L’Agence nationale pour l’emploi (Anpe), en collaboration avec ses partenaires, a organisé du 25 au 27 septembre 2017 le 1er Salon régional de l’intermédiation 2017 ” Sari 2017 ” au Palais des sports. Le Salon a permis 2 000 entretiens bilatéraux entre des conseillers emploi et des demandeurs d’emploi, 1 500 mises en relation des offreurs et des demandeurs d’emplois. En plus, 50 entreprises et autres employeurs ont présenté leur offre de services ; 500 idées de projets ont été présentées aux sources de financement et de garantie ; 3 000 demandeurs d’emploi ont été sensibilisés sur les opportunités et les potentialités du marché du travail.
Selon le directeur général de l’Agence nationale pour l’emploi (Anpe), Ibrahim Ag Nock, le Salon régional de l’intermédiation (Sari) a été organisé pour renforcer les actions de promotion et de création d’emplois et de rapprocher les porteurs de projets et les sources de financement et de garantie pour favoriser la création d’entreprises (Pme/Pmi) au profit des demandeurs d’emploi porteurs d’idées de projets ou de projets. Et cela, suite au constat que la libéralisation du marché de placement opérée au début des années 1990 à travers la levée du monopole de placement du secteur public et la création des bureaux de placement privés n’a pas permis d’obtenir les résultats escomptés. A ses dires, les indicateurs des trois dernières années ont montré la faiblesse du taux de satisfaction des offres d’emploi enregistrées par l’Anpe et les Bpp/Rtt qui s’élèvent à 53,4 % en 2014 ; 42,5% en 2016 et 69 % en 2016, soit une moyenne de 55 %.
Ensuite, la multiplication par trois du nombre de jeunes arrivant sur le marché de l’emploi (100 000 il y a 15 ans et 300 000 aujourd’hui) et les conséquences de la crise socio-politico-sécuritaire que notre pays a vécue ces dernières années n’ont pas favorisé une meilleure régulation des flux d’arrivée sur le marché de l’emploi. Ces taux méritent d’être corrigés. Ce qui fait qu’il a paru nécessaire d’organiser le Sari pour informer et sensibiliser davantage les acteurs du marché de l’emploi et de la formation professionnelle sur le rôle que l’Anpe et ses partenaires jouent dans le cadre de la promotion de l’emploi à travers l’intermédiation. “L’intermédiation est le cœur de métier de l’Anpe et constitue à cet effet un des maillons essentiels du dispositif opérationnel de la contribution de l’Anpe à la mise en œuvre de la politique nationale de l’emploi. Son objectif est de favoriser le rapprochement entre les deux variables essentielles du marché de l’emploi, à savoir l’offre et la demande de travail à travers la mise en relation offreurs et demandeurs d’emploi, les conseils en recrutement, l’accompagnement et le placement entre autres. Son domaine couvre également toutes les actions visant à renforcer l’employabilité des demandeurs ou chercheurs d’emploi et l’orientation et l’accompagnement des entreprises pour des choix qualitatifs des idées des projets et des sources de financement. Depuis 1990, l’intermédiation est non seulement assurée au Mali par l’Anpe, mais aussi par les Bureaux privés de placements (Bpp) “, a-t-il souligné à la cérémonie d’ouverture du Sari qui a été un cadre de discussion des thématiques liées à la promotion de l’emploi. Il s’agit des pratiques de rapprochement de l’offre et de la demande d’emploi ; du financement et de la garantie des projets d’entreprise pour la promotion de l’emploi ; de la décentralisation et de la promotion de l’emploi.
Les objectifs du Sari-2017
Le Sari-2017 vise spécifiquement à capitaliser les expériences pratiques issues des échanges sur le rapprochement de l’offre et de la demande d’emploi ; identifier les dispositifs et mécanismes adéquats d’accompagnement, d’orientation et de conseil des demandeurs d’emploi et des entreprises ; identifier des éléments contribuant à l’amélioration des pratiques d’intermédiation pour la promotion et la création d’emploi ; recueillir les préoccupations et les suggestions des acteurs en matière de rapprochement de l’offre de projet d’entreprise aux sources de financement et de garantie ; favoriser la mise en place d’un cadre de synergie d’actions des acteurs en vue de contribuer à faire de l’intermédiation un outil efficace de promotion et de création d’emplois.
Des offres alléchantes au cours du Sari
Le Sari a été une opportunité pour les demandeurs (chercheurs) d’emploi de se vendre sur le marché du travail ; une opportunité pour les employeurs de faire connaître leurs offres de services et pour établir des partenariats. Le Salon a permis à des entreprises et structures chargées de l’intermédiation d’échanger sur les voies et moyens de booster l’employabilité des jeunes dans le domaine de l’emploi salarié et celui de l’auto emploi. Il a été un lieu idéal de rencontre entre offreurs et demandeurs d’emplois. Pour cela, 50 stands étaient animés par des acteurs pluriels du marché du travail et une salle B to B était animée par des conseillers d’emploi Anpe et Bpp. Le Salon a permis 2 000 entretiens bilatéraux entre des conseillers emploi et des demandeurs d’emploi ; 1 500 mises en relation des offreurs et des demandeurs d’emplois ont été opérées ; 50 entreprises et autres employeurs ont présenté leur offre de services ; 500 idées de projets ont été présentées aux sources de financement et de garantie ; 3 000 demandeurs d’emploi ont été sensibilisés sur les opportunités et les potentialités du marché du travail.
Les vœux du ministre Ben Kattra
A l’ouverture comme à la clôture du Salon, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Maouloud Ben Kattra, a salué le directeur général de l’Anpe et son personnel pour avoir organisé ce salon. Il a rendu hommage au secteur privé qui ne cesse d’accompagner le gouvernement dans le cadre du partenariat public-privé pour la résorption du chômage par la création d’emplois. Car, a-t-il reconnu, le secteur privé est, sans nul doute, le plus gros pourvoyeur d’emplois au Mali. “Le gouvernement ne ménagera aucun effort pour appuyer le secteur privé, à travers des mesures tendant à faciliter les investissements. Car, pour créer des emplois, il faut investir en créant de la richesse […] Le décollage économique de nos pays passe nécessairement par le développement du secteur agricole. C’est donc, à juste titre, que le Mali consacre 15 % du budget national à l’agriculture. C’est pourquoi avec les Nouveaux villages agricoles (NVA), nous voulons inciter la jeunesse malienne à investir dans le secteur rural avec pour ambition de créer 3 000 emplois directs et 21 000 emplois indirects”, a-t-il dit, avant d’espérer que le Forum international des investissements au Mali dénommé “Invest in Mali 2017” devant se tenir les 7 et 8 décembre prochain puisse ouvrir les portes du Mali à plus d’investissements pour plus de création de richesses et plus de création d’emplois au bénéfice des milliers de demandeurs d’emploi.Le Salon a été clôturé le mercredi 27 septembre 2017 par la présentation et l’adoption en plénière du rapport général du Salon et la remise d’attestations et diplômes de reconnaissance.
Siaka DOUMBIA