Mali-créances aux trousses des mauvais payeurs des projets de jeunes finances par L’APEJ : – 2 000 jeunes doivent 8 milliards FCFA – Seuls 100 millions Fcfa recouvrés

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Amadou Cissé, DG APEJ

Plus de 2 000 jeunes doivent aujourd’hui 8 milliards FCFA à l’Agence pour la promotion de l’emploi des jeunes (Apej). Il s’agit des projets de jeunes financés par cette structure entre 2005 et 2015. C’est pourquoi, Mali Créances, société chargée du recouvrement, est aux trousses de ces mauvais payeurs. En une année, cette structure autonome n’a recouvré que 100 millions Fcfa seulement, sur ces 8 milliards FCFA. 

Depuis sa nomination, le directeur général de l’Agence pour la promotion de l’emploi des jeunes (Apej) Amadou Cissé, s’est engagé à recouvrer toutes les créances, notamment celles qui rentrent dans le cadre du financement de projets de jeunes. Ainsi, de 2005 à 2015, l’Apej a financé plus de 2 000 projets pour un montant de 8 milliards Fcfa. Il s’agit des projets de commerce, d’agriculture, d’élevage et d’autres activités…

Le hic est que ces jeunes entrepreneurs n’ont pas pu ou n’ont pas voulu rembourser cet argent prêté par l’Etat et dont le recouvrement renforce les capacités de financement de l’Apej au profit de plusieurs autres milliers de jeunes qui attendent leur tour. Effectivement, ce non remboursement des prêts consentis dans le cadre du financement des projets a handicapé beaucoup de jeunes qui attendent encore le financement de leurs projets.

Afin de recouvrer ces créances, le choix de l’Apej s’est porté sur Mali Créances, une structure autonome (société privée spécialisée) et très expérimentée dans le domaine du recouvrement des créances. C’est pourquoi, tous les créanciers ont été interpellés par cette structure afin de rembourser les sous. Malheureusement, le rythme  est trop timide car en une année, seulement 100 millions Fcfa ont été récupérés par Mali Créances, selon nos informations. Ce qui demeure très insignifiant par rapport à la montagne de créances : 8 milliards Fcfa. Aujourd’hui, l’Apej a mis un frein au financement de certains projets de jeunes. Alors que la demande est très forte.

Il faut noter que le budget moyen de l’Agence pour la promotion de l’emploi des jeunes (Apej) est estimé à près de 10 milliards Fcfa. Alors que l’Agence pour la promotion des jeunes en Algérie bénéficie chaque année de 300 millions d’euros, soit près de 200 milliards Fcfa. Sur cette enveloppe, elle met 75 milliards Fcfa par an pour le financement des projets de jeunes. Comparaison n’est certe pas raison, mais cela ouvre les yeux. Aujourd’hui, l’Apej débourse chaque mois 250 millions Fcfa pour les allocations, pour près de 6 000 jeunes, dans le cadre des stages de formation professionnelle dans les services para publics.       A.B. HAÏDARA

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4 COMMENTAIRES

  1. combien de fois la banque mondiale ou les donateurs annulent leur dette envers le Mali ?Une mission que j’ai pas fois . Bien c’est le moment ou jamais que le Mali annulle ces 8 millirds envers sa jeunesse .Ils ont ete mal forme par eux .Si viellesse savait jeunesse pourai

  2. C’est le mode des prêts qui ne sont pas bons.Les responsables à tous les niveaux doivent se pencher sur cette question.On ne fait que copier toujours les occidentaux alors que les conditions et les milieux sont diamétralement différents. On doit plutôt réfléchir pour créer notre propre système d’octrois des prêts. Comment voulez vous qu’un jeune qui n’a jamais mangé à satiété ce dont il a envie qui n’a jamais pu porter les beaux habits qu’il a toujours désirés etc puisse gérer une somme qui lui permet d’assouvir à certaines délices de la vie ou de ses propres vices?Mais que Non!Je propose un autre système qui consiste à permettre au jeune promoteur du projet de gérer toutes les questions relatives au fonctionnement du projet d’être le directeur général mais par rapport à l’aspect financier et comptable d’être tout juste un consultant.Un système dans lequel il ne verra jamais la couleur de l’argent à part son salaire.Lui permettre d’accéder pleinement et totalement à la gestion et à l’autonomie financière et comptable dès que le projet finit à rembourser entièrement le prêt.

    • Bafimba
      “Comment voulez vous qu’un jeune qui n’a jamais mangé à satiété ce dont il a envie qui n’a jamais pu porter les beaux habits qu’il a toujours désirés etc puisse gérer une somme qui lui permet d’assouvir à certaines délices de la vie ou de ses propres vices?”

      Mon frère, ce que tu décris n’est pas faux mais dans ce cas, ce n’est vraiment le mode de prêt qui est en cause, mais L’IMMATURITE des candidats aux prêts!

      Un prêt est un PRET et non pas un DON, et ce où que ce soit sur la planète qu’il s’agisse d’un pays riche comme d’un pays pauvre!

      Le problème (et à mon avis le VRAI problème de fond!), c’est que nos jeunes générations sont tellement habituées à voir le pays recevoir des dons, des subventions, des appuis, et des aides de toutes sortes, qu’empocher sans jamais rembourser est devenu presque NATUREL dans l’esprit de beaucoup!!!

      Il est temps (grand temps même!) que le Mali se mette (enfin) “en mode 21ème siècle” et apprenne (enfin) à respecter les règles qui prévalent PARTOUT et qui sont valables pour TOUT LE MONDE!

      Mais il est vrai que dans un pays où “l’élite de la nation” (!…) elle-même s’illustre à longueur d’année par les magouilles les plus honteuses telles que:
      – faux marché de défense,
      – Copieux “cadeaux-backchichs” par un mafieux international,
      – Boeing surfacturé à 5 fois son prix,
      – 38 milliards détournés sur les aides du FMI,
      – Fiston national multi milliardaire en l’espace de 6 mois (et juste après le marché Kagnassy!)
      – Colossal marché d’engrais frelatés,
      – faux appel d’offres de tracteurs Chinois surfacturés,
      – palais “perso” de Zonkeba à sebenikoro sur les caisses de l’état, et etc etc etc etc etc
      Et tout ça, bien sur……………. EN TOUTE IMPUNITE!!!!!!!!

      on peut dès lors difficilement attendre de nos jeunes qu’ils intègrent les notions D’HONNETETE et de RESPONSABILITE au point de rembourser les prêts qu’ils souscrivent.

      Mais encore une fois (selon moi en tout cas), ce n’est le mode d’attribution des prêts qui en est en cause, mais bien la maturité et l’intégrité de ceux qui souscrivent des prêts

  3. Encore une escroquerie pour cacher vos magouilles et incompétentes.
    ——–@-@—–@———
    Le gros nul de sebenicoro ou sont les 200 000 emplois promu ?

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