La Cour Constitutionnelle a livré tard dans la nuit du vendredi au samedi, le verdict sans appel ayant sanctionné le second tour de la consultation législative du 22 Juillet dernier. C’était au siège de son institution. En attendant la date du 03 septembre, prévue pour la session inaugurale du nouveau parlement, c’est, au niveau des différents états-majors de partis, la grande confusion au niveau des chiffres attribués aux uns et aux autres, car la confusion que le Ministère de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales avait laissée planer sur les résultats, n’a pas pu être levée par les Neuf sages.rn
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Au sortir de cette audience solennelle des Neuf sages, des annulations de voix ayant entraîné des réajustements de pourcentages ont été dures pour le parti des abeilles, qui, de 55 élus dégringole à 51 sièges, et pour le parti de la poignée de mains, qui perd un siège pour se retrouver avec 35 députés, tandis que le MPR et le CNID FYT jubilent avec chacun un siège de plus, au moment où les autres petits poucets fêtent leur première accession à l’Hémicycle. En effet, des candidats indépendants ou appartenant à d’autres bords politiques, ayant été élus sous la bannière du parti avec lequel il était en alliance, se sont vus comptabilisés au compte dudit parti.
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Au lieu d’être considérés comme tels, lesdits indépendants ont été mis au compte des partis politiques qui les ont parrainés. Ce qui fait qu’en jetant un coup d’œil attentif sur les résultats définitifs de la Cour Constitutionnelle, l’on constate que 14 indépendants ont été élus sur des listes propres dans les localités comme : Bourem avec les deux élus de la liste indépendante Taoussa ; Goudam avec les deux élus de la liste indépendante Billy Touré ; Youwarou avec l’indépendant Hamadoun Alatji Sidibé ; Baroueli avec les trois indépendants Mody N’Diaye, Bouréma Dicko, Mamadou Diao ; Banaba avec les élus indépendants Hamadou Sylla, Mamadou Gaoussou Sympathie ; Kangaba avec l’élu de la liste indépendante Jama Jigi et Kéniéba avec la liste des indépendants Foutango dit Baba Sissoko, Fily Keita.
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Or, on sait que beaucoup d’autres indépendants ont été élus sur des listes composées avec des partis politiques et qui ne figurent pas dans le lot ci-dessus énuméré. C’est le cas de l’Adema, qui avec ses 55 élus, est attaqué par le parti en gestation des amis d’ATT, Force Citoyenne et Démocratique (FCD), dont la création divise profondément les différents ténors du Mouvement Citoyen. En effet, les ténors du futur benjamin de la classe politique réclament au minimum huit (08) députés que la Cour aura comptabilisés au compte des Abeilles de Bamako-Coura. Cette requête est fondée sur le fait que des indépendants qui ont gagné sur la même liste que l’Adema ont été mis au compte de ladite formation politique. Le cas le plus illustratif se passe à Tenenkou, où la secrétaire générale du défunt Mouvement Citoyen, Mme Ascofaré Oulématou Tamboura a été mise dans la corbeille de l’Adema PASJ.
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Ainsi, avec la création prochaine de ce parti, il faudra s’attendre à un autre bouleversement, car non seulement on verra le débauchage de certains indépendants élus sur la liste Adema, mais même au niveau du camp d’ATT, qui revendique une vingtaine d’élus, les choses pourront changer, car autant il n’y a pas d’entente autour de la création du parti, autant tous les indépendants qui se réclament de ce futur parti ne sont pas prêts à regagner ladite formation politique, lesquels entendent garder leurs étiquettes d’indépendants jusqu’à la fin de la législature. Ce qui fera, si les prévisions se confirment, au lieu de 51 élus, que les Abeilles vont certainement se retrouver avec une quarantaine de députés en leur propre compte, à la rentrée parlementaire de Septembre prochain, tandis que le parti des amis d’ATT, le FCD, devrait se contenter d’une dizaine d’élus.
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Le même scénario plane du côté N’golonina où le parti de la poignée de mains (URD) avec ses 35 élus se verra délesté de certains députés, bien qu’élus sous sa bannière, et comptabilisés à son compte par la Cour Constitutionnelle. Il s’agit déjà de trois élus de Sikasso à savoir les indépendants de l’Union pour le Développement de Sikasso (UDS), que sont Ousseyni Amion Guindo, Mari Sylla et Saran Sinaté. Ces trois indépendants, qui se sont alignés sur la liste URD de la capitale du Kénédougou, ont été mis au compte de ladite formation politique par la Cour.
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Or, tout récemment, dans une interview accordée à un confrère de la place, le jeune député affectueusement appelé Poulo, se voulait on ne peut plus clair par rapport à leur appartenance parlementaire. En effet, il a bien martelé que lui et les autres élus de l’UDS n’appartiennent pas au parti de Younoussi Touré sans toutefois préciser leur camp. Pour l’instant chacun garde son souffle, laissant les commentaires et les tractations aller bon train, en attendant la session extraordinaire du 03 septembre prochain.
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Abdoulaye Diakité
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