Le Conseil des anciens volontaires et stagiaires de l’Apej a donné de la voix le weekend dernier au Carrefour des jeunes de Bamako pour dénoncer le non versement de la Taxe emploi jeunes à ladite agence. Une situation qui va, à les croire, compromettre toutes les activités de promotion de l’emploi de cette structure en faveur de la couche juvénile.
Cette sortie du Conseil des anciens volontaires et stagiaires de l’Apej a été faite à la faveur d’une conférence de presse. Selon Ousmane Traoré, porte-parole des conférenciers, la situation de l’Apej mérite de nos jours qu’on s’y attarde et mener une réflexion approfondie. “Ce service qui a contribué essentiellement à la promotion de l’emploi est en train de mourir à petit feu” a soutenu M. Traoré. A cet effet, il a rappelé que la Taxe emploi jeunes qui constitue la principale ressource pour financer les activités de l’Apej a été remplacée dans la loi des finances 2019 par une contribution forfaitaire à la charge de l’employeur. Cette subvention ajoutera t-il est aléatoire.
Cette mesure, a-t-il poursuivi, va plonger le service dans un marasme car n’ayant plus les moyens de financer ses activités, notamment son programme populaire annuel de stage qui a permis à plusieurs dizaines de milliers de jeunes d’avoir leur première expérience professionnelle. Et sans compter le financement des plans d’affaire des jeunes, la formation et la sensibilisation à l’entrepreneuriat qui ont profité à plus 52 000 jeunes.
Une autre inquiétude des jeunes, non des moindres, c’est que dans la structuration actuelle du budget de l’Apej, il n’existe pas d’autres sources de financement des activités et du fonctionnement que la contribution forfaitaire.
En tout cas, pour les conférenciers, ce service n’a cessé de subir d’importantes coupes budgétaires ces deux dernières années. Pour preuve, le budget de l’Apej, de 12 milliards Fcfa en 2018, a été ramené à 4 milliards de Fcfa en 2019, après une prévision de 13 milliards. Ce n’est pas tout. Pour ce qui est de 2020, ce sont seulement 3 134 07 718 Fcfa qui seront alloués à ce service.
C’est face à cette situation que le Conseil des anciens volontaires et stagiaires de l’Apej a soutenu qu’il ne va pas croiser les bras. Il projette d’entreprendre plusieurs démarches auprès de tous les départements ministériels concernés pour la restitution de la Taxe de l’emploi-jeunes ou de trouver une autre alternative afin que cette structure puisse mener à bien sa mission. Kassoum THERA