L’Agence pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes, nous ne cesserons jamais de le dire, est très mal gérée. Les projets sont financés en fonction des relations que le promoteur a avec certains grands barons de l’administration qui se disent proches du président de la République.
On finance les projets sur quelle base ? C’est la question que des milliers de jeunes se posent le plus souvent, tellement ils sont abasourdis par ce qui se passe à l’APEJ.
Deux projets financés à hauteur de plusieurs millions de nos francs reviennent sur toutes les langues et écœurent les autres jeunes dans l’attente, mais qui ont pourtant les mêmes projets. Il s’agit d’un projet de création de boulangerie et d’un autre relatif à un bureau d’études. Ces deux projets ne répondent à aucun critère en vigueur à l’agence. Ils ont été financés sous la pression d’un député qui se dit proche du Mouvement Citoyen. Ce député, dont nous tairons le nom pour le moment, aurait joué de toutes ses relations auprès de la ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle pour qu’elle finance deux projets. Le projet de création de boulangerie appartenant à la sœur de notre député a été financé alors que plusieurs dossiers, bien ficelés de création de boulangeries, dorment dans les tiroirs de l’agence. Cela à la grande surprise des travailleurs de l’APEJ et des autres jeunes qui ne comprennent pas les dessous.
Le projet dont le financement a soulevé le courroux des jeunes est celui d’un bureau d’études, qui est d’ailleurs sur le point de fermer boutique. Ce bureau d’études appartenant au neveu du député a été financé à hauteur de 39 millions de Fcfa. Les responsables de ce bureau en manque d’initiatives et de stratégies de recherche de marché se positionnent uniquement pour les marchés de l’APEJ. Cela s’appelle transformer la chose publique en propriété privée. Alors que des milliers de jeunes qualifiés, compétents, croupissement dans les rues de Bamako et autres villes du Mali. Leur seul tort c’est de n’avoir pas de parents placés au sein de la haute sphère de l’administration
Un tandem qui nuit à l’APEJ !
Les relations entre les deux dames ne datent pas d’aujourd’hui. Lorsque la député occupait un département ministériel très stratégique, elles ont collaboré ensemble. Les deux ont frôlé les portails de la grande prison de Bamako tellement qu’elles ont dilapidé les ressources de l’Etat. N’eût été, en son temps, l’intervention d’hommes politiques influents du pays, les deux ennemies de la promotion de l’emploi des jeunes seraient entrain de méditer sur leur sort, ailleurs. Selon certaines indiscrétions, c’est la député qui aurait soutenu la nomination de la dame au département de l’emploi. Donc pour récompenser les efforts déployés par son amie elle a accepté de faire financer les deux projets en faisant fi des critères de financement des projets en vigueur à l’APEJ.
Le président de la République doit savoir que ce sont les gens qui se disent proches de lui qui sont entrain de mettre les bâtons dans les roues de son initiative qui est très loin de satisfaire les jeunes maliens.
Moussa Mamadou Bagayoko“