Inadéquation formation-emploi : La principale source du chômage

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Inadéquation formation-emploi : La principale source du chômage

Après avoir passé plus de 15 ans à l’école, ils se retrouvent à la fin des études à faire des stages non rémunérés ou à trimer toute la journée autour du thé.  La raison principale évoquée, c’est qu’il n’y a pas d’adéquation entre la formation et l’emploi. Paradoxe ! L’Etat en est conscient et continue à déverser sur le marché de l’emploi des produits inconsommables. Face à l’inadéquation entre la formation et l’emploi, les sortants de nos universités s’essaient alors à d’autres chose

La trentaine révolue, Mariam Keïta gère sa boutique de cosmétiques à Kalanbancoro. Ce jeudi matin, entourée de quelques amies tout aussi commerçantes qu’elle, elles dissertent sur les derniers produits qui s’écoulent facilement en vue des commandes prochaines. Visiblement, elles maitrisent les rouages du marché. Et pourtant, elles n’étaient pas préparées à cela car elles ont toutes une maitrise en droit.  “Après la Fsjp, j’ai passé deux ans à faire des stages de gauche à droite, sans revenus. Je me suis finalement décidé à arrêter et à me lancer dans ce métier ” dit-elle. Elle ne le regrettera pas car grâce à cette boutique ouverte avec l’aide d’u proche parent, Mariam subvient à ses besoins et à ceux de sa famille.

L’histoire de Mariam est celle de tant d’autres jeunes de la capitale. Après avoir passé plus de 15 ans à l’école, ils se retrouvent à la fin des études à faire des stages non rémunérés ou à trimer toute la journée autour du thé.  La raison principale évoquée, c’est qu’il n’y a pas d’adéquation entre la formation et l’emploi. Paradoxe ! L’Etat en est conscient et continue à déverser sur le marché de l’emploi des produits inconsommables. A croire que c’était fait à dessein. Mais, à sa décharge, il tente tant bien que mal de rattraper l’erreur de départ. En effet, depuis maintenant quelques années, l’Etat offre une seconde chance à ces jeunes désemparés. L’Etat malien, à travers des politiques claires, les accompagnent. Pour concrétiser  la promesse  électorale du Président Ibrahim Boubacar Keïta d’offrir à la jeunesse 20 000 emplois, le département de l’Emploi s’active. La première réunion du comité de Projet de développement des compétences et emploi des jeunes (Procej) s’est tenue le 31 décembre 2014. Son objectif : renforcer les compétences pour l’employabilité et les opportunités d’emploi en faveur des jeunes dans des secteurs prioritaires comme l’agroalimentaire, les Btp, l’artisanat, les mines et services auxiliaires. A terme, ce projet  de plus de 33 milliards Fcfa qui va concerner 10 mille jeunes  et doit permettre de réduire le chômage. Mais aussi permettre aux jeunes de créer eux-mêmes leurs entreprises.

Pour la rentrée 2015-2016, le Mali a obtenu 50 bourses du Royaume du Maroc et 40 autres de l’Algérie. Ces bourses sont destinées à ceux désireux de se former en agroalimentaire, électrotechnique, construction métallique, textile habillement, électricité, informatique, etc.

Dans la deuxième génération de son Programme d’emploi-jeunes (Pej2), l’Agence pour l’emploi des jeunes (Apej) prévoit la reconversion des jeunes vers “14 filières” selon son coordonateur régional du district de Bamako, Abdoul Kader Sylla. Jugées porteuses par la Direction nationale de la formation professionnelle (Dnfp), ces filières sont entre autres : maçonnerie, électricité bâtiment, plomberie sanitaire, carrelage, peinture bâtiment, système d’information géographique, coupe-couture stylisme, transformation agroalimentaire, chaudronnerie, infographie, etc.  S’étendant sur une durée de 3 à 6 mois selon les filières, l’objectif est de “renforcer l’employabilité des jeunes” selon Abdoul Kader Sylla.

L’engouement autour de ces projets ne faiblit pas. Avec la récente création de l’Observatoire national de l’emploi et de la formation (Onef), l’Etat entend, à travers des études, recenser les besoins en termes d’emploi et par secteur pour ensuite initier des financements et des formations dans les domaines les moins fournis. Ayant connaissance de ses différentes initiatives, Mariam ne pense plus aller vers ces formations car dit-elle, son commerce lui suffit désormais. “Ces formations après la Fac ne sont pas la solution, c’est d’ailleurs des pertes de temps. Pourquoi ne pas introduire directement ces formations qualifiantes au sein des universités ou tout simplement ouvrir de grandes écoles pour qu’après le Def les gens puissent aller vers ?” propose t-elle.          

Fatoumata Bamba

 

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32 COMMENTAIRES

  1. Mêmes dans les écoles professionnelles, il manque des exercices pratiques pour mieux former les élèves.

  2. Chaque plus de 200000 jeunes étudiants sort dans nos universités, et l’Etat ne prend que seulement 30000 jeunes, pour le reste, il faut que l’Etat les orientent vers les secteurs qui vont leurs permettre de gagner leur vie.

    • Deux cents milles étudiants qui sortent d’où ? 200 000 vous dites ? Déjà quand toutes les écoles supérieures réunies ne totalisaient 6000 étudiants, l’État a été obligé de créer le Concours d’entrée en Fonction Publique. Il n’y avait pas de place pour les moins de mille qui sortaient chaque année.

  3. Je pense que le président IBK trouvera la solution à ce problème de chômage des jeunes, sinon les jeunes sont fatigués avec ce problème, on étudie, on étudie, et après c’est le chômage, il faut que le gouvernement ferme certain branche dans nos fac, qui ne fait que de former les preneurs de thé.

  4. Un jeune qui réussit dans l’entreprenariat n’a pas besoin de la fonction publique, c’est vers l’entreprenariat que j’exhorte le gouvernement à encadrer les jeunes vers ça, et aussi le gouvernement doit créer des usines pour au moins réduire le taux de chômage, si non avoir du stage seulement est difficile.

  5. Je conseille mes frères et sœurs, de ne pas laisser passer leur chance, au moment ou nous sommes nous pouvons bien réussir dans l’aviculture, dans la pis culture, au moment ou nous sommes, le Mali n’est pas le seul pays confronté, en zone euro, l’Allemagne vient de passer en tête en ce qui concerne le taux de chômage.

  6. Le gouvernement malien cherche la solution a cette crise qui est plus grave que la crise du nord, mais une chose est claire, ce phénomène ne date pas d’aujourd’hui, le régime en place cherche la solution, c’est pour cela que le gouvernement en partenariat avec l’APEJ réorientent les jeunes vers les secteurs tel l’entreprenariat, le secteur agricole.

  7. Tant que nous ne reformons pas notre éducation, à nos réalité, le chômage serait toujours devant nos porte, parce qu’il y a des filières dans nos universités qui ne forme, chaque année que des chômeurs de grande envergure tel que la philosophie, la sociologie, l’anthropologie, et aussi le droit.

  8. Le gouvernement fait tout pour orienter au moins les jeunes vers les secteurs créateurs d’emploi, comme, l’agriculture, entrepreneuriat jeune, le leadership, l’artisanat etc.

  9. Au le chômage est un sujet très délicat, tous les pays du monde sont confronté par ce phénomène, il faut que nos gouvernements changent leur politique d’enseignement, jusqu’à nos jours nos école forme des chômeurs.

  10. Le gouvernement est entrain de faire son possible pour diminuer le chômage dans ce pays.Avec beaucoup de ces projets qui sont en cours dans les jours avenir.Les étudiants aussi doit apprendre a choisir leur filière de formation.

  11. Il faut que le gouvernement malien prends ces responsabilités pour orienter les étudiants dans les universités en fonction des demandes d’emploi sur le marche de l’emploi dans notre pays.

  12. La vraie source du chômage des étudiants maliens,c’est inadéquation de la formation reçu dans nos universités au réalité du monde du travail.Dans ce cas comment pouvons avoir du travail sur cette base.

  13. Le gouvernement du Mali doit trouver une solution de supprimer certains filières qui aucune utilité dans ce pays si c est que pour accompagner certains étudiant dans le trous du chômage.

  14. Ma sœur ce probleme ne date pas de maintenant nous le savons des filières qui conduit directement au chômage.Peut-être le président IBK apportera une solution a ce probleme des étudiants maliens.

  15. The politicians should invest at least half the money they have stolen plus have stashed in foreign banks into developing essential industries in Mali but, instead they placate some foreign firm into making investments in essentials area of the community far below the amount of investment needed. In fact most of those corrupt politicians invest more in foreign nations development as oppose to what they invest in Mali. When you act expendable you expendable. Invest in education which allows Mali to step by step plus stage by stage develop in a way there should be immediate employment for graduates of schools especially trade schools of worldly merit. It do not take a genius to devise a system that work however, corrupt government officials seldom devise a system that works being to do so would put their to get corruption money in jeopardy. Mali needs a system which shows what professions will have work plus what is needed to qualify for entry into that profession. The profession itself will determine what modifications need to be made by its workers. If we tell youth that if you go to school for fifteen years learn a designated trade then work should be available at that trade for a designated number of years for a designated number of workers. That is how we build a reliable system which have expectancies of the people plus duly reward fulfillment of those expectancies. Anything less is evidence the leadership in not doing its job especially where the best interest of the Malian people is of concern. Please quickly plus correctly make the necessary changes? It cost to much not too. Keep it real. Peace piece. Very sincere, Henry Author Price Jr. aka Obediah Buntu IL-Khan aka Kankan.

  16. La charge de l’état est d’accompagner les jeunes qui ont un projet fiable. Le choix du libéralisme économique implique des responsabilités partagées.Actuellement chaque étudiant a le choix de sa filière de formation car il a une vision pour son futur.Nous ne sommes plus dans un régime socialiste ou l’état élaborait des plans de développement qui se répercutaient jusque dans les orientations des élèves après le DEF. Nous avons choisi la liberté avec le coup d’état contre Modibo Keîta; nous devons en assumer les conséquences.

  17. La charge de l’état est d’accompagner les jeunes qui ont un projet fiable. Le choix du libéralisme économique implique des responsabilités partagées.Actuellement chaque étudiant a le choix de sa filière de formation car il a une vision pour son futur.Nous ne sommes plus dans un régime socialiste ou l’état élaborait des plans de développement qui se répercutaient jusque dans les orientations des élèves après le DEF. Nous avons choisi la liberté avec le coup d’état contre Modibo Keîta; nous devons en assumer les conséquences.

  18. Il n’y a pas de de sot-métier, les jeunes ne doivent pas s’assoir pour croiser les mains pour attendre le gouvernement. Les jeunes doivent se mettre au travail, le domaine du métier est un domaine qui ne chôme point.

  19. Je félicite la jeunesse consciente qui aujourd’hui qui n’attend point que le gouvernement pour se mettre au travail et s’épanouir La compétence individuelle est plus important que celui de l’Etat a vraiment du pain sur la planche et peut subvenir au besoin de tous.

  20. Tu as raison, le gouvernement malien en particulier le ministre de l’emploie est en train d’accomplit des travaux salutaire dans son domaine. Le gouvernement fait tout pour que la population malienne sorte de cette crise de chômage.

  21. Je pense que les jeunes ne doivent pas attendre que l’Etat malien leurs trouvent obligatoirement du travail. Les jeunes doivent avoir l’esprit de combattivité et de responsabilité, le gouverement fait de son mieux, les jeunes doivent aussi conscient.

  22. La jeunesse doit savoir que le gouvernement ne peut pas trouver du travail pour tout le monde. Les jeunes doivent savoir en matière de leurs trouver du travail l’option de Etatique doit être secondaire. Comme on le dit si bien il n’y a pas de sot-métier.

  23. c'est vrai que le taux de chômage est élévé, mais de nos jours les jeunes veulent l'embauche direct sans passer par le stage, incroyable même si tu as bac + 17 apprend la pratique du service, esprit bien équipé, pour pouvoir convaincre tes hiérachiques, sans complexe.
    à commencer par nos vitrines de nos boites, l'accueil n'est pas du tout à la hauteur, pas de sourire, ni comment dirais-je, et c'est inadmissible.

  24. c'est vrai que le taux de chômage est élévé, mais de nos jours les jeunes veulent l'embauche direct sans passer par le stage, incroyable même si tu as bac + 17 apprend la pratique du service, esprit bien équipé, pour pouvoir convaincre tes hiérachiques, sans complexe.
    à commencer par nos vitrines de nos boites, l'accueil n'est pas du tout à la hauteur, pas de sourire, ni comment dirais-je, et c'est inadmissible.

  25. Si seulement les jeunes maliens arrivent tous à faire comme cette jeune fille qui a eu l’idée d’aller entreprendre son projet à côté en oubliant la fonction publique qui ne reçoit qu’un nombre minimal de jeunes sortants des facultés, le taux du chômage se réduit.

  26. Même les Etats-Unis ne peuvent pas offrir de l’emploi à tous les ressortissants des Universités. Toute la jeunesse ne peut pas être fonctionnaire. Donc il faut les jeunes s’oriente vers l’agriculture qui est d’ailleurs un secteur beaucoup rentable que la fonction.

  27. La principale source du chômage est l’idéologie encrée dans la conscience des jeunes qui consiste à attendre le gouvernement après les études pour nous venir en aide. Certes, c’est du devoir de l’Etat d’offrir de l’emploi aux jeunes mais il arrive le nombre dépasse pour que l’Etat puisse offrir de l’emploi à tos. Si c’est le cas il faudra que la jeunesse s’oriente vers d’autres choses.

  28. Tous les sortants des universités du Mali ne peuvent pas devenir des fonctionnaires. Les professions libérales ne sont pas en valeur pour les jeunes de ce pays alors que c’est dans ce domaine que l’on peut gagner plus que dans la fonction.

  29. Le problème d jeunes maliens d’aujourd’hui est qu’ils veulent tous intégrer la fonction publique. On peut ne pas avoir un travail de sa formation mais à travers la connaissance acquise durant toute notre formation, on peut entreprendre quelque chose qui nous aidera et aidera d’autres jeunes.

  30. En plus de l’inadéquation formation-emploi il y a aussi le mauvais casting. Par exemple, l’État (le pauvre !) a bousillé ses maigres sous pour former des gens comme CAPI ou SAMBOU qui, après formation ont pris leurs bagages pour aller servir les plus offrants. 🙂 🙂 🙂 🙂 🙂

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