10ème programme de stage de formation professionnelle de l’APEJ : 5 360 jeunes diplômés accueilleront leur première expérience dans plusieurs structures maliennes

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La salle Bazoumana Sissoko du Palais de la culture Amadou Hampaté Ba a abrité, le jeudi 25 janvier, la cérémonie d’ouverture des Journées Emploi-Jeunes 2018. Ladite cérémonie était présidée par le Premier ministre, Soumeylou Boubeye Maïga, en présence du ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Maouloud Ben Kattra, du directeur général de l’Apej, Mamadou Fofana, et de plusieurs membres du gouvernement.

La cérémonie d’ouverture des Journées Emploi-Jeunes qui consacre la première grande concertation des acteurs structurels du domaine de l’entrepreneuriat était couplée au lancement du 10ème programme du stage de formation professionnelle.

Après les mots de bienvenue du maire de la commune V du district de Bamako, Amdou Ouattara, le directeur général de l’Agence pour l’emploi des jeunes (Apej), Mamadou Fofana, a procédé à la lecture de la formule de serment pour les stagiaires de l’Apej.

Ainsi, le représentant des stagiaires s’est réjoui du lancement du 10ème programme de formation professionnelle à l’endroit des jeunes diplômés. Il a saisi l’occasion pour rendre un vibrant hommage au président IBK pour avoir donné la chance à des milliers de jeunes de participer à ce programme. “Le stage nous permettra d’accueillir une première expérience car une jeunesse bien formée est motivée dans le processus de création de l’emploi”, a-t-il ajouté.

Les stagiaires invités

à plus de rigueur, de ponctualité et d’assiduité

À sa suite, le chef de file des structures d’accueil des stagiaires de l’Apej et non moins président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (Apcam), Bakary Togola, dira que l’avenir appartient à la jeunesse. Et d’inviter les futurs stagiaires à plus de rigueur, de ponctualité et d’assiduité dans le travail. Aussi, il a exhorté le gouvernement à poser le diagnostic de cette politique de stage de l’Apej après sa 10ème édition afin d’améliorer les prochaines éditions. Pour sa part, le vice-président du Conseil national de la jeunesse du Mali (Cnj-Mali), Youssouf, a appelé ses camarades à être des modèles dans leurs différents lieux de stage. À le croire, notre pays tire sa force de sa jeunesse, une jeunesse bien formée et soucieuse de son développement socioéconomique. Quant au ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Maouloud Ben Kattra, il a rappelé l’engagement des plus hautes autorités de notre pays à faire de l’emploi, l’éducation et la formation des priorités de l’action gouvernementale afin de soutenir le développement de nos atouts économiques et ouvrir de nouvelles opportunités pour la jeunesse malienne. Et de poursuivre que la tenue des Journées Emploi-Jeunes est l’aboutissement d’une volonté politique clairement affichée et mise en œuvre par de nombreuses structures des secteurs public, parapublic, privé, des Ong et des Organisations de la société civile pour trouver des solutions idoines et durables à l’épineuse question de l’emploi des jeunes.

Le manque d’emplois productifs facteur de désintégration sociale et de conflits

À l’entendre, le chômage et l’augmentation des emplois faiblement productifs constituent, dans le monde entier, une menace d’importance majeure pour le développement social et une cause primordiale de pauvreté. Ainsi, dit-il, le manque d’emplois productifs et satisfaisants pour leurs titulaires contribue à la désintégration sociale, aux conflits et aux migrations.

À ce titre, précise-t-il, le gouvernement travaille à la mise en place du programme le plus ambitieux en la matière, notamment le Programme décennal de développement de la formation professionnelle pour l’emploi (Prodefpe) qui s’inscrit dans la mise en œuvre du Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable du Mali, suivant les critères d’une émergence durable et d’une croissance partagée. “ S’il y a eu un temps où l’offre d’emplois excédait la demande, où presque tout diplômé d’un établissement d’enseignement supérieur pouvait choisir à son gré un emploi de son choix parmi un large éventail d’offres, où le taux de chômage était infime et où les rémunérations en valeur réelle progressaient au même pas que l’économie, aujourd’hui les travailleurs connaissent le phénomène de l’épanouissement du marché du travail “, a-t-il souligné.

Les économies les

plus vigoureuses souffrent des effets néfastes

du manque d’emploi

À le croire, même les pays classés parmi ceux dotés des économies les plus vigoureuses souffrent des effets néfastes à telle enseigne qu’on parle de plus en plus de croissance sans emploi. Or, ajoute-t-il, le manque d’emploi ou sa disponibilité sont des facteurs déterminants de la paix sociale et de la pauvreté dans un pays. Ainsi, l’emploi est le levier majeur de toute politique et stratégie de lutte contre la pauvreté.

En ce qui concerne le programme de stage de formation professionnelle, le ministre Ben Kattra dira que depuis 2013 ledit programme a bénéficié à 22 647 jeunes diplômés maliens, dont 11 261 femmes pour un coût de plus de 10 milliards de nos francs. “Depuis 2013, 13 262 jeunes ont été formés dans les modules de l’entrepreneuriat pour un montant de près de 2 milliards de Fcfa alors que plus de 9 000 jeunes ont été sensibilisés à l’esprit d’entreprise et 1 672 placés dans des programmes d’incubation”, a-t-il renchéri.

À ses dires, toujours depuis 2013, son département à travers l’Apej a financé 6 679 projets, toutes catégories confondues, dont plus de la moitié en milieu rural en partenariat avec le Procej, le Pafip et l’Organisation internationale des migrations.  Évoquant la statistique des emplois créés en milieu rural, il a laissé entendre que sur la même période, 332 jeunes ont été installés dans la riziculture et le maraichage. “Le présent programme affectera, une année durant, et ce, pour la première fois, jusqu’à 5 360 jeunes diplômés dont 2 500 jeunes femmes aux Ong nationales et internationales au Mali, aux collectivités territoriales, aux services publics et parapublics”, a-t-il conclu.

             Boubacar PAÏTAO  

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