Dans le cadre de la lutte contre le chômage des jeunes qui devenant, et devient encore, de plus en plus préoccupant, les autorités ont décidé de mettre en place une agence spécialisée appelée Agence pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes (APEJ) à travers une loi votée par l’Assemblée nationale le 25 août 2003.
Établissement public à caractère administratif (EPCA) doté de la personnalité juridique et de l’autonomie de gestion, cette Agence a pour mission de « concourir à la création d’emplois pour jeunes, hommes ou femmes, diplômés ou non, ruraux ou urbains, en facilitant notamment leur accès au marché du travail et au crédit ». Après huit ans d’existence, et à l’issue de l’évaluation du premier programme qu’elle a mise en œuvre, c’est-à-dire le Programme Emploi Jeune (PEJ), la pertinence de l’APEJ dans le dispositif de création d’emplois a été reconnu au fil des années. Mais au même moment, elle a connu des hauts et des bas dont le dernier en date est la tentative d’enlèvement de la nouvelle Directrice générale nommée en octobre 2012. Pour rappel, sur huit ans d’existence, l’APEJ a connu cinq Directeurs généraux et trois PCA (Président du Conseil d’administration). Le constat est que c’est le service public qui brille le plus par son taux extraordinaire « d’usure de Directeurs ». Toute chose qui porte à croire que l’Agence n’a pas encore retrouvé toute sa stabilité et traverse la période la plus cruciale de son existence, à l’image de notre pays d’ailleurs. Mais auparavant, elle a connu une période de guéguerre entre le ministre de tutelle et le PCA, entre le ministre de tutelle et Directeur général et entre le Directeur général et l’Agent comptable. Tout cela n’a contribué qu’à fragiliser l’Agence et a failli la détourner de ses missions principales, notamment celles de concourir à la création d’emplois pour jeunes. Mais comme dirait l’autre, « le navire APEJ peut toujours tanguer, mais il ne chavira jamais ».
Au regard de ce qui précède, les jeunes ne peuvent rester sans rien faire, au risque de voir partir en éclats ce bel instrument de promotion de l’emploi des jeunes bien pensé par les autorités d’alors. C’est pourquoi dans cette rubrique, nous tenterons d’apporter notre pierre à l’édifice afin de permettre à la nouvelle Directrice générale de l’Agence de réussir pleinement sa mission oh combien difficile, au grand bénéfice de toute la jeunesse malienne en quête d’emplois. Pour ce faire, ayant eu la chance, comme certains organes de presse, de participer à la prise de contact de la nouvelle Directrice générale avec l’ensemble de son personnel, nous saisissons la balle au bond en nous faisant l’écho des propos réconciliateurs tenus pour l’occasion par la DG. Ce qui a d’ores et déjà donné un grand espoir au personnel de l’APEJ dont la plupart s’attendait certainement à une « chasse aux sorcières » qui consiste à donner libre cours à la justice des vainqueurs sur les vaincus. Toute chose qui porte des relents de règlements de comptes qui risqueraient de rendre la mission de la DG encore plus difficile. Selon nos informations, certains cadres de l’Agence demandent avec insistance la tête d’autres cadres à la DG. Mais l’APEJ a-t-elle réellement besoin den cela ?
On espère donc que la Directrice générale ne tombera dans ce piège et que sa vision, qui est celle de réconcilier, prendra le dessus. Il est clair que cette vision ira à l’encontre de celle du camp qui s’estimait déjà victorieux jusqu’à ce jour et qui s’attend à que la DG soit à leur solde pour qu’ils puissent ainsi lui imposer leurs choix et autres desiderata qui ne reposent à autre chose que sur une simple revanche, voire un règlement de comptes. Nous espérons également qu’avec toute son expérience (pour avoir pendant 4 ans été ministre de la Promotion de la femme), la nouvelle DG de l’AJEJ choisira la voie qui consiste à se mettre au dessus de la mêlée. Et pour sa réussite, elle doit faire appel à toutes les compétences. Selon nos sources, certains cadres compétents sont écartés. La nouvelle a bien été accueillie que le personnel qui a tout de suite fait allégeance à la nouvelle DG. C’est ce qui explique en grande partie le dévouement de ce personnel à affronter les assaillants de la DG le mardi 27 novembre dernier où elle a fait l’objet d’une tentative d’enlèvement.
Cheick Oumar Keïta
C’est grave qu’on a pas encore compris que la vrai jeunesse ne peut plus être instrumentalisée.
Nous, jeunes du mali demandons au autorités de faire l’audit des fonds mis à la disposition durant ces huit ans.
Et on verra après cela, l’orientation à donner à cette structure.
Que dieu nous sauvegarde.
c’est pas facille de diriger au mali.
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