ANPE : Descente aux enfers pour Makan Moussa Sissoko ?

9 Août 2014 - 03:09
9 Août 2014 - 03:09
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[caption id="attachment_255192" align="alignleft" width="300"]Makan Moussa Sissoko, directeur général de l’ANPE Makan Moussa Sissoko, directeur général de l’ANPE[/caption] Un juste retournement des choses- c’est le moins que l’on puisse dire du Directeur Général de l’ANPE, Makan Moussa Sissoko.   Notre confrère, ‘’ Le Reporter’’ titrait récemment à la une : ‘’Makan Moussa  Sissoko rattrapé par sa mauvaise gestion ’’ et faisait état de nombreux  ‘’dysfonctionnements’’- c’est un euphémisme- qui ont marqué la gestion calamiteuse de l’homme. C’est d’ailleurs surprenant que le ministre de l’emploi ait attendu si longtemps pour lancer un ‘’ Appel à candidatures’’ pour le poste de D.G. de l’ANPE. On se souvient encore que le ministre avait remplacé la quasi-totalité de ses directeurs généraux, tout en maintenant Makan Moussa à son poste contre toute logique. Mais mieux vaut tard que jamais. A moins que le D.G ne soit sur le point de faire valoir ses droits à la retraite. En attendant, l’homme aura régné en maître absolu pendant longtemps. S’il y a un service qui va bien accueillir son départ, c’est bien le Fonds auto renouvelable pour l’emploi- FARE. Voici une structure qui a longtemps redoré le blason du ministère de l’emploi pour ses performances. Ces performances, le Fare le doit d’abord à Modibo Kadjoké, ancien Directeur Exécutif du FARE et actuel D.G. de l’Office malien de l’habitat (OMH).Le FARE le doit aussi à un certain Soungalo Traoré précédemment Directeur exécutif adjoint, aux côtés de M. Camara, Directeur exécutif. Le duo s’entendait bien et la boîte ne pouvait que mieux s’en porter. Mais voilà que MaKan Moussa s’allie à des traîtres au sein du Fare pour faire partir Soungalo Traoré. La raison essentielle est bien connue : Soungalo Traoré est un homme rigoureux qui n’accepte pas d’être un béni oui-oui. Il a aussi l’habitude de s’opposer à certains financements de projets non viables ‘’ordonnés’’ par Makan Moussa, notamment pour des proches à Kayes, sa région d’origine(Kéniéba). Pour cela, Makan Moussa n’avait pas hésité à appeler Soungalo au téléphone afin de lui demander des comptes : ‘’ Pour qui tu te prends ?’’Avait-il menacé. Ce projet finit par être financé, et c’est un exemple parmi tant d’autres. En tant que président du Conseil d’administration du FARE, Makan Moussa a usurpé le poste d’administrateur du Directeur exécutif, M. Camara, au sein du Conseil d’administration de la Banque Malienne de Solidarité (BMS). De nature conciliante, M. Camara n’en a pas fait un problème. Mais cela n’aurait jamais marché avec un Soungalo Traoré, le Directeur exécutif adjoint. En plus de la résistance de S. Traoré à son ingérence, Makan Moussa voyait, par ailleurs, en S.Traoré, un ennemi politique, puisqu’il est de l’URD. Et non de l’Adema, parti qui semble avoir désormais fait main basse sur les structures de l’emploi comme l’ANPE (depuis Iba N’diaye) , le FAFPA( avec l’ex D.G. nommée par Iba N’diaye alors ministre de l’emploi), etc. Ce n’est pas tout. Autre motivation de Makan Moussa de faire partir Soungalo  Traoré était de recruter Marcel Traoré, fils d’Abdel Traoré, secrétaire général au ministère de l’Emploi, nommé par Iba N’ diaye. Marcel Traoré a eu deux années de stage payé avant d’être embauché. Il va occuper la place de Keita, recruté sur recommandation de Makan. Keita va occuper le fauteuil de Niaré, le comptable. Qui, à son tour siègera en lieu et place de Soungalo Traoré. Et la boucle est bouclée. D’ailleurs, dans le complot ourdi contre Soungalo Traoré, on retrouvait aussi une autre complicité au niveau de la Direction des ressources humaines du secteur de l’emploi, de la jeunesse. Le complice à ce niveau n’était personne d’autre qu’un protégé du même Iba N’diaye. Faisait également partie du complot un autre Ademiste, Secrétaire général de son état sous Iba N’diaye et sous la transition. Makan Moussa s’est aussi appuyé sur des travailleurs du FARE dont certains ont été recrutés complaisamment avec sa bénédiction. Il mettra à profit la méchanceté d’un certain Niaré, qui habite encore dans la maison de location que le sieur Soungalo avait bien voulu lui céder lorsqu’il décidait d’emménager dans sa propre maison. Oh combien on peut être ingrat et méchant dans ce pays ! En tout cas, la méchanceté de cet homme confirme à souhait un dicton de chez nous… La toile du complot était ainsi tissée depuis le ministère de l’emploi jusqu’au FARE, en passant par l’ANPE et la Direction des ressources humaines. Le Directeur adjoint a résisté pendant longtemps, avec notamment le soutien de l’ex ministre de l’emploi sous la transition, Mme Diallo Déidia. Cette femme juste avait bien compris la nature du complot. Son soutien à Soungalo Traoré était d’autant justifié que celui-ci était le pilier du FARE qui ne cessait d’engranger de bons résultats année après année. Que demander de plus ? Le seul reproche-pour le moins honteux et dégradant-que ses détracteurs lui reprochaient était qu’il était ‘’fonctionnaire’’ et qu’il ne devrait  y avoir que des conventionnaires au Fare. Heureusement que le ridicule ne tue… Car Makan Moussa, qui tirait les cordes de ce complot, est lui-même fonctionnaire de son état et dirige un service constitué majoritairement de conventionnaires. Qu’à cela ne tienne, le ministre, Mme Diallo Déidia, décide de relire les textes du FARE afin de concilier les positions. Mais peine perdue ! Makan Moussa s’en moque et jette les résultats de l’étude commanditée dans la poubelle, refusant au passage de payer les frais occasionnés. Mme Diallo finit par se résoudre à éjecter Makan Moussa qui n’a aucun respect pour ses décisions et n’hésite pas à la critiquer pudiquement, notamment lors de conseils d’administration du FARE qu’il préside. Mais elle se heurte, une fois de plus, à un autre mur adémiste, plus solide cette fois-ci puisqu’il s’agit président de la transition, Dioncounda Traoré. Makan Moussa se sait parer et agit à sa guise. La transition tire vers sa fin, le ministre est sur le départ, la lutte est de plus inégale pour S . Traoré. Qui finit par abdiquer. Son seul tort, ‘’être fonctionnaire et n’être pas du même bord politique que ceux -la qui se sont appropriés ‘’le secteur de l’emploi ’’. Si au moins on lui reprochait sa mauvaise gestion, on aurait pu comprendre l’acharnement dont il a été victime. Quant à Makan Moussa qui est l’acteur principal du complot en tant que PCA, il faut rappeler qu’il lui était reproché à lui et d’autres administrateurs du même Fare de s’être accordé des prêts qu’ils n’ont jamais remboursés. Pour reprendre un ancien collaborateur à lui, il faut plutôt le plaindre. Pour deux raisons essentielles. Pour avoir renié son parti originel, le PSP de Fily Dabo Sissoko, celui-là même qui est mort pour ses convictions et dont il est un petit-fils. Et pour avoir été rejeté même par sa communauté d’origine, Kéniéba. Pitié non! La Rédaction

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