Contrat de qualificationde l’APEJ : Un avocat fait main basse sur les indemnités de son stagiaire

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Le cabinet de Me Bakary Diawara et l’Agence pour la promotion de l’emploi des jeunes (Apej), ont signé courant 2004 une convention de partenariat qui accordait un stage de qualification de 12 mois à Zakaria Kéita, titulaire d’une maîtrise en droit privé.

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Pour la prise en charge de ses indemnités de stage au cabinet de Me Diawara pour le premier semestre, l’Apej a versé au compte bancaire BDM-SA : 265/36746/Agence Boubacar Sidibé la somme de 258 222 F CFA qui devrait être versée en 6 mensualités selon l’article 5 du contrat de qualification liant Zakaria Kéita à Me Bakary Diawara.

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Le jeune diplômé sans emploi, qui misait sur ce contrat de stage, a été vite déçu car, il n’a pas vu la couleur de l’argent versé au compte de son employeur pour lui. « Il m’a toujours fait savoir que mes frais de stage ont été versés dans son compte. Malheureusement, il a reconnu l’avoir utilisé. Néanmoins, il a promis de me régler. Après plusieurs mois d’attente, je cours toujours derrière mon argent. Ma patience était due au fait qu’il me disait que le cabinet traverse des difficultés », se plaint Zakaria Kéita.

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L’apprenti-avocat ajoute que c’est sur la base de la confiance qu’il n’a jamais voulu bousculer son employeur. « Je lui ai fait entièrement confiance, raison pour laquelle, je ne lui ai pas forcé la main. Un moment donné, le cabinet a été fermé pour des raisons financières en 2005. C’est en novembre 2006 que j’ai été le voir pour réclamer mes frais de stage. Tout ce qu’il a eu à dire, c’est que les frais sont destinés à aider le cabinet dans son fonctionnement ».

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L’article 5 de la convention de partenariat signé entre l’Apej et l’institution de stage de formation professionnelle précise pourtant que « le stagiaire perçoit une rémunération payable mensuellement à terme échu de 43 037 F CFA conformément au tableau des frais contributifs joint à la convention de partenariat signée entre l’employeur et l’Apej ».

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En faisant le calcul de cette somme, Me Diawara doit à Zakaria Kéita 258 222 F CFA. L’article suivant dispose « qu’à l’issue du stage, l’employeur s’engage à délivrer au stagiaire une attestation précisant la période et la catégorie correspondantes à l’emploi tenu au cours du stage. Il s’abstiendra à cet effet de toute autre mention pouvant nuire au stagiaire ».

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De l’avis de M. Kéita, son employeur n’a pas respecté les deux articles visés à partir du moment où il n’a pas reçu ses frais de stage de même que l’attestation de stage. « Tout ce qu’il me donnait, c’était des frais de déplacements qui étaient de l’ordre de 300 F CFA à 1000 F CFA. Et tout ce qu’il a pu me dire lors de notre dernière rencontre c’est de calculer ce qu’il a eu à me donner pendant mon temps de stage, ce qui n’a rien à avoir avec les fonds mis à sa disposition par l’Apej. Il me donnait des frais de déplacement parce que j’étais le plus utilisé », se défend le stagiaire.

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Joint au téléphone, Me Bakary Diawara a écarté d’un revers de la main les accusations formulées à son encontre par son ancien stagiaire. « Il a passé 2 ans de stage dans mon cabinet. Au bout de chaque semaine, je lui donnais 8000 F CFA ou 10 000 F CFA. Ce qui fait les 40 000 F CFA que l’Apej m’a versés. Et je lui ai remis une attestation de stage », s’est-il contenté de dire. Mieux, il prétend qu’il ne doit rien au stagiaire.

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Toutefois, Zakaria Kéita met au défi son ex-employeur de prouver qu’il lui a payé un « kopeck ». Malgré notre insistance pour accéder aux documents attestant que le paiement a été effectué, l’avocat n’a pas voulu nous apporter la moindre preuve. Pourquoi en tant qu’homme de droit Me Diawara a ignoré le contrat qui stipule un paiement mensuel de 43 037 F CFA préférant le payer par semaine à raison de 8000 à 10 000 F CFA et sans reçu ?

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« C’est par respect que j’ai accepté de vous parler. Ce n’est pas la peine d’insister. Voilà tout ce que j’avais à dire », a lancé à notre figure Me Diawara. Diplômé sans emploi, Zakaria Kéita après avoir remué ciel et terre sans succès a préféré rester à la maison, espérant qu’un jour, il rentrera dans ses droits.

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Mohamed Daou

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