Aujourd’hui, l’emploi est sans doute le souci majeur de tous les jeunes maliens, diplômés ou pas. Ceux qui n’ont pas encore terminé voient devant eux un éventuel chômage, ceux qui ont la chance d’avoir déjà terminé se soucient même d’avoir un lieu de stage et, après le stage, un lieu d’insertion. La conférence- débats, objet du présent article, a donc abordé les contraintes liées à l’insertion des jeunes, le lien entre la formation et l’emploi, mais aussi les solutions préconisées par les pouvoirs publics en vue de juguler le problème.
C’est au tour des thèmes « la problématique de l’emploi des jeunes au Mali » et « quelle politique de la formation des jeunes au Mali » que les jeunes diplômés volontaires de la promotion 2010-2011 de l’Association des jeunes diplômés volontaires (Ajdv) de l’Apej et leurs prédécesseurs, en partenariat avec le ministère de l’emploi et de la formation professionnelle et le ministère de la jeunesse et des sports, ont tenu une conférence- débats le samedi, 11 juin 2011 au Centre international de conférences de Bamako (Cicb).
Initiée par le bureau 2011 de l’Ajdv dans le cadre de son plan d’action 2011, ladite conférence a enregistré la présence de l’ancien directeur de l’Apej et actuel ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, Modibo Kadjoké ainsi que le directeur du Conseil supérieur des volontaires, Alassane Dembélé dit Alasko. Elle a également enregistré celle de Gaoussou Goïta, ancien chargé de mission au ministère de la jeunesse et des sports et Alioune Ifra N’Diaye, entrepreneur et promoteur du Blomba en tant que conférenciers.
Cette année, ils sont au nombre de 3.000 jeunes diplômés volontaires en service depuis février 2011 dans les services publiques, les ONG, les collectivités locales, les organisations faîtières comme la FENASCOM , l’APCAM, l’APCMM et les institutions consulaires. Cette promotion de l’Ajvd se différencie des autres sur certains points. Primo, elle est présidée par une femme, Mme Bagayogo Neïssa Coulibaly, et, secundo, selon la présidente elle-même, l’association entend entreprendre des activités citoyennes à caractère socio-éducatif et humanitaire tels que l’assainissement, les dons de sang, des conférences- débats, les visites guidées et souhaite aussi appuyer les malades mentaux, choses dont le ministre Modibo Kadjoké se réjouit beaucoup et encourage. Et tertio, ce qu’il faut noter d’ailleurs de plus, cette promotion entend également faire signer des pétitions pour « l’érection d’un monument ATT » en guise de reconnaissance et remerciements au président de la République pour tout ce qu’il a fait pour les jeunes « depuis mars 1991 jusqu’aujourd’hui », chose dont l’un des conférenciers du jour, Alioune Ifra Ndiaye, dira qu’il n’en voit « aucune importance et aucun apport pour l’emploi des jeunes. »
Initié par le président de la République, le volontariat est un programme de renforcement de l’employabilité des jeunes diplômés destiné à briser l’inexpérience de nombreux demandeurs d’emploi. De 2005 à 2011, le volontariat a déjà bénéficié à 9.000 jeunes diplômés parmi lesquels de nombreux cas de recrutement et d’auto- emploi. En 2012, selon le ministre, le gouvernement s’apprête à placer 5.000 autres jeunes dans le programme sur instruction du chef d’Etat.
Le ministre a attiré l’attention des jeunes sur le sacrifice, la solidarité et le don de soi qui, selon lui, sont des valeurs cardinales du volontariat auxquelles le gouvernement accorde une place prépondérante dans le cadre de la formation citoyenne des jeunes avec la création d’un centre national du volontariat.
Avant de terminer, le ministre a remercié l’ensemble des services d’accueil pour l’encadrement qu’ils assurent aux jeunes volontaires et exhorté les autres groupes de jeunes à suivre l’exemple de cette promotion. Enfin, il déclara lancées les activités du plan d’action 2011 de l’Ajvd.
Oumar Dionfaga (stagiaire)