Opération taxi de l’ANPE Qui a bouffé les sous ?

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Les taxis

            Dans la perspective d’un nouveau financement pour acquérir d’autres taxis, l’association des chauffeurs de taxi de l’opération ANPE a entretenu les journalistes ce vendredi 02 Aout 2016  pour les informer de leur combat. Il s’agit fondamentalement pour ces pères de famille de retrouver la dignité en reprenant leur boulot, mais aussi interpeller les pouvoirs publics pour qu’ils fassent la lumière sur toute cette histoire de sorte que ceux qui ont dilapidé les fonds publics soient identifiés et punis.

Pour Sambala Diallo président de l’association, Alou Guissé président de la coopérative et ces complices sont au cœur de la mafia qui a bouffé les sous. Bien entendu avec la complicité et l’implication de l’ex- Directeur General de l’ANPE Makan Moussa Sissoko, l’ex-Directeur General Adjoint de la BRS Tidiane Diarra et d’autres fretins à des degrés  différents. Pour Sambala Diallo président de l’association des chauffeurs de taxi, il est inconcevable que des manipulateurs soient à la manœuvre pour salir les concessionnaires et autres acteurs qui n’étaient pas dans la gestion directe.

  Les faits résumés :

C’est à l’ occasion du cinquantenaire de notre pays que le président de la république d’alors ATT, avait décidé de renouveler et moderniser le parc de taxi de la capitale. Après tractations et démarches administratives, c’est l’Agence Nationale de la Promotion  de l’Emploi (ANPE) qui est désignée pour conduire l’opération avec des concessionnaires choisis et certaines banques de la place. C’est ainsi que le PRISE-AUTO de l’homme d’affaire Samba Bathily, WADA -MOTORS Yatassaye et CERA-MALI sont retenus comme fournisseurs pour livrer les véhicules à travers un partenariat et un cahier de charge dont celui d’ouvrir des garages pour assurer l’entretien des véhicules. Le projet est alors entamé avec près de 600 taxis, dont la gestion est confiée à la coopérative des chauffeurs, c’est alors que débute le désordre et le système mafieux mis en place par le président de la coopérative M Alou Guissé qui venait de gagner sa vache laitière selon le président de l’association des chauffeurs Sambala Diallo. C’est alors que les chauffeurs sont appelés à signer des contrats du contenu desquels ils ignorent tout, à la signature seule la partie « a signé » est visible le reste du document est couvert. Pressés par le besoin les chauffeurs ont pourtant tous signé. C’est alors que le boulot avait démarré avec des comptes individuels ouverts auprès des banques partenaires pour le versement des recettes journalières avec un point focal de la coopérative pour faire le point au fuir et à mesure. Etend entendu que jusqu’à nos jours personne ne connait le montant réel de la recette qui oscillait entre 11 500 f et 8 500 f selon les catégories de véhicules essence ou Diesel. En outre, c’est dans de simples cahiers d’écolier que se faisait le décompte avec une simple signature du point focal.

Ainsi, pendant plus de 2 ans de l’opération certains ont pu verser jusqu’à plus de 4 millions, d’autres un peu moins, étend entendu que les véhicules ont été surfacturés entre 6 et 9 millions à rembourser pour des véhicules qui à l’origine ne coûtent pas la moitié du prix indiqué pour le remboursement. Pour ne pas être accusé d’ingérence dans l’opération, l’état a laissé la main à la coopérative des chauffeurs pour gérer les opérations. C’est alors que M Guissé Alou a  compris  les enjeux,  il cré des garages parallèles sans compétences au prétexte que les garages des concessionnaires étaient chèrs. C’est à partir de là que commence les problèmes, car les vehicules n’étaient plus entretenus .Par finir, M Alou Guissé ferme de son propre chef les comptes individuels pour créer un compte collectif pour tous les chauffeurs ayant bénéficié d’un taxi, sans en informé les propriétaires, avec la complicité de la banque surtout le DGA de la BRS à l’époque M Tidiane Diarra, d’un responsable de l’ANPE M Sambala Sidibé qui sont mouillés jusqu’au cou. Alors ce qui devait arriver arriva, tous les taxis sont aujourd’hui immobilisés à travers la ville par la seule volonté d’un seul individu en la personne de Alou Guissé qui par sa gourmandise et son goût effréné pour l’argent a fait échouer ce projet intéressant qui aidait les chauffeurs. Entre temps beaucoup de ces chauffeurs ont perdu la vie, ils sont dix à nos jours, à leur famille l’on réclame le remboursement. Il est aussi important de préciser que les 150 millions de la mutuelle et les 800 millions donnés pour les réparations des véhicules ont tous disparus sans que personne ne sache où sont passés les sous. Alors à un moment donné, il va falloir faire le point pour situer les responsabilités pour que ceux qui ont abusé du bien publics soient appréhendés et mis à la disposition de la loi.  De nos jours, le ministre Mahamane Baby est au courant du dossier, car il a même fait des descentes sur le terrain pour comprendre la réalité du dossier de l’opération, il est de bonne foi et veut aider le collectif des chauffeurs à rentrer dans ses droits.

Perspectives du dossier

Déjà, l’opérateur économique Samba Bathily qui n’avait que 100 taxis sur les 600 est de nos jours, en train de vouloir aider les taximans, 2 d’entre eux viennent de faire un séjour au Maroc à la maison Fiat pour une  nouvelle opération qu’il se propose de financer de façon unilatérale parce qu’il veut aider les chauffeurs de son pays.

Pour ce qui est de la suite de la  gestion du dossier  taxi ANPE, l’association des chauffeurs a déposé une plainte auprès du pôle économique pour faire la lumière sur toute cette histoire. En effet, la plupart des acteurs ont déjà été entendus par le pôle économique, car il est aussi important de préciser que les montants versés par les chauffeurs ne correspondent aucunement aux chiffres annoncés par la coopérative et les banques. Des sorte que l’essentiel du déficit annoncé à ce jour est fictif, car si donne les pris réels  et le montants réels versés, il va s’en dire que nous sommes largement dans les comptes. Mais il se trouve qu’Alou Guissé et ses complices ont décidé de faire de cette opération une affaire personnelle pour s’enrichir et se faire beaucoup d’argent. Selon le président Sambala Diallo ; “ si ce n’est pas le vol et la corruption, comment un simple chauffeur peut construire un hôtel dont la valeur dépasse plusieurs millions de nos francs… “, Désormais l’homme circule dans les gros véhicules et mène une vie de luxe sur le dos des pauvres chauffeurs qui de nos jours sont désemparés parce qu’ils ne savent plus ce qu’il faut faire. Il est donc de la responsabilité de l’Etat du Mali de faire la lumière sur toute cette histoire de sorte que ceux qui ont bouffé les sous publics comprennent qu’il n’est plus possible de bouffer l’argent public sans rendre compte. Autrement c’est toute la volonté de l’Etat à accompagner les corporations qui est mise en difficulté, car personne n’hésitera de faire comme l’autre surtout que l’impunité semble garantie.

Youba KONATE

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