ANPE : le nouveau directeur général sur la sellette

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Les chauffeurs de l’opération taxi étaient en assemblée générale. C’était samedi dernier à la Bourse du Travail. Objectif : mettre en place une association pour la revendication de leurs droits qu’ils disent détournés par l’Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi, la Banque Régionale de Solidarité (aujourd’hui ORABANK) et la Coopérative de Taxi.

Face à la troïka qui s’est emparée, selon eux, de leurs droits, les chauffeurs de taxi n’ont qu’un but: user de tous les moyens légaux pour recouvrer leurs droits. D’où la création d’une association dénommée Association des Victimes de l’Opération Taxi.

Lancée à grands renforts de publicité en 2009 par l’Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi (ANPE), la Banque Régionale de Solidarité (BRS) et la Coopérative de Taxi, ce qui devait être la solution miracle à la problématique de l’emploi dans notre pays a viré au cauchemar. C’est le moins que l’on puisse dire quand on sait la suite des événements: la BRS a changé de dénomination pour devenir ORABANK, Makan Moussa Sissoko, anciennement Directeur général de l’ANPE, a cédé son fauteuil à Arouna Modibo Touré, des chauffeurs de Taxi emprisonnés et d’autres sous le coup de poursuites judiciaires, des centaines de millions de nos francs volatilisés. Seul, Aliou Guissé, le président de la coopérative de Taxi, indexé par les chauffeurs comme étant le principal instigateur de toute cette magouille résiste, encore, au tsunami.

Aux dires du collectif des chauffeurs de taxi, Aliou Guissé, ex-président de la coopérative des chauffeurs de taxi,  a abusé de sa position en signant des clauses secrètes faisant de lui le seul et unique représentant des chauffeurs auprès de la banque, cela malgré des contrats individuels liant chaque chauffeur à la banque. Résultat: entre le contenu des cahiers de recette et le relevé de compte à la banque, la différence est grande. Ainsi, Sambala Diallo, le président de l’association naissante affirme qu’en 22 mois d’activité, il a mensuellement versé la recette journalière de 8000 FCFA soit plus de 3 millions FCFA. Mais le relevé de compte à la banque lui fait état de moins de 200 000 FCFA. Où est passé l’argent ? s’interroge-t-il.

C’est pour mieux se faire entendre, que ceux qui se disent victimes de l’ANPE, de la BRS et de la coopérative des Taxis ont lancé leur association dont le bureau provisoire dirigé par Sambala Diallo qui se compose de 20 personnes. En plus des 500 chauffeurs victimes de l’opération taxi, l’association est ouverte à tous les chauffeurs de taxi.

Mamadou TOGOLA 

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