Face à la monté du taux de chômage au Mali, Amara Bagayoko, président de l’Association pour le développement et l’emploi des jeunes au Mali (ADEJM), estime que les structures chargées de la promotion de l’emploi des jeunes au Mali sont inefficaces. C’est pour quoi il propose la création d’une indemnité de chômage au Mali et l’instauration des cartes de séjour pour financer ce projet.
Déterminé à lutter contre le chômage des jeunes, le président de l’association pour le développement et l’emploi des jeunes a animée un point de presse le mardi 17 mai 2016 au siège de son association. L’objectif de cette rencontre avec les hommes de médias était de donner son point de vue sur la politique de l’emploi des jeunes au Mali et de proposer des solutions.
Pour le président, Amara Bagayoko, le but de son association est de mettre en place des stratégies d’actions de lutte contre la crise de l’école malienne en générale et l’emploi des jeunes au Mali en particulier. Selon lui, les initiatives mises en place par les plus hautes autorités avec la création des structures comme ANPE, APEJ et FAFPA s’avèrent inefficaces. Aux dires de Bagayoko, la manière dont ces structures travaillent n’apporte pas grande chose à la promotion de l’emploi au Mali. Malgré la présence de ses structures, on constate chaque année que le taux de chômage augmente. Par exemple en 2012 le taux de progression de chômage a atteint 9,8% contre 10,11% en 2013 et 11,8% en 2014, a-t-il ajouté. Pour le président, ces chiffres prouvent une fois de plus l’inefficacité de ses structures à faire face au problème de l’emploi.
Le président de l’ADJEM déplore également le non financement des projets pouvant créer des emplois pour les chômeurs. En un mot les critères de financement des projets ne sont pas transparents.
Pour Bagayoko, la meilleure politique que le gouvernement doit mettre en place est de faire l’état des lieux des services publics : « Il est aussi temps que les vieux acceptent d’aller à la retraite et laisser la place aux jeunes. Je propose également la création d’une indemnité de chômage au Mali. Si les autorités n’ont pas de politique fiable pour l’emploi des jeunes, elles doivent créer des conditions favorables permettant aux jeunes de subvenir à leurs besoins. Pour financer cette indemnité, le président de l’ADJEM demande aux autorités d’instaurer des cartes de séjour au Mali pour financer ce projet. Selon lui, ces cartes doivent concerner trois niveaux qui sont les diplomates, les professionnels étrangers et les immigrés non qualifiés. Pour la gestion de ce fonds il propose la création d’une structure à cet effet.
Pour le président de l’ADJEM, le Mali doit s’inspirer du cas de la Côte d’Ivoire en matière de carte de séjour pour financer l’indemnité de chômage.
Y. Doumbia