Le patron de l’Anpe ne sait plus où donner de la tête, pris en étau entre l’enclume de son personnel et le marteau du ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle. Sa gestion de la boîte ne plaide pas non plus en sa faveur. Sale temps pour le sieur Sissoko.
L’Agence nationale pour l’emploi (Anpe), l’une des vaches laitières du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, est l’une des vieilles structures de notre pays. Elle a connu de multiples changements de noms. Aujourd’hui, force est de reconnaître que l’Anpe est à la croisée des chemins ; son directeur général est rattrapé par sa mauvaise gestion. Plusieurs faits et gestes sont là pour l’attester et l’intéressé lui-même a reconnu devant certains agents qu’il s’est trompé.
Plus de 19 ans dans une seule boîte, avec des changements de postes, Makan Moussa Sissoko est actuellement inefficace, dépassé et rattrapé par sa mauvaise gestion du personnel, des projets et des choix des hommes qui lui ont souvent coûté cher. L’affairisme, la complaisance avec le Syndicat, le laisser-aller et les placements de neveux et nièces dans la boîte ont rendu l’Anpe inefficace. Depuis le mois de janvier, face à la mauvaise gestion, l’agent comptable a été relevé et une inspection d’enquêteurs a élu domicile à l’Anpe. De ce fait, le Directeur général voit ses marges de manœuvre réduites.
Le financement des projets, les détournements de fonds, le clientélisme sont finis. D’où la volonté du ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle de vouloir remercier le Directeur général, même si le président IBK s’y oppose. De toute évidence, selon des observateurs, Makan Moussa Sissoko a intérêt à partir car, estiment-ils, le Dg aurait atteint ses limites. Ils ajoutent que le président IBK ferait mieux de lui trouver un autre point de chute pour le mettre à l’abri d’un bras de fer avec le Syndicat, qui n’est pas du tout d’accord avec sa gestion. Pour ses détracteurs, Makan Moussa Sissoko s’est laissé manipuler par le bureau du Syndicat sortant, dont il finançait tous les projets et les activités sans raisons valables.
À ce jour, selon nos informations, le Directeur général serait esseulé, puisque ses hommes de main ont été éloignés de lui, de même que ses mauvais conseillers (des personnes de la boîte qu’ils écoutaient) qui ne voulaient que faire main basse sur les biens de l’Anpe. C’est dans ce cadre que le Secrétaire particulier du Directeur général a été relevé. Une situation que Makan Moussa Sissoko regrette, car c’est ce monsieur qui attirait son attention sur plusieurs dossiers mal ficelés. Depuis qu’il s’est séparé de ce dernier, il a perdu de sa lucidité et a laissé passer beaucoup de documents mal préparés.
En dehors des activités régulières, dénonce-t-on encore, il y a des financements controversés, pendant que des gens qui ont bénéficié de financements rechignent à les rembourser. Encore que Makan Moussa Sissoko ne se souvienne plus de certains bénéficiaires. Sans doute, l’une des taches noires de sa gestion, reste le grand projet, pour ne pas dire l’opération du siècle de l’Anpe : l’Opération taxis. Un échec total.
Opération taxis : de l’espoir à la déception totale pour les chauffeurs !
C’est pour renouveler le parc de taxis de certaines villes du Mali en 2009, que l’Etat malien a décidé de dérouler l’Opération taxis pour promouvoir l’auto-emploi au Mali. C’est ainsi que la Coopérative des chauffeurs de taxis du Mali a été mise en contact avec l’Agence nationale pour l’emploi (Anpe) et la Banque régionale de solidarité (Brs). Cette initiative visait à mettre à disposition des membres de ladite coopérative, régulièrement inscrits à l’Anpe, des véhicules neufs contre le dépôt d’un fonds de garantie. Cette opération est partie à l’eau et ce ne sont pas les initiateurs qui nous diront le contraire.
Aujourd’hui, il est rare de voir les taxis Anpe-Brs en circulation ; ils ne seraient qu’une vingtaine, selon l’un des rares chauffeurs, qui continue à travailler. Pour lui, ce sont les membres de leur Coopérative qui sont à l’origine de la mauvaise gestion des taxis ; lesquels occasionnaient des entretiens de véhicules dont les pièces de rechange n’étaient guère disponibles au Mali. Les chauffeurs chargent leur Coopérative qui leur retirait de manière arbitraire les taxis après seulement quelques jours de retard de paiement des recettes.
Autre grief des chauffeurs, c’est le fait que les véhicules sont immobilisés pendant plus de quatre mois, sans aucune compensation pour les titulaires. C’est pourquoi, rares sont les chauffeurs qui sont devenus propriétaires de leurs taxis. Pour bon nombre d’anciens chauffeurs de taxis, l’échec de ce projet était prévisible, car aucun chauffeur malien ne pouvait s’en sortir en raison du problème de réparation des voitures. Les concessionnaires n’avaient aucun moyen technique pour réparer les taxis sur place, parce que l’Opération a été lancée sans l’avis des bénéficiaires. Très souvent, les factures de réparation étaient surfacturées. Un autre chauffeur de renchérir que l’entretien simple leur coûtait, au bas mot, 200 000 Fcfa.
La fuite de la Coopérative, le retrait des partenaires
Alou Guissé du Syndicat des transporteurs, devenu président des chauffeurs de taxis, était le relais entre l’Anpe et les chauffeurs de taxis. L’homme s’est bâti une fortune grâce à la deuxième vague initiée avec la Bim-Sa, à travers Samba Bathily, qui, à cause de cette affaire, est devenu persona non grata à Bamako (il n’y met plus pieds). Au final, la gestion des 1000 taxis de cette 2ème vague a été catastrophique. Selon nos sources, l’affaire est au niveau du Tribunal et les Marocains ont déjà sanctionné plusieurs cadres de la Bim-Sa, en raison de la mauvaise gestion de cette Opération, qui fut par ailleurs une pure perte pour l’Etat du Mali.
Après plusieurs vérifications, il s’est avéré que Samba Bathily a vendu lesdits véhicules au double de leur valeur marchande, alors qu’ils étaient hors d’usage pendant des années, à Dakar. Samba Bathily ne parle plus de cette affaire, et Alou Guissé, qui en a profité pour constituer son propre parc-auto, ne veut plus entendre parler de l’Opération taxis. L’affaire retombe alors sur le Directeur général de l’Anpe. Par ailleurs, il nous revient que les véhicules n’avaient pas de pièces de rechange et la garantie qui liait les bénéficiaires au concessionnaire obligeait les premiers à s’approvisionner chez le second, qui les leur cédait à des prix exorbitants. En plus du retrait de la Coopérative, pour ne pas dire d’Alou Guissé, la Brs-Sa aussi, en tant que partenaire financier, n’y aura vu que du feu. Puisqu’elle est aujourd’hui confrontée à un problème de payement de la part des chauffeurs, aux dires de Balayla Keïta, responsable de la Brs, chargé de la gestion de l’Opération taxis. Affaire pendante devant la justice.
L’Anpe au banc des accusés
Aujourd’hui, les taxis Anpe-Brs sont rares, pour ne pas dire invisibles sur les routes à Bamako. Pour les voir, il faut passer devant la Direction de l’Anpe : les taximen, qui sont là-bas, ont encore quelques véhicules. Selon les chauffeurs, il n’y a pas plus de 20 taxis en circulation à Bamako. Seulement deux ou trois chauffeurs ont pu être propriétaires de leur véhicule. Ce qui veut dire que les autres taxis sont immobilisés au garage. La responsabilité est vite située, puisque c’est la direction de l’Anpe qui a fermé les yeux sur le mauvais comportement du premier concessionnaire. En outre, plusieurs clauses du contrat ont été violées, et il aura fallu la révolte des chauffeurs pour tirer l’Anpe de sa torpeur.
Le chef du projet, Sambala Sow, avait même dit aux chauffeurs que l’Opération sera reconduite. Mais, aujourd’hui, force est de reconnaître que l’Anpe n’a plus cette force, encore moins, la confiance des partenaires, en l’occurrence les banques. Pour ainsi dire, le patron de l’Anpe cherche à sauver sa propre tête. D’autant que le premier responsable de l’échec de l’Opération taxis n’est autre que, lui, car il n’a mis aucun mécanisme de suivi du projet, à fortiori, une évaluation, fut-elle légère. On se demande s’il connaît même la situation des véhicules. Comme l’a dit le président des Syndicats de taxis de Lafiabougou, «Makan Moussa Sissoko est rattrapé par sa mauvaise gestion. Il est à sa 19ème année à l’Anpe et ne peut plus rien faire de bon. C’est à lui de comprendre et de partir». En clair, l’homme est aujourd’hui dépassé par les événements.
Kassim TRAORE et Sinaly KEÏTA
Que le journaliste ait raison ou pas,une chose est sure,
l’ A.N.P.E a bcp souffert de mauvaise gestion.
je sais de quoi je parle,car j’y ai travaillé pendant un bon
moment.je connais des travailleurs de cette boite qui ne font
rien du tout.il y a aussi des grands voleurs d’argent:siaka diakité,
monsieur le D.G.A,le nommé MOUSSA lui même et bcp d’autres…
il faut reconnaitre qu’il y a aussi des grands bosseurs à l’ A.N.P.E:
nanourou sanogo,un jeune sangaré, le vieux touré,bassala touré,
monsieur guindo,j’en passe….
A bon lecteur,salut.
Maliweb c’est super car ils filtrent ce qu’ils veulent filtrer et laissent ouvert à tous les apprentis justiciers journaleux ou journalistes “mal formé et mal informé” si ce n’est fait exprès. Je pense qu’on parle encore de ce type que sur Maliweb on disait qu’il n’a pas de diplôme de Docteur, QUI FAISAIT CONSTRUIRE 2 IMMEUBLES CONTIGUS EN FACE DE la prison de BOLE…et aujourd’hui qui aurait passé 19 ans à l’ANPE ???? et qu’on accuse à travers les promoteurs de Banque, de coopérative des chauffeurs, du syndicat Anpe etc…ON MELANGE LE COQ ET L ANE et chacun trouvera surement quelque chose à dire ou a approuver dans ce torchon d’article (dont on hésite à se torcher avec) , ce TYPE que IBK protègerait etc…soyez sérieux et respectueux de vous même et de la profession de JOURNALISTE qui est digne et noble et ne doit pas être EXERCE par des gens des gens AIGRIS PAYES pour parler à la place d’autrui (ce n’est pas l’examen de Bougouni QUE J ADORE)juste ON VOUS SOUHAITE BON VENT ET courage
Si vous n’avez des preuves de ce que vous dites ne le dites pas car tout le monde sait pourquoi toutes ces fausses accusations,c’est le RPM qui est derriere tout ça surtout TERETA.Ils veulent mettre des membres du parti à la tete de toutes les directions nationales et de toutes les agences gouvernementales…
Incroyables journaleux! Vérifiez au moins des informations basiques car, étant ancien ministre le cv de ce directeur est connu. Il était ministre entre 2000 et 2002, en étant arrivé directement d’Abidjan! Rien que cela, nous sommes bien loin des 19 ans évoqués. L’éthique et la déontologie de ces pseudos journalistes sont déplorables.
franchement Mrs Kassim TRAORE et Sinaly KEÏTA je ne sais pas si vous êtes des stagiaires mais c’est lamentable prenez le temps de vous lire vous même, que de contradiction, je vous conseils de retourner à l’école pour apprendre votre métier. l’entretient à 200.000f et vous insinuer que l’opération taxi a été un échec?
honte à vous
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