”Un conflit d’intérêts” oppose le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Iba N’diaye et le Directeur général de l’Apej, Modibo Kadjogué. L’affaire a jeté un froid dans les relations des deux collaborateurs.
La liste des 3000 stagiaires de l’Agence pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes a été enfin publiée avant-hier lundi. Cependant, elle a accusé une bonne semaine de retard à cause, dit-on, des injonctions du ministre de tutelle. En effet, Iba N’diaye, puisqu’il s’agit de lui, ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, avait interdit au Directeur général de l’Apej de clôturer la liste avant qu’il n’y jette un coup d’œil. Toute chose que refusa Modibo Kadjogué dans un premier temps avant de se plier à l’ordre de son supérieur hiérarchique, nous a-t-on confié de sources dignes de foi. L’Apej qui ne s’est pas officiellement prononcée sur l’affaire n’a donné la moindre explication. Certains fonctionnaires de la maison que nous avons approchés, ne savent pas si leur patron a exécuté la volonté du ministre Adema. Mais il y a anguille sous roche.
Et pour cause, au moment où le Directeur général de l’Apej voulait cacheter et signer la liste des 3000 stagiaires de l’Apej, son ministre de tutelle s’y oppose. Car pour ce dernier, il a le droit de regard sur la liste. Or pour M.Kadjogué, il est tenu seulement d’informer le ministre mais pas de lui transmettre la liste. Ce qu’Iba N’diaye n’entend pas de cette oreille. A l’Apej, on susurre même que le ministre veut remplacer certains stagiaires par des jeunes militants de son parti. Sinon pourquoi a-t-il intimé au Dg de l’Apej de ne pas cacheter et signer la liste avant qu’il n’y jette un coup d’œil ? Une accusation très grave que le ministre ne prend pas apparemment au sérieux.
Ce qui est sûr, les deux collaborateurs ne sont plus sur la même longueur d’onde.
Aliou Touré
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Présidentielle 2012
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Qui aura le soutien réel d’ATT ?
A quelques encablures de l’élection présidentielle au Mali, beaucoup de formations et leaders politiques se préparent activement pour cette déterminante joute électorale. Mais le président Amadou Toumani Touré, qui a la lourde charge d’organiser cette présidentielle est-il neutre ? Rien n’est moins sûr quand on sait qu’il a ses amis parmi les probables candidats. Qui aura alors le réel soutien d’ATT ?
En Afrique, il est de coutume que le président sortant choisisse son dauphin. Et certainement le nôtre ne fera pas exception à la règle. On se rappelle, en 2002, le président sortant Alpha Oumar Konaré a même divisé son parti (l’Adema Pasj) pour faciliter l’élection d’Amadou Toumani Touré. Il était son dauphin alors qu’il n’était pas du même parti que lui.
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En tout cas, au sein des formations politiques, l’inquiétude est la chose la mieux partagée surtout par rapport à l’unité d’action pour aborder les consultations électorales. Mais au même moment la question qui taraude certains militants des grands partis comme l’Adema Pasj, l’Urd, le Rpm… est de savoir, comment ATT va se comporter. Ce qui fait que depuis le début du mandat de ATT, les offensives de charme des leaders politiques se multiplient envers lui. Chacun veut être dans ses bonnes grâces. Le leader du parti sensé animer l’opposition, Ibrahim Boubacar Kéïta, a cru bon de ne pas jouer son véritable rôle. Il a plongé dans l’unanimisme ambiant. Préférant être un ”ami” du président. Pendant ce temps, la seule opposition, si opposition il y a, c’est la presse privée.
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La carte Jimmy ?
Si les ”grands partis” qui ont soutenu ATT en 2007 attendent le retour de l’ascenseur, il n’en demeure pas moins que le président, manifestement, veut voir ailleurs. Certains parlent de son actuel Premier ministre, Modibo Sidibé.
On accuse le président de vouloir le mettre sur orbite. D’ailleurs, on veut même qu’il soit le candidat du Pasj. Toute chose qui rencontre pour le moment une farouche opposition dans la Ruche.
Au sein du parti qui se réclame de lui, le Pdes, pas de tête forte sur lequel le président peut parier. Il serait donc obligé de se rabattre sur son fidèle PM. Même si ce dernier n’a pas, lui aussi, l’aura nécessaire pour briguer la magistrature suprême.
Certains observateurs avertis sont d’avis qu’ATT ne veut pas donner le pouvoir à un homme politique de métier. C’est pourquoi, on susurre qu’il risque fort de jouer la carte Jimmy, un technocrate et un homme qui lui est toujours fidèle. Il est cependant impensable pour le président de jouer avec le feu, c’est-à-dire soutenir, par exemple, un candidat comme Soumana Sako, connu pour sa rigueur, sa probité intellectuelle et ses idées à la limite marxistes.
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L’homme est capable, une fois porté à la magistrature suprême, de reprocher à son prédécesseur sa gestion. C’est pourquoi, beaucoup d’observateurs pensent que Zou n’aura jamais le pouvoir au Mali.
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Aliou Touré
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