La problématique de la tenue des élections communales et régionales du 25 octobre prochain était le principal plat de résistance de la rencontre du ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, Abdoulaye Idrissa Maïga, avec la classe politique, le mardi 15 septembre dernier. Au cours de cette rencontre, les responsables des partis politiques étaient invités à faire des propositions concrètes sur la tenue ou non des prochaines élections communales et régionales le 25 octobre.
Devant le ministre entouré de ses principaux collaborateurs, le président de la CENI, le Délégué général aux élections, le Directeur général des collectivités territoriales et le Secrétaire général du ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation, la plupart des partis politiques ont sollicité le report de ces consultations électorales, à cause notamment de l’insécurité grandissante dans plusieurs parties de notre pays. Parmi les propositions fortes, on peut noter celles du parti présidentiel, le RPM, qui a proposé de dissocier les élections communales des élections locales et régionales. Par la voix de Kaba Diarra, membre du Bureau politique national du RPM, le parti du Tisserand a invité le Gouvernement à «évaluer les conditions de faisabilité des élections communales et fixer souverainement la date au plus tard le 27 décembre 2015». Au cas où la date d’organisation des élections communales intervenait après la fin des mandats des Conseils, le RPM a proposé «d’autoriser la gestion des affaires courantes des mairies par les Secrétaires généraux jusqu’à l’élection des nouveaux Conseillers. Dans les communes où les élections communales n’auraient pas pu être organisées pour des cas de forces majeures, le Gouvernement devra mettre en place des délégations spéciales transitoires ou des organes transitoires à partir du 27 décembre 2015».
Autre proposition, c’est celle faite par le représentant de l’URD, Dr Befon Cissé, de reporter la tenue des communales et régionales jusqu’au rétablissement de la sécurité. C’est-à-dire jusqu’à ce que notre pays retrouve la situation d’avant la présidentielle de 2013. Pour le représentant de l’URD, il s’agit de faire en sorte que les représentants puissent être redéployés sur l’ensemble du territoire national.
Des voix se sont également levées pour appeler à respecter ses engagements et tenir les élections aux dates annonces, c’est-à-dire le 25 octobre.
Youssouf Diallo