C’était en présence des personnes ressources fortement impliquées dans ce processus de refondation morale du Malien pour freiner la dégringolade sociale du pays, notamment : M. Adama SAMASSEKOU, linguiste et ancien Ministre de l’Education Nationale ; le Dr Mamadou Fanta SIMAGA, pharmacien et homme de culture.
Le premier, c’est-à-dire M. SAMASSEKOU, a salué cette initiative qui arrive, selon lui, à point nommé pour enrayer l’incivisme et les dérives comportementales qui ont atteint un point culminant, menaçant notre pays dans ses fondamentaux sociaux, culturels et moraux.
Il faut sortir des sentiers battus des séminaires et autres colloques dont les conclusions dorment, pour la plupart du temps, dans les tiroirs, en impliquant les autorités coutumières tant à Bamako qu’à l’intérieur du pays, a préconisé le Ministre SAMASSEKOU.
Le Dr SIMAGA est remonté plus loin dans le temps avec des références historiques sur le civisme et la citoyenneté, dont les valeurs reposent essentiellement sur le savoir-être et le savoir-vivre ensemble, la connaissance de soi et la confiance en soi, mais aussi et surtout, l’estime de soi et celle de l’autre.
L’acte et la parole doivent obéir à l’unité de temps et de lieu avec la façon de faire et la manière de dire pour leur conférer à la fois le sens civique et la profondeur citoyenne, a développé l’Homme de culture.
Ces différentes facettes de la construction citoyenne ont été brillamment exposées par les comédiens de la troupe « To bodji » de Kary Bogoba COULIBALY : les dérives comportementales, les voies et moyens pour un changement de mentalité dans le bon sens, etc.
Le Ministre BABY a rebondi sur cette prestation artistique et culturelle pour rappeler l’urgence et la nécessité de rompre la chaîne de transmission du défi qui s’est posé sans succès à tous nos chefs d’Etat successifs, du général Moussa TRAORE au général Amadou Toumani TOURE, en passant par le Président Alpha Oumar KONARE : le changement (positif) de mentalité du citoyen malien.
En effet, l’élaboration de la Politique nationale de construction citoyenne, assortie d’un Programme national d’éducation citoyenne pour les cinq prochaines années suivant son adoption, est une priorité du Président de la République, son Excellence Ibrahim Boubacar KEITA, a-t-il indiqué dans ce sens.
C’est un processus national qui est décliné en cinq étapes selon l’exposé introductif du Dr Seydou DIABATE, Conseiller Technique au MEFPJCC: la mise en place des instances associées au processus (comité de pilotage, comité technique et des groupes techniques de travail) ; l’analyse de la situation de la citoyenneté au Mali entre 1959 et aujourd’hui (un rapport national qui fasse l’état des lieux de la problématique) qui représente à elle seule entre 55 et 60% du processus ; l’élaboration proprement dite de la politique et de son programme national d’opérationnalisation quinquennale ; la validation élargie de la politique et de son programme d’opérationnalisation ; et la définition des étapes à venir avec le Ministère en vue de la saisine du circuit d’adoption gouvernementale.
« C’est pourquoi, mes collègues en charge de la Culture, de l’Education et de l’Enseignement supérieur, etc., vont œuvrer étroitement avec nous pour l’aboutissement de ce processus », a tenu à préciser le Ministre BABY pour souligner le caractère transversal de la question de la construction citoyenne, avant de saluer le soutien de l’Ambassade des Pays-Bas, tout en gardant l’espoir de voir d’autres partenaires accompagner ce processus.
Source : Cellule de communication du MEFPJCC
Le refus de voir la réalité en face nous amène à concevoir des projets et programmes vides de contenu . Peut on couvrir les rayons solaires par la main ? Non et non , le Malien ne sera plus celui de 1959 car les contextes socio-culturels sont différents . Le Mali tout comme les autres pays consommateurs des modes de vie des occidentaux déviants ne peuvent nous faire revivre le passé. Dans cette mondialisation des médiats , ne rêvons pas . Ceux qui accusent la jeunesse vivant son temps n’ont pas été ou ne sont pas des bons repères . Ceux qui volent aujourd’hui l’Etat ne sont pas nées hier , ils sont des adultes si non des vieux . Ont -ils reçu de bonne éducation ? Le blocage à l’exercice de la citoyenneté est le chômage. Comment mettre le peuple au travail et non financer les projets des enfants des vieux voleurs . Pas de justice , pas de progrès. Les jeunes de maintenant risquent leur vie tous les jours dans les océans pour le bonheur des siens . Pensez vous , qu’ils sont des mauvais citoyens dans un pays de discrimination totale . Je paye mes impôts pour être récompensé des engrais frelatés ; Pour doter le père de l’autre en avion de luxe tandis que mon père manque de 1 000 francs pour traiter le paludisme ( achat de comprimé par terre). Soyons sérieux . La citoyenneté ne se décrète pas. Si l’Etat joue son rôle en me permettant de jouir ma citoyenneté , je m’acquitterais de mon devoir de citoyen plus que le citoyen Américain . Les Maliens ne sentent pas l’Etat . Tous les maux et vices qui jalonnent la culture Malienne ont toujours existé: le refus de payer l’impôt , l’alcoolisme , la prostitution et autres.
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