Emplois des jeunes diplômés au Mali : Le gouvernement offre des stages empoisonnés

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Aujourd’hui, l’un des défis  majeurs  auxquels  le Mali est confronté, est l’emploi des jeunes  diplômés.

 En  effet, chaque  année, des milliers de jeunes, après  leurs  études, arrivent  sur le marché  du  travail sans réelle  qualification. Par  ailleurs, ce  marché de l’emploi subit  une situation socio économique difficile  fortement influencée par l’application de  plus de dix ans  de programmes de reformes. A cela  s’ajoute  l’inadéquation entre la formation  et l’emploi.  Face à cette situation, la politique  nationale  pour  l’emploi s’articule  autour  de deux   axes  prioritaires : la promotion  de l’auto  emploi et la promotion  de l’emploi  salarié. Cette  promotion  de l’emploi se fait  à travers  des structures  techniques comme l’ANPE, l’APEJ, le FAFPA, le FARE, la DNFP etc. Mais  force est de  constater que ces  jeunes diplômés  envoyés par l’Agence pour la  promotion de l’emploi des jeunes (APEJ) , dans les services  publics  pour des  stages de qualification, seraient  utilisés comme des  plantons  par les  services employeurs. Ils  viennent, régulièrement, dans les services, sans  jamais rien  apprendre d’où  un stage   empoisonné pour la plupart  de ces  jeunes  diplômés.

La plupart  de  ces  jeunes   diplômés passent tout leur  temps  à faire  du thé  et à  faire  les courses de leurs patrons. La promotion  de l’emploi des  jeunes  est  une réforme  d’apparence. Dans ces conditions pénibles,  les  jeunes  diplômés deviennent, de plus en plus, vulnérables et cela peut  déboucher  dans les jours  à venir  sur  un blocage  de tous les  systèmes ou sur des  cas de violence et de délinquance. En effet, par mesure de précaution, avant tout   blocage, des réflexions  doivent  être  engagées  allant  dans le sens de  créer des emplois crédibles  et d’améliorer les conditions  de vie  des diplômés sans emploi.

 Dans les remarques, le gouvernement  joue  avec  ces  jeunes  diplômés. Il est dit qu’ils sont mal formés  alors que c’est le gouvernement qui est le premier  responsable. Si le  gouvernement  ne prend  pas des  mesures  nécessaires durant  cinq  ans, ces jeunes formés constitueront  des bombes en  retardement pour  notre  pays.
Yacouba SANGARE

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