mopti. Cette unité a vu le jour grâce à l’appui de la Fondation Ag Akan. Idem pour le centre ‘’Debo Golobe’’ dirigé par une dame qui fait faire de la collecte des déchets plastiques pour les recycler après. Egalement, c’est le même cas des unités industrielles comme la Soacap, Sigma, Plast Kim, qui sont ravitaillées chacune en déchets plastiques par des jeunes et des femmes en situation socioéconomique difficile. Chaque kilo de déchets plastiques leur rapporte 300 FCFA. Cette activité de collecte qui parait banale de prime à bord constitue en réalité une activité génératrice de revenu qui permet à beaucoup de personnes notamment des femmes veuves ou divorcée de survivre et de subvenir aux besoins de première nécessité de leurs progénitures.

Selon Drissa Koné, exportateur des anciens sachets plastiques, « Le développement de ces activités de recyclage contribue à réduire de façon significative les déchets plastiques dans la nature et freiner la pollution de l’environnement. Aussi, ces activités de collecte et de recyclage de déchets plastiques présentent un avantage certain en matière de développement durable, car elles diminuent les effets néfastes des sachets et autres plastiques sur la nature ». A ce titre, « Il constitue l’une des axes stratégiques d’invention du groupement des commerçants sachets plastiques qui est d’ailleurs développé au niveau des mesures d’accompagnement », a affirmé Mamadou Diarisso dit Kissima, Commerçant import-export, et trésorier du groupement des commerçants des sachets plastiques. Avant d’ajouter que « les activités ‘importation, de production, de commercialisation des sachets plastiques ainsi que celles de valorisation ou de recyclage des déchets plastiques présentent des avantages significatifs sur le plan social. Ces activités permettent la création de centaines d’emplois directs et des milliers d’indirect. Elles contribuent, à côté de l’Etat, à la lutte contre le chômage, à la réduction de pauvreté et la délinquance, surtout juvénile ».
Au Mali, il est répertorié trois unités industrielles de production de sachets plastiques dont une exportatrice (Soacap) dans le cadre des échanges intracommunautaires de l’Union économique, monétaire, Ouest africain (UEMOA), soixante douze principaux utilisateurs de sachets plastiques, douze unités industrielles et artisanales de recyclage de plastiques ainsi que neuf principaux importateurs de sachets plastiques.
Cependant, sur les six dernière années, la contribution des entreprises du domaine des plastiques à l’économie nationale est estimé comme suit : 1 420 milliards de FCFA de chiffre d’affaires réalisés ; 249 milliards de FCFA de valeur ajoutée créée ; 24 milliards de FCFA d’impôt et taxes versés à l’Etat ; 749 millions FCFA d’exportation ; 4,1 milliards de FCFA d’importation ; 812 millions de FCFA de droit de douane versé à l’Etat ; 17 milliards de FCFA de frais financiers payé aux institutions financières  et 20 milliards de FCFA de frais d’électricité et d’eau dus à l’EDM-SA. Par ailleurs, les principaux agrégats, sociaux relatifs aux activités de sachets plastiques sont entre autres : 8 102 d’emplois permanents créées ; 71 milliards de FCFA de salaires payés au personnel et 21 milliards de FCFA de cotisations payées à l’Institue national de prévoyance social.

En outre, selon Kissima, l’un des objectifs de leur groupement est de « s’impliquer fortement dans la collecte des déchets plastiques qui seront rémunérée pour promouvoir la valorisation desdits déchets dans notre pays. Ces déchets seront ensuite vendus aux unités industrielles et artisanales de recyclage qui ont fort besoin. Par ailleurs, nous allons former des jeunes et des femmes qui seront mis à la disposition des mairies pour le nettoyage des principaux infrastructures publiques notamment les alentours de l’aéroport de Bamako-sénou ».

Quant à Bréhima Diarra, un autre commerçant import-export des sachets plastiques, « l’économie et la société malienne sont étroitement dépendantes des sachets plastiques, faute d’autres types d’emballages présentant les mêmes caractéristiques de résistance et de faiblesse de prix de revient ».
Bintou Danioko
Ma Patrie

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