C’est ce qui ressort de la visite qu’a effectué le jeudi 3 décembre 2015 une délégation conduite par le ministre de l’Emploi, de la Formation Professionnelle, de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne (MEFPJCC) au Centre régional de recherche agronomique (CRRA) de l’IER à Sotuba. L’objectif de la visite était de voir comment la mise en œuvre des résultats de la recherche peut promouvoir la création d’emplois et de richesses, surtout pour les femmes et les jeunes au Mali.
Accueillie par les responsables du CRRA de Sotuba avec à sa tête le Dr Bourema Dembélé, directeur de l’IER, la délégation ministérielle a été conduite dans un premier temps aux champs pour la visite de parcelles. Il s’agit des parcelles d’études de la culture fourragère que les chercheurs du centre ont développées pour l’aliment bétail comme le miscanthus, qui est une plante très nourrissante pour les animaux. Appelée aussi herbe à éléphant, cette plante rencontre un intérêt croissant de la part de l’industrie et d’une partie du monde agricole en raison de sa productivité et de sa teneur en lignocelluloses. C’est le cas du cimentier Calcia Unibéton, qui a étudié en 2013 son incorporation dans une formule de béton prêt à l’emploi structurel. Selon les chercheurs du centre, sa culture peut aller jusqu’à trente tonnes à l’hectare. Ce qui constitue un potentiel d’opportunité surtout pour les jeunes si cette culture est valorisée. Après, la délégation a eu droit aussi à la visite du jardin agrostologique qui a été créé en 1955. Il a pour vocation la production de semences de base à partir des souches et la conservation de la diversité biologique. Le jardin agrostologique a également un rôle pédagogique et didactique. Source d’approvisionnement pour les semences fourragères, il renferme plus d’une trentaine d’espèces fourragères adaptées à nos conditions écologiques. Les espèces de plante du jardin représentent une alternative intéressante pour l’alimentation des animaux en toute saison en raison de leur adaptabilité. Quand on sait combien le cheptel souffre du manque de pâturages en saison sèche, la disponibilité de ces espèces fourragères représente un palliatif salutaire pour les bêtes et les agro-éleveurs, même pour ceux qui font de l’élevage intensif. Surtout que les espèces proposées ont des rendements élevés entre 5 et 10, voire 20 tonnes à l’hectare.
Le deuxième temps fort fut la visite de stands d’exposition des potentialités des produits fruits de la recherche de l’Institut et d’autres sous-produits du secteur agricole qu’on peut exploiter pour créer des emplois pour les jeunes et les femmes.
Au sortir de la visite, le ministre s’est dit satisfait d’avoir effectué cette opération qui se situe dans un contexte de partenariat que son département entend développer avec l’IER afin de profiter des résultats de recherches et de les traduire en projets concret pour les jeunes et les femmes. «Nous avons été très impressionnés par ce qui se fait ici, que ce soit dans le cadre de l’aliment bétail, de la transformation, de l’amélioration des ressources génétiques. Nous avons ici des technologies qui permettent d’installer des milliers de jeunes en milieu rural ou périurbain » a-t-il souligné.
Quant au directeur général de l’IER, le Dr. Bourema Dembélé, il s’est dit comblé par cette visite car sa structure a la capacité et l’expertise nécessaires par rapport aux technologies, tandis que le ministère dispose de la capacité et l’expertise par rapport à la création et le financement d’emplois. Alors vivement ce partenariat gagnant-gagnant pour la réalisation en partie de l’objectif des plus hautes autorités de créer 200.000 emplois.
Dieudonné Tembely
belle initiative monsieur le ministre
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