Le Directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie, Mahamane Baby, était le jeudi 6 février l’invité de la 9e édition « Give One Talk », qui portait sur le thème « le volontariat à la réussite professionnelle ». C’était au Mémorial Modibo Kéïta.
Organisé par l’organisation internationale Giving-project, qui intervient au Mali depuis 2014, en collaboration avec le RENADEP, « Give One Talk » est un espace d’échange et d’apprentissage. *
Mahamane Baby a indiqué que cette tribune est une occasion pour lui de donner des conseils mais aussi et surtout d’être à l’écoute et de voir en quoi il pourrait éventuellement aider la jeunesse malienne.
Ainsi, selon l’ancien ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, le volontariat permet d’acquérir beaucoup expériences professionnelles. « J’avoue que le volontariat a été très important pour moi, parce que je ne pensais pas que je pouvais intégrer les Nations unies comme fonctionnaire international, si je n’avais pas acquis d’expériences du volontariat national et du bénévolat ».
D’après le DG de la CANAM, beaucoup de cadres maliens sont passés par le volontariat. Ceux-ci sont aujourd’hui dans la diplomatie, aux douanes, dans plusieurs autres domaines. « Tous ont été des volontaires nationaux qui ne bénéficiaient que de 30.000FCFA/mois. Ceux qui étaient dans les capitales régionales recevaient 50.000Fcfa/mois, entre les années 2000 et 2017, et c’était intéressant », se réjouit-il.
Selon l’ancien ministre de l’Emploi, il est important que les jeunes comprennent que l’expérience ne s’acquiert pas en restant au grin, en prenant du thé. « L’expérience vient en mobilisant les autres, en travaillant et en se disant que demain sera meilleur qu’aujourd’hui. Il faut accepter le travail de bénévolat et laisser les gens apprécier son travail » a-t-il déclaré.
Pour promouvoir le volontariat, Mahamane Baby pense que les jeunes doivent s’engager pour leur communauté. « Aujourd’hui nous pouvons améliorer notre taux d’alphabétisation en permettant à des jeunes de retourner dans leurs villages respectifs pour former pendant les vacances les jeunes qui n’ont pas eu la chance d’aller à l’école. En retournant, ils peuvent apprendre aux paysans les meilleures méthodes culturales si eux-mêmes se donnaient un peu de formation ».
Il convient de rappeler que Mahamane Baby a travaillé comme volontaire au corps de la paix puis à l’USAID comme volontaire, avant de prendre la présidence du Conseil national du volontaire malien. À ce poste, l’homme a eu à former plus d’une centaine de jeunes volontaires qui ont été déployés un peu partout au Mali.
Anne Marie Soumouthéra
Un cadre valable de la nation qui pourrait faire partie du gouvernement de la transition.
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