Dans le cadre du premier cycle de la compétition de Plans d’Affaires pour Jeunes Diplômés de 18 à 35 ans (CPA/PROCEJ), et pour promouvoir l’emploi par la solution entrepreneuriale, 75/200 projets retenus dans les secteurs comme l’agroalimentaire, l’artisanat, le tourisme, le métier et les TIC vont bénéficier d’un appui financier de près de 4 milliards de FCFA.
L’information a été donnée vendredi dernier par Mr Konimba Sidibé, ministre de la Promotion de l’Investissement et du secteur Privé au cours d’un point de presse qu’il a animé dans les locaux de son département.
C’était en présence de Mr Drissa Ballo, coordinateur du programme de développement des compétences pour l’emploi des jeunes (PROCEJ) et Mr Mohamed Dicko, conseiller technique au ministère de la promotion de l’investissement et du secteur privé.
Selon le ministre Sidibé, cette sous-composition du PROCEJ a pour but d’encourager les jeunes diplômés âgés de 18 à 35 ans avec au moins une éducation d’un cycle secondaire (Baccalauréat, BTS et plus) à être leur propre employeur. Il s’agit aussi de renforcer les entreprises existantes à travers un concours de Plans d’Affaires (CPA).
Aux termes de ce programme, dira le ministre, il s’agit, de former 1000 jeunes diplômés à élaborer les plans d’affaires, de financer 500 projets (avec une moyenne d’environ 4 emplois par entreprises) sélectionnés soit 250 nouvelles entreprises créées et 250 autres existantes qui seront renforcées à travers une subvention et un fonds de garantie confié au fonds renouvelable pour l’emploi (FARE).
Il s’agit en somme, de créer 2000 nouveaux emplois à la fin de l’année 2 du projet (une moyenne d’environ 4 emplois créés par chaque entreprise). « Pour y arriver, l’enveloppe destinée au financement de l’ensemble des activités se repartit comme suit : 3,9 milliards Fcfa comme appui de l’Etat, 2 650.000 dollars pour le service de consultant pour l’accompagnement des candidats ou le coaching et 2.520.000 dollars comme fonds de garantie.
Parlant de l’évolution du premier cycle du programme, le ministre Sidibé a expliqué que suite à l’appel de candidature, une campagne de formation a été conduite pendant 45 jours (entre 1er septembre et 15 octobre 2016) au cours de laquelle 575 dossiers ont été reçus.
« Après l’examen par un cabinet, le nombre de candidatures jugées éligibles respectant l’ensemble des critères (tels que la tranche d’âge, le niveau d’éducation les secteurs ciblés) est de 388/575. Parmi ceux-ci, 290 seront portés par des jeunes hommes, soit 75% et 98 soutenus par des jeunes femmes, soit 25% », soulignera-t-il.
Le ministre Sidibé dira aussi que suite à cela, un comité de sélection a été mis en place, lequel a vérifié la conformité et l’éligibilité des projets préétablis entre le 20 et 22 décembre 2016.
« A la fin de leurs travaux, 200/388 projets ont été sélectionnés. Les porteurs de ces 200 dossiers vont participer à une formation de deux semaines (à partir de ce lundi 30 janvier 2017) pour apprendre à élaborer leur propre Plan d’Affaire ».
A l’issue de la formation (qui sera animée par 10 cabinets spécialisés) et de l’élaboration des plans d’affaires, poursuivra le ministre Sidibé, 75/200 des meilleurs projets seront choisis avant d’avoir chacun un fonds d’amorçage dont la valeur variera entre 1 à 5 millions Fcfa.
Concernant les projets dont le montant dépasse les 5 millions d’appui financier de l’Etat, le ministre Sidibé a assuré que l’argent ne fera pas défaut, car des fonds de garantie seront là pour faciliter l’accès des lauréats au crédit dans les Banques.
« Ici au Mali, l’une des difficultés des jeunes, c’est surtout l’élaboration des Plans d’Affaire de leur propre projet. Sinon, ce n’est certainement pas l’argent qui manquera », conclura-t-il.
Djibril Kayentao