Mali Mining Event a ouvert en sa 2ème Edition, le débat sur le contenu local des mines entre les différents acteurs du secteur. C’était en présence du ministre des Mines de l’Energie et de l’Eau, M. Seydou Lamine Traoré et son homologue de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, M. Salia Touré, le 25 mars 2021 à l’Hôtel de L’Amitié. Etaient autour de la table, Madame Fatoumata Latyfa Traoré, directrice commerciale d’ETASI, Me Ibrahim Sory Berthé, avocat, Satis Parteners et Chérif Mohamed Haïdara, Président de la Diaspora Malienne.
Selon les statistiques, les mines occupent plus de 70% de nos exportations, 10% du PIB, offrent 12000 emplois directs, 120.000 emplois indirects et participent à hauteur de 400.000 milliards de FCFA. Le ministre des mines, de l’Energie et de l’Eau, parrain de l’événement, a fait part de la préoccupation primordiale du gouvernement de la transition. Selon lui, le président de la transition a mis un accent particulier sur les mines en indiquant qu’il faut que l’or brille pour tous les Maliens.
Le contenu local, va-t-il indiquer, sera notre capacité de développer les entreprises locales. Il a salué les parties prenantes de l’industrie minières, de faire de l’or un outil de développement. Le premier intervenant dans le débat, Me Berthé, a expliqué comment le code minier a défini le contenu local. Selon lui, on peut diviser cela en 2 parties, à savoir l’approvisionnement local et l’emploi local. Il fera savoir que le code de 2019 va vers l’objectif d’un développement local. Madame Traoré, sous-traitant local, a fait savoir qu’une partie est réservée pour les sous-traitants dans les opérations minières au Mali. Pour elle, ceci est une opportunité. Elle a fait savoir que 70% de notre or qui sort ne sont pas répertoriés. Alors pourquoi exporter l’or brut pour les raffineries d’ailleurs, s’est-elle interrogée ? Pour Chérif Haïdara, il faut une école de formation dans le domaine des mines dans notre pays pour renforcer le local ; la prise en compte et le souci des taxes riveraines pour le développement local. Il dira que la Guinée est un bon exemple dans le domaine du local et le Centre de Promotion de Développent. Selon lui, une Société de Patrimoine minier doit être détenteur. Me Berthé a fait savoir qu’il faut des incitations fiscales et douanières. Aussi, pour lui, il n’y a pas de contrôle concernant les exploitants illégaux.
Le ministre des mines, dans sa conclusion, a fait savoir que le code minier de 2019 est rentré en vigueur depuis septembre 2019. Pour lui, la question locale est prise à bras le corps et qu’il y a cette question cruciale de formation, car pour l’instant, il y a l’Ecole Nationale des Ingénieurs qui forme des cadres. Il a fait savoir que pour le moment, le ministère vient de lancer le 1er lot de l’Ecole Nationale des mines. Et, va-t-il ajouter, le code minier de 2019 a fait beaucoup de progrès dans le contenu local qui sera respecté. Selon lui, ce qui est particulièrement important, c’est faire en sorte que l’Etat accroisse son contrôle sur les industries extractives (avoir un œil sur leurs activités). Il dira qu’il sera question de la mise en place du futur patrimoine minier. Selon le ministre Seydou Lamine Traoré, l’or est un label et le Gouvernement est en train de rentrer dans le capital pour une unité de raffinage. Ila fait savoir que dans le cadre de la lutte contre les exploitants illégaux, plus de 300 engins sont aujourd’hui saisis et plus d’une centaine de personnes sont en prison. Selon lui, c’est une lutte de longue haleine (article 195 du code minier) vu que les habitudes sont très dures à éradiquer.
Fakara Faïnké