Ouvert du 19 juin au 7 juillet 2017, l’appel à candidature au poste de directeur général de l’Agence pour la promotion de l’emploi des jeunes (Apej) suscite des remous au sein de la jeunesse. Le Collectif Jeunesse Debout (CJD) s’oppose au mode de sélection proposé par le département de tutelle.
Défendre la cause de la couche juvénile du Mali : tel est le combat que compte mener le Collectif Jeunesse Debout (CJD). Ses animateurs ont rencontré la presse ce samedi à la Maison des jeunes pour partager les raisons de sa création.
Le président du CJD, Abidina Karembé, et deux de ses membres, Hama Cissé et Boubacar Daffé, ont expliqué le bien-fondé du collectif. Selon Abidina Karembé, le collectif regroupe plusieurs associations dont l’objectif ultime est de défendre le droit de la jeunesse malienne.
Déclic à la mise en place d’un tel collectif : les critères pour la candidature du poste de directeur général de l’Agence pour la promotion de l’emploi des jeunes.
Sur le sujet, M. Karembé dira qu’il y a un point de blocage notamment l’âge retenu pour diriger l’Apej. A ce niveau, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle a passé un appel à candidature, où il est indiqué que le postulant devrait avoir au moins 40 ans. Ce qui, à en croire le président du Collectif, viole toutes les dispositions en la matière. Et d’ajouter que ni la Constitution de notre pays, ni les textes du BIT ne mentionnent un tel critère.
Pour sa part, Hama Cissé fera remarquer que la rencontre que le Collectif a eue avec le ministre Maouloud Ben Kattra n’a pas pu convaincre sur la pertinence de cette décision qui exclut la jeunesse. “Ce critère nous fait peur et ne tient la route”, a-t-il lancé.
Dans les jours à venir, le Collectif entend manifester sa désapprobation, rencontrer le Premier ministre et même le président de la République. En attendant, le CJD attaquera la décision au Tribunal administratif.
Déjà, le Conseil national de la jeunesse (CNJ) partage sa démarche et il fera de même pour annuler la décision du ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle. Cependant, Boubacar Daffé a précisé que le CJD a été le premier à se faire entendre sur la question.
Composé d’une dizaine d’associations de jeunes, le Collectif se dit prêt à jouer désarmais sa partition pour défendre les droits de la jeunesse.
A. M. C.