Les travailleurs de l’APEJ soufflent le chaud et le froid. Et pour cause, le nouveau directeur général, le néophyte en matière des questions d’emploi, Issa Tiéman Diarra commence très mal. Il vient de poser un acte qui restera longtemps gravé dans la mémoire des agents de l’APEJ.
Il a annulé, sans consultation préalable, le contrat de couverture d’assurance maladie qui lie l’APEJ à Noor Assurance. Pourtant, le contrat en question était autorisé par le conseil d’administration. En plus, il ne s’est pas donné la peine de procéder à une évaluation du contrat. C’est-à-dire vérifier s’il répond aux attentes des travailleurs. Comme si cela ne suffisait, cet administrateur civil a procédé à des nominations qui ne respectent pas du tout la procédure en la matière. Il a envoyé des missions à Kolokani et à Sikasso sans informer et impliquer la coordination régionale de l’APEJ de Koulikoro et celle de Sikasso. Des jeunes de Kolokani, sous la conduite du président de la coordination des jeunes soutiennent que :
« Le Département Emploi Jeune (DEJ) a organisé une mission de terrain à Kolokani sans que la coordination régionale ne soit au courant ainsi que le Président du Conseil de Cercle. Personne n’a été informé ». Cela se comprend aisément poursuivent-ils, le nouveau DG est de kolokani, plus précisément de N’Tchoribougou. Mais ce que les uns et les autres ne comprennent pas est qu’au cours de la mission toutes les questions ont été abordées sauf celles qui sont relatives à l’emploi des jeunes. On murmure que sa sœur a des ambitions politiques dans la zone. Cette militante d’un parti politique très influent est en train de baliser le terrain pour les futurs enjeux électoraux.
L’organisation d’activités politiques qui vont à l’encontre de la politique de promotion de l’emploi des jeunes, des recrutements sans le respect de la norme requise, un personnel en désaccord avec les méthodes et les décisions du nouveau DG, l’annulation de contrat sans consultation des travailleurs, le nouveau DG veut achever une structure déjà en agonie malgré le soutien financier et matériel des plus hautes autorités. Le tableau est sombre !
Des recrutements sans appel à candidature
A peine arrivé à la tête de l’APEJ, le nouveau DG a déjà procédé à deux recrutements en biaisant la procédure en la matière. D’abord, au niveau de la Cellule de Communication et d’Information une demoiselle est tombée du ciel. Elle a parachuté. Elle a été engagée sans test ni une quelconque évaluation. Or, la procédure en la matière est très claire. En cas de besoins pour un poste resté vacant, la première démarche consiste en la promotion interne. Si aucun travailleur ne répond au profil demandé, la direction lance un appel à candidature. « Jamais le recrutement direct, d’abord la promotion interne ensuite on lance un appel à candidature », nous a dit un cadre très révolté contre la méthode du nouveau DG.
Ensuite, l’experte de la Coordination de Bamako a pris fonction de la même façon au grand désarroi des agents qui assistent impuissants à la dérive. « Ce sont des nominations tirées au chevet », disent-ils.
À la dernière nouvelle, des sources proches des membres du Conseil d’Administration révèlent que le dernier conseil d’administration tenu, il y a quelques jours, a rejeté le budget. La cause est que les membres du Conseil d’Administration ont relevé des contradictions entre le CNTOC et le Conseil d’Administration.
De toutes les façons, nous sommes l’un des rares canaux de communication, qui depuis des années, à avoir dit que l’APEJ est en train d’aller à la dérive. Cette structure sur laquelle le président de la République fondait l’espoir a pratiquement échoué.
Moussa Mamadou Bagayoko
