Précarité de l’emploi des jeunes : Le combat des « bâtisseurs de la nation »

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Un des conférenciers, Casimir Sangala de la cellule de communication de l’Agence pour la promotion de l’emploi des jeunes(APEJ), a présenté la politique nationale en matière d’emplois pour les jeunes. En effet, l’APEJ a été créée pour aider les jeunes maliens à trouver du travail, particulièrement en faisant la promotion de l’auto emploi.

La politique nationale d’emplois des jeunes vise à répondre à une démographie galopante et aux flux de migrations entre les zones rurales et les cantres urbains. «Il y a aussi récemment des vagues de jeunes qui partent des villages pour mourir dans la mer en essayant de rejoindre l’Europe », a indiqué Casimir.

Pour un autre paneliste, Youssouf Diagouraga, les jeunes maliens doivent combattre d’abord la mauvaise volonté de leur part. Juriste de formation, Diagouraga a témoigné de son parcours difficile avant de créer sa propre entreprise qui emploie aujourd’hui d’autres jeunes qui sont en train de contribuer à l’économie nationale.

La solution miracle, selon Diagouraga, c’est la mise en commun des petits moyens des jeunes pour se lancer dans l’entreprenariat. «Une seule personne ne peut pas tout faire, c’est pas possible », a-t-il dit tout en insistant sur le fait que l’Etat non plus ne peut pas donner du travail à tous les Maliens au jour d’aujourd’hui.

Le taux de chômage au Mali est estimé à 8,2%, un chiffre bien inférieur à la moyenne internationale qui est de 12%. Selon Casimir, la durée moyenne du chômage d’un jeune diplômé au Mali est de 5 ans. Autre caractéristique, le chômage des jeunes touche beaucoup plus les femmes que les hommes au Mali. «Dans certaines localités, les femmes travaillent plus que dans certaines parties du pays », a-t-il souligné.

Le problème d’emploi ne se présente pas également de la même façon dans toutes les régions du Mali, certaines présentant plus d’opportunités que d’autres. Par ailleurs, le chômage est particulièrement accentué dans les grandes villes maliennes, alors que les milieux ruraux sont moins touchés.

Comme réponse à la crise d’emplois, l’APEJ appuie les jeunes de 18 à 40 ans dans leur quête d’emplois. Il y a un mécanisme de financement des projets portés par les jeunes ; ces projets sont garantis par fonds national financé par une taxe nationale. Il y a aussi des stages de qualification dans les entreprises privées qui cofinance l’apprentissage des jeunes qu’elles reçoivent.

Soumaila T. Diarra

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