Convention de partenariat Apej-Wari : 6 000 emplois et un investissement de 20 milliards de Fcfa

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Amadou Cissé, DG APEJ
Amadou Cissé, DG APEJ

Au Mali, la question de l’emploi, notamment celui des jeunes, constitue une priorité nationale. En effet, selon les résultats du Recensement général de la population et de l’habitat (Rgph) effectué en 2009, la grande majorité de la population est jeune. Chaque année, la plus part de ces jeunes arrive sur le marché du travail sans qualification ; toute chose qui pose le problème de leur insertion socioprofessionnelle. Le volontarisme des pouvoirs publics en matière de promotion de l’emploi des jeunes s’est concrétisé par la création de l’Apej chargée d’exécuter le Programme emploi jeunes (Pej) qui est à sa deuxième génération.

Ce Pej, d’un coût global de 38 579 064 407  Fcfa, devra être financé à hauteur de 67% par l’Etat, 11% par les bénéficiaires et les fonds revolving ; les 22% restants devant être mobilisés auprès des bailleurs de fonds et autres banques ou patronat. Dans un contexte post-crise marqué par la rareté des ressources publiques, l’Apej s’est donc fort logiquement retournée vers le privé dans un esprit de partenariat gagnant-gagnant en vue de contribuer à l’atteinte de l’objectif de 200 000 emplois du président de la République et décliné en plan d’actions par Premier ministre dans sa Déclaration de politique générale.

L’Apej et Wari-Sa envisagent de signer cette convention de partenariat leur permettant de définir la mise en œuvre et le développement d’un partenariat de 4 ans, mais que nous espérons déjà de longue durée. Ce partenariat s’inscrit dans le cadre de la promotion de l’emploi des jeunes à travers l’installation d’au moins 2000 points de service relais Wari au Mali.

Les activités entrant dans le cadre de cette convention portent sur les produits et services offerts par les points services, notamment les      services de paiement de factures (électricité, eau, téléphone) ; les        services monétiques (vente et rechargement de cartes bancaires prépayées, transfert d’argent, solutions de paiements sécurisés) ; les        services téléphoniques (recharges de crédit GSM, abonnements téléphoniques, activation cartes SIM) ; les services d’abonnement (bouquets TV, abonnement presse, vente de tickets de transport) ; les        services de produits de base ou denrées de consommation courante communément appelés «commodity services» ; et les autres services (renouvellement des papiers administratifs de base, produits d’assurance, gaz, codes de bons d’achat,  tickets d’événements sportifs et culturels, timbres fiscaux, tickets pour rendez-vous visas…).  Ce projet, d’un coût global de vingt (20) milliards de nos francs, est co-financé par Wari-Sa et l’Apej, soit 80% à la charge du partenaire Wari-Sa et les 20% à la charge du Mali, à travers l’Apej.  Un engagement fort d’un partenaire, car, jusque-là, les interventions à coût partagé de l’Apej sont supportées à 80% par elle-même, les autres 20% par l’autre partie.

D’autres appuis sont donnés aux jeunes dans le cadre de ce projet à savoir les   fonds de roulement  la  formation.

Comme on  le constate, ce projet vise à répondre aux attentes prioritaires des populations. Il est conçu dans le souci d’apporter le meilleur service, au meilleur prix, de manière à satisfaire la plus grande clientèle. Ce qui fait de lui un projet concret et tangible. Grâce au suivi rapproché, les points relais axés sur la qualité de service s’adapteront plus rapidement aux évolutions de la demande de la clientèle et contribueront à une accélération de la modernisation de l’économie.

Il est attendu de ces premiers 2000 points de service relais au, moins, 6 000 emplois directs

L’une des innovations majeures de ce projet est la création d’un Fonds d’appui à  l’emploi des jeunes, qui sera alimenté à partir d’une ristourne versées par Wari-Sa dans le cadre du projet. Cette ristourne représente 1% du bénéfice net des points services relais. Les jeunes bénéficiaires seront coachés et mis en situation de véritables entrepreneurs, car en lieu et place d’un salaire, ils percevront une rémunération en fonction du chiffre d’affaires réalisé dans le mois. La réussite de cette initiative de développement communautaire, dépendra aussi de l’implication des collectivités locales. C’est pourquoi, l’Apej lance un appel à tous les acteurs à la base pour une appropriation totale de ce projet.

(Source : APEJ)

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