Chômage et sous-emploi : Des ambitions à la hauteur des enjeux et défis

3

Grâce à une bonne appréciation des enjeux et défis liés à la problématique du chômage et du sous-emploi, la direction générale de l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE) envisage à court et moyen termes d’importantes actions visant principalement à améliorer les performances de la structure en matière de promotion et de création d’emplois.

 

Le pionnier des services publics d’emploi au Mali entend jouer dorénavant toute sa partition dans la réponse appropriée que les plus hautes autorités du pays veulent apporter à la problématique du chômage des jeunes et du sous-emploi en général. Plusieurs chantiers (initiatives), dont les résultats se ressentiront bientôt au niveau de la qualité et de l’offre de services, sont ouverts.

Le chômage et plus particulièrement celui des jeunes (60 à 70 % de la population) constitue de nos jours l’une des priorités de tout Etat (développé, moins développé ou pauvre). Le Mali ne fait pas exception. La problématique, ici, est considérée comme une question de sécurité nationale.

C’est pourquoi, le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita s’est fixé l’objectif de créer 200 000 emplois au cours de son quinquennat. Le gouvernement, à travers le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle (MEFP) et ses structures spécialisées, fait de la lutte contre le chômage des jeunes et le sous-emploi en milieu rural, son cheval de bataille.

Plusieurs initiatives aussi innovantes et novatrices, les unes les autres, sont entreprises dans ce sens. On peut citer, entre autres, la multiplication des projets et programmes visant à renforcer l’employabilité et l’accès des jeunes au marché du travail et l’amélioration des conditions des populations en milieu rural afin de les fixer davantage dans leur environnement naturel.

Dans le dispositif institutionnel en place actuellement, l’ANPE représente incontestablement un acteur majeur, voire incontournable. C’est pour cette raison que dans ce combat visant à offrir de meilleures perspectives aux populations et particulièrement à la jeunesse, le doyen des services publics d’emploi (SPE) au Mali entend davantage jouer toute sa partition.

Résolument engagée dans la lutte contre le chômage et le sous-emploi, en vue de traduire la volonté politique hautement exprimée par les autorités en actions concrètes, l’ANPE a entamé d’importantes réformes devenues nécessaires afin d’adapter les moyens et outils de production à la hauteur des enjeux, des défis et des attentes légitimes des usagers clients et autres partenaires.

Depuis sa prise de fonction le mois dernier, le nouveau DG, Arouna Modibo Touré, avait été on ne peut plus clair sur ses intentions et ambitions pour les nombreux usagers clients de la structure dont il a désormais la charge. Dans un langage clair, concis et précis, il avait annoncé les couleurs à l’assemblée générale de prise de contact avec les travailleurs le 5 novembre dernier.

Il avait à cette occasion commencé d’abord par se féliciter de la disponibilité de ressources humaines de qualité au sein du personnel et de préciser qu’il utilisera à bon échéant cet acquis sans aucune considération hormis la compétence, l’assiduité au travail et l’esprit d’équipe.

Sur ce premier point, on peut dire, à la lumière des actes administratifs qui ont suivi depuis lors, que cet engagement est en train de se matérialiser à travers un vaste mouvement d’organisation en cours au niveau de la direction générale et qui s’étendra très certainement à tous les niveaux déconcentrés de la structure.

D’aucuns diront simplement qu’il est en train de mettre en place “son équipe technique” dont il avait pris soin d’identifier les principaux éléments clés, bien avant sa prise de fonction, à travers la collecte d’informations et de renseignements sur les uns les autres auprès de personnes et personnalités connaissant parfaitement l’ANPE et son environnement.

Aujourd’hui, il ne s’agit donc que de responsabiliser des cadres capables de l’accompagner et de mener à bien l’importante mission à lui confiée par les plus hautes autorités du pays. Ainsi, pour atteindre les objectifs assignés à l’Agence, la direction ne lésinera sur aucun moyen pour mettre les travailleurs dans les conditions idoines, autant que possible.

Cette volonté a été encore réaffirmée par le DG, entouré de ses plus proches collaborateurs, au cours de la rencontre que la direction a eue avec le comité syndical, le 1er décembre dernier. Ce qui doit être fait et qui peut être fait immédiatement le sera. De même, tout ce qui ne peut être fait dans l’immédiat, sera mûrement étudié afin d’y trouver des solutions appropriées.

Au cours de la même rencontre, les échanges avec le comité syndical ont porté aussi sur les grands axes de l’action qu’il entend mener à court, moyen voire long terme. Il s’agit de la valorisation des compétences, de la reconnaissance du mérite, de l’amélioration des conditions de vie et de travail du personnel, de la gestion rigoureuse et efficiente des ressources (humaines, matérielles et financières), de la numérisation du service, de la recherche de ressources financières complémentaires pour booster davantage la création d’emplois massifs au profit des groupes cibles de l’Agence, l’amélioration de la communication à travers l’exploitation de toutes les potentialités qu’offrent aujourd’hui les nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntic), la capitalisation des expériences, l’ouverture sur l’extérieur à travers des cadres de partenariat fécond, entre autres.

La réalisation de telles ambitions nécessite, selon le DG, l’adhésion et surtout l’implication sans réserve de tous les travailleurs. C’est pourquoi, la direction voit plutôt au comité syndical un partenaire dont l’accompagnement sera déterminant dans la réussite de ces actions, qui, à la longue, permettront à l’ANPE de conforter sa place de leader sur le marché de l’emploi au Mali, dans la sous-région et à l’international.

Comme on le voit, l’ANPE est plus que jamais déterminée à adapter ses stratégies et ses moyens à la complexité de la lutte, que l’Etat et ses partenaires mènent de façon inlassable, contre le chômage, le sous-emploi, la précarité et la pauvreté en général. Ces immenses chantiers seront vains s’il n’y a pas cette synergie nécessaire, tant à l’interne qu’à l’externe.

Il va de soi que le combat contre le chômage, le sous-emploi et de façon générale la pauvreté, serait gagné si tous les acteurs et structures impliqués ou concernés par ces fléaux parvenaient à mutualiser leurs efforts et moyens pour la réalisation d’objectifs clairement définis et partagés.

C’est dans cette perspective qu’au niveau du département de tutelle, à travers notamment le Programme décennal pour le développement de la formation professionnelle pour l’emploi (Prodfpe) et d’autres structures, on met les bouchées doubles pour être au rendez-vous de l’engagement du président de la République.

L’objectif fixé n’est assurément pas au-dessus de nos moyens, étant donné qu’il est soutenu par une volonté politique affichée et une prise de conscience effective de tous des enjeux réels y afférents à court, moyen et long termes. C’est un impératif dans un contexte environnemental de plus en plus marqué par toutes sortes de menaces.

B.Sidibé

 

 

Commentaires via Facebook :

3 COMMENTAIRES

  1. Voir une fois vaut mieux qu’entendre mil fois. Ça saura s’apprécier de toutes les façons!

  2. Courage, M. le Dg pour secouer le sérieusement le cocotier sur lequel trop d’insectes carnivores se sont agglutinés.

  3. L’Anpe doit corriger sans délai les cas d’injustice ou d’arnaque dont sont victimes les jeunes porteurs de projets. Certains ont plusieurs fois signé des conventions ou contrat de financement sans jamais voir la couleur de l’argent. Comment est-ce possible? La directeur qui vient d’arriver doit veiller à l’avenir sur des cas de ce genre s’il veut restaurer la crédibilité de l’Anpe auprès de l’opinion.Il ne doit lésiner sur aucun moyens pour cela.

Comments are closed.