Ainsi, pour amener les décideurs à orienter les politiques dans cette direction, la réflexion était au cœur d’un atelier de deux jours dans la semaine-là. Organisée par le Projet d’appui au développement de l’enseignement supérieur (PADES), cette rencontre a regroupé, les recteurs d’universités, les doyens des Facultés, les directeurs des grandes Ecoles et Instituts de formation, les partenaires techniques et financiers (PTF) et les représentants de la société civile. La rencontre qui s’est déroulée au Grand hôtel de Bamako a permis aux participants de partager les résultats de l’enquête sur l’insertion professionnelle des diplômés des Institutions de formation de l’enseignement supérieur.
La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique le Pr Assétou Founè Samaké Migan. Elle a également enregistré la présence du coordinateur national du PADES, le Pr Bakary Cissé.
La résolution de la problématique de l’emploi passe par une formation dans des profils adaptés aux réalités sur le marché de l’emploi. C’est dans « cette vision que la Banque mondiale, à travers le PADES appuie la réforme de l’Enseignement supérieur pour renforcer la capacité des instituts et établissements supérieurs à bien former les diplômés ayant des compétences pertinentes aux besoins du marché du travail » a estimé le coordinateur du PADES.
Selon le Pr Cissé, ce soutien se traduit par l’amélioration du cadre de gouvernance de l’enseignement supérieur, par l’amélioration des programmes et institutions sélectionnées. Le PADES s’attèle à contribuer à l’amélioration de la pertinence des programmes offerts à travers un soutien direct à la mise en œuvre d’un ensemble de programmes académiques axés sur le marché du travail et l’utilisation de mécanismes de financements novateurs.
Pour le Pr Assétou Founè Samaké Migan, les universités et les autres établissements doivent s’adapter à un environnement plus complexe pour relever les attentes placées à l’enseignement supérieur. De ce fait ces changements doivent non seulement couvrir les domaines pédagogiques, mais aussi le mode d’administration et de gouvernance de l’enseignement supérieur.
L’investissement dans l’éducation permettra de renforcer la confiance dans le système éducatif et l’espoir pour l’avenir, car l’éducation est le socle et la voie royale pour un avenir meilleur estime-t-elle. C’est pourquoi, il faut un enseignement supérieur rigoureux, capable de relever les contraintes majeures liées à la production agricole et au manque de compétences essentielles et de financement ainsi que la faiblesse des chaînes d’approvisionnement et à l’accès aux marchés
« Cela est possible à travers le développement des compétences techniques de haut niveau nécessaires pour soutenir la productivité, le traitement, la transformation agricoles et les compétences en entrepreneuriat pour la croissance et la diversification des entreprises agricoles » a souhaité Mme le ministre de l’Enseignement supérieur.
Diakalia M Dembélé