Salon régional d’intermédiation : Un espace d’échanges sur l’employabilité des jeunes.

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Nock Ibrahim, DG ANPE

Engagée dans la recherche d’idées et d’actions novatrices en faveur de la promotion de l’emploi, l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE) était dans la mire des projecteurs à travers le salon régional de l’intermédiation qu’elle a organisé du 25 au 27 septembre 2017 au Palais des Sports de Bamako. C’était sous le parrainage du Conseil national du patronat et la présidence du ministre chargé de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Maouloud Ben Kattra. Avec la vocation et le dessein d’informer et de sensibiliser acteurs et professionnels du secteur, l’événement auraservi de cadre idéal pour discuter de nombreux sujets liés à la problématique de l’emploi. Au menu figurait notamment des sujets alléchants comme les pratiques de rapprochement entre l’offre et la demande d’emploi, la problématique du financement et de la garantie des projets d’entreprises pour la promotion de l’emploi, la décentralisation et la promotion de l’emploi, etc.

Premier du genre au Mali, le SARI aura tenu toutes ses promesses en tant qu’espace de rencontre et d’échanges entre employeurs et structures chargées du placement et de l’insertion des jeunes dans la vie active. Pour ce faire, une cinquantaine (50) de stands ont pullulé sur les lieux et donné lieu à pas moins de deux mille (2000) entretiens bilatéraux entre conseillers et demandeurs d’emploi. C’était aussi l’opportunité de mettre en relation mille cinq cent (1500) offreurs et demandeurs et de présenter cinq cent (500) idées de projets et cinquante (50) entreprises et leurs offres. Bref, de quoi donner satisfaction aux jeunes diplômés sans-emploi venus nombreux pour la circonstance – et dont le chiffre ne cesse de croitre ces derniers temps. D’une centaine de milliers il y a quinze ans, ils sont aujourd’hui pas moins de 300 000 jeunes sur le marché que les nombreux recrutementsà la fonction publique ne permettent d’absorber.

Pour faire face à ce fléau, les espoirs reposent sur le secteur privé dont l’accompagnement, en tant que pourvoyeur incontournable, a été fortement sollicité par le ministre Ben Kattra à la cérémonie d’ouverture du SARI. Un partenariat avec le privé existe déjà, a relevé pour sa part le Dg de l’Anpe, Ibrahim Ag Nock, allusion faite notamment à la convention signée entre son agence et les bureaux privés de placement dans le cadre de l’intermédiation et de la synergie d’actionspour satisfaire les demandes d’emploi. Il en a profité également pour rappeler quelques objectifs du SARI, lequel, soutient-il, est en parfaite harmonie avec la politique nationalede l’emploi et de la formation professionnelle en tant qu’opportunité pour les entreprises ainsi que pour les structures chargées de l’intermédiation d’échanger sur les voies et moyens de booster l’employabilité des jeunes.

Et le ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle de laisser entendre, à propos des jeunes, que «l’avenir du Mali réside dans leur dynamisme et leur créativité» surtout dans l’exploitation des avantages comparatifs de notre pays. «Le décollage économique de nos pays passe forcément par le développement du secteur agricole», a- t-il mentionné, justifiant du même coup l’allocation de 15% du budget national à l’agriculture avec à la clef l’ambitionne de créer 3 000 emplois directs et 21 000 emplois indirects.

Pour Boubacar Toutou Kanté, deuxième vice-président du patronat – et non moins Directeur général de l’Universal Prestations Services -, le SARI est aussi un avatar  des efforts louables déployés par le secteur privé dans le cadre de la création de richesses et des emplois, d’où l’honneur pour le Conseil national du patronat de le parrainer. Partenaire et collaborateur de l’Anpe, le Cnpm, par la voix de son représentant, a réitéré son soutien au ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle ainsi qu’à ses agences d’exécution dans leur lutte contre le chômage.

Un engagement que le Dg Ag Nock n’a pas omis d’apprécier, en mentionnant au passage que l’augmentation des jeunes diplômés sans emploi fait partie des nombreuses conséquences de la crise socio-politico-sécuritaire que notre pays a traversée es dernières années.

Mais face au fléau, a-t-il laissé entendre, les mécanismes d’accompagnement étatique sont venus à la rescousse par la création de petites et moyennes entreprises et laconsolidation des emplois générés. Ibrahim Ag Nock s’est ainsi réjoui de la contribution de l’Anpe aux résultats atteints pendant le quinquennat avec le financement de 540 PME /TPE/PMI pour 5019 emplois générés entre 2013 et 2017. Aussi, dira-t-il, sur le registre de l’emploi salarié, l’Agence, courant la même période,a effectué des placements à hauteur de 14000 soit une moyenne en ratio de satisfaction des offres enregistrées de l’ordre de 60%.

Amidou Keita

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