La lutte contre le chômage accru des jeunes se gagnerait par la mise en place d’une véritable politique d’emplois. Les autorités pourraient gagner ce combat avec l’artisanat qui demeure le secteur pourvoyeur d’emplois des jeunes diplômés et non diplômés. Mamadou Minkoro Traoré, Président de l’Assemblée Permanente de Chambre de Métiers du Mali (APCMM) nous livre ici les opportunités qu’offre ce secteur à ces diplômés qui veulent se reconvertir dans l’un des corps de métier de l’artisanat. Votre journal préféré est allé à sa rencontre. Suivez notre plume…
Le Progrès: Présentez-vous à nos lecteurs ?
Mamadou Minkoro TRAORE (M.M.T) : Je m’appelle Mamadou Minkoro TRAORE, président de l’Assemblée Permanente des Chambres de Métiers du Mali (APCMM).
Le Progrès: Quelles sont les opportunités d’emplois qu’offrent les métiers artisanaux aux jeunes diplômés et non diplômés au Mali ?
M.M .T : Il y a beaucoup d’opportunités dans le secteur de l’artisanat parce qu’avec l’ancien code de l’artisanat nous avons 171 corps de métiers au Mali. Dans ces métiers, il y a ceux porteurs, qui permettent tout de suite de créer de l’emploi et de la richesse. L’artisan est celui qui cherche la solution aux problèmes. Les jeunes ont des opportunités leur permettant d’avoir des emplois sûrs et durables dans ce secteur.
Le Progrès: Depuis le 1er juillet 2014, le nouveau Code de l’artisanat dans l’espace UEMOA est entré en vigueur. Quelle est la particularité de ce Code par rapport à l’ancien ?
M.M .T : ce nouveau Code a beaucoup de particularités par rapport à l’ancien. L’ancien code comprenait 23 articles, par contre le nouveau en a 87 et comprend six (6) grands titres. Parmi les six (6) titres, il y a ceux qui parlent de la sécurité sociale des artisans, l’apprentissage, l’assurance, la protection sociale, l’accès au marché public, la fiscalité et la comptabilité. Il contient beaucoup d’innovations, de différences, de particularités…
Le Progrès : Le nouveau Code de l’artisanat a pris en compte la sécurité sociale des artisans. Peut-on dire que celle-ci (sécurité sociale) est une garantie pour les artisans ?
M.M .T : C’est une garantie pour les artisans. Autrefois, il n’y avait pas d’assurance maladie obligatoire, de retraite. Cela fait partie de l’innovation de la nouvelle réglementation en la matière. C’est une opportunité pour les jeunes de dire que ce secteur n’est pas informel. L’artisanat n’est plus comme les gens le pensaient. Aujourd’hui, il est un secteur bien structuré, bien organisé
Le Progrès : Quels sont les avantages des ateliers sociaux pour les jeunes diplômés et jeunes non diplômés sans emplois au Mali ?
M.M.T : Les ateliers sociaux constituent des opportunités d’emplois pour les jeunes en quête d’emplois. Aujourd’hui, on compte plus de 7.000 jeunes qualifiés sans emplois chez nous. A notre avis, la solution pour employer ces jeunes est de les regrouper en Groupement d’Intérêt Economique (GIE) ou en Coopérative et les trouver des espaces comme dans les logements sociaux. Un financement sera mis à leur disposition et payable dans un délai raisonnable. Ces jeunes pourront rembourser la somme mise à leur disposition et en même temps gagner leur vie. C’est une belle initiative. C’est nous disons qu’après les logements sociaux, il faut nous maintenant les ateliers sociaux. Le secteur de l’artisanat constitue un atout considérable en matière d’emplois des jeunes diplômés sans emplois.
C’est vous dire que tout le monde se couche artisan, se réveille artisan et marche artisan.
Le Progrès :Quelles sont les opportunités d’emplois pour les jeunes diplômés et non diplômés dans le secteur de l’artisanat ?
M.M .T : Les corps de métiers sont des opportunités d’emplois pour les jeunes diplômés et non diplômés sans emplois. Aujourd’hui, il faut reconnaître que tout le monde parle de la qualité de nos produits. Si l’une de nos faiblesses s’appelle la qualité, il faut transformer cette faiblesse en force, cela veut dire que les jeunes doivent tout faire pour transformer nos faiblesses en opportunités. Si nous prenons le secteur bâtiment, du début jusqu’à la fin, ce sont les métiers artisanaux qui réalisent le bâtiment. Quand vous voulez construire, de la fouille jusqu’à la construction, voire la finition, le Maçon, l’Electricien, le Carreleur, le Staffeur, qui sont artisans, sont tous sollicités.
Tout ce beau monde intervient dans le bâtiment.
Aujourd’hui, les gens se plaignent de la qualité de notre travail. Donc, celle-ci constitue une faiblesse qu’il faut transformer en opportunités d’emplois. C’est pourquoi, nous disons à ceux qui font la mauvaise qualité, qu’ils découragent ceux qui veulent venir dans le secteur. Je peux dire qu’aux jeunes que le secteur les appartient. Avec leur connaissance de l’outil informatique, ils doivent voir comment faire la qualité, en mettant en veilleuse leur connaissance. Ainsi, ils pourront apportes beaucoup d’innovations dans ce secteur qui en tant besoin. Les jeunes doivent accepter de reconvertir, de se former, s’équiper pour répondre à la demande.
Dans la mécanique également, les jeunes ont des avantages que les vieux mécaniciens n’en ont pas. Car, la plupart des véhicules sont électronique et leur réparation demande la connaissance de l’outil informatique. Les jeunes maitrisent cet outil, ils peuvent bien gagner dans ce secteur s’ils acceptaient de venir ici.
En matière de Menuiserie bois, les machines sont électroniques, qui sont nécessaires pour bien programmer le travail. C’est également le travail de l’intellectuel, donc le secteur en a tant besoin. Il permettra d’avoir des emplois de leurs domaines et créer des richesses.
Dans les 171 corps de métiers que regroupe l’artisanat, les 2/3 sont les opportunités d’emplois. Parmi ces corps, il y a des métiers où il n’y a pas deux pratiquants. Pour les connaitre, allez-y sur les répertoires des chambres de métiers. Vous verrez qu’au Mali les corps de métiers ont besoin de pratiquants et la demande est énorme.
Le Progrès : Votre mot de la fin !
M.M .T : j’ai deux (2) messages à lancer : le 1er s’adresse aux jeunes diplômés et non diplômés sans emplois à venir les métiers artisanaux qui leurs offrent des opportunités d’emplois. Si l’ancien Code renfermait 7 ranches, alors que le nouveau en a 8. Pour les découvrir, je les invite à aller sur notre site : www.apcmmali.org.
Le 2è message d’inviter les artisans à s’immatriculer aux répertoires des métiers des chambres. Cela nous permettra d’avoir des statistiques fiables sur le nombre exact d’artisans maliens. Aujourd’hui, on parle de plus de 5 millions d’artisans au mali, alors que les statistiques que nous avons à notre disposition parlent de 60.000 artisans dont 40.000 informatisés et 20.000 non informatisés. On n’a pu informatiser ces 20.000 pour manque de certains documents. La machine les rejette. J’invite les artisans à venir dans le répertoire.
Une fois immatriculée, on peut vous remettre la carte professionnelle, qui est sécurisée. Elles sont confectionnées en Allemagne. L’immatriculation ne coute pas. A Bamako, il faut 7.500 F CFA dont 1.500 F CFA pour les frais de confection et 6.000 F CFA pour la cotisation annuelle à raison de 500 F CFA par mois. Dans les régions et Cercles, on paye 2000 F CFA tout frais compris.
Réalisée par KHAMANRHO
Mamadou M Traore vous les oppotunistes de tous bords,vous abandoner votre projet de 3eme mandate avec ATT,maintenant vous etes entrain de tromper IBK avec des faux propos
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