Problématique de l’emploi : comment sortir de la crise

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Notre pays, de 2002 à 2005, a enregistré la création de 47 491 emplois sur toute l’étendue du territoire national. Ce progrès ne doit cependant pas faire perdre de vue l’immensité des besoins et des difficultés du secteur. D’où l’organisation par le gouvernement des concertations sur l’emploi les 10 et 11 octobre 2006 au Centre International de Conférence de Bamako.

Au cours de ces concertations, les participants chercheront les voies et moyens pour une sortie de la crise de l’emploi dans notre pays.
Présidée par le Premier ministre, Ousmane Issoufi Maïga, l’ouverture solennelle de ces assises a enregistré la présence de plusieurs personnalités dont la ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, Mme Bah Hawa Kéïta ; le Directeur adjoint du bureau sous-régional du BIT, Dramane Haïdara ; des membres du gouvernement et du corps diplomatique. Les concertations Nationales de l’Emploi, qui offrent un cadre de dialogue et d’échanges, ont regroupé tous les acteurs et intervenants dans la problématique de l’emploi. Elles devraient, primo : jeter les bases d’une meilleure coordination de la politique de l’emploi et vulgariser davantage les résolutions du Sommet Extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de Ouagadougou sur l’emploi ; et secundo : élaborer un chronogramme d’élaboration d’un Plan d’Action National pour l’Emploi conformément aux Résolutions du Sommet.

 L’organisations de cette concertation nationale sur l’emploi procède, selon le chef du gouvernement, du souci de son équipe de prendre en considération le nécessaire dialogue entre l’Etat, à travers ses démembrements, et ses partenaires qui sont les collectivités territoriales, la société civile, les partenaires techniques et financiers. Pour Ousmane Issoufi Maïga, le problème de l’emploi est une question de sécurité nationale qui conditionne la paix et le développement dont le gouvernement du Mali à très tôt pris conscience de l’importance sur la stabilité sociale et sur l’économie des ménages.

Et tous les pays du monde sont confrontés à une crise socio-économique qui tarde à trouver des solutions adéquates, martela-t-il. C’est pourquoi, le chef du gouvernement a demandé que tout le monde agisse. "Nous n’avons pas le droit de baisser les bras et nous murer dans un fatalisme paralysant qui engendrera chez les jeunes un désespoir permanent", a affirmé le Premier ministre qui a aussi indiqué que le Mali a décidé de "prendre le taureau par les cornes" en affrontant les problèmes à leurs racines.

"Les résultats engrangés sont encourageants", disait-il. Au Mali, de juin 2002 au 31 décembre 2005, les services de l’emploi ont enregistré, tous secteurs confondus, la création de 47 491 emplois dont plus de la moitié immatriculée à l’Institut National de Prévoyance Sociale. L’Agence pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes a à son actif près de 3000 jeunes placés en stage de qualification ; près de 2500 autres ont bénéficié de formation qualifiante ; et 1765 jeunes placés dans les services publics dans le cadre du volontariat. Le Directeur Adjoint du BIT, Dramane Haïdara a affirmé que l’organisation Internationale du Travail qu’il représente est inquiète aujourd’hui du fait que le monde s’enfonce de plus en plus dans une crise de l’emploi sans précédent.

L’Afrique subsaharienne demeure la région du monde la plus touchée par cette crise, a-t-il précisé. Pour sortir de ce déficit d’emploi, l’OIT a fait cinq propositions parmi lesquelles la recherche d’un nouvel équilibre entre les politiques économiques et sociales, et le travail ; faire de la compétitivité et du développement de l’entreprise un objectif national majeur ; et donner un puissant élan à la formation, à l’apprentissage et au perfectionnement des capacités humaines.

Idrissa Maïga

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