Moussa Mara, Challenger d’IBK en Commune IV : « Je ne suis candidat contre personne »

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C’est définitif ! Parmi la kyrielle de formations et de vétérans politiques en Commune IV, c’est bel et bien le jeune Moussa Mara que les suffrages ont désigné comme challenger d’IBK, président sortant de l’Assemblée Nationale et candidat RPM à la députation dans la même circonscription électorale. Cette sentence du 1er tour des législatives est celle que vient de confirmer la Cour constitutionnelle, après la proclamation des mêmes résultats par le département en charge des élections. Dans quelles dispositions la révélation des joutes de 2007 affronte-t-il le second tour des élections ?

Les protagonistes de l’affiche la plus fatale des élections législatives ont tout au plus une semaine de préparation pour une confrontation d’autant décisive qu’elle récompensera des semaines d’efforts abattus auprès de l’électorat. Qui du jeune prodige ou de la célébrité éprouvée décrochera-t-il les suffrages nécessaires pour représenter les populations de leur commune au Parlement ? En attendant la réponse à une question qui brûle les lèvres – au delà même des frontières de la circonscription concernée -, nous avons approché le plus accessible d’entre eux. Il s’agit de Moussa Mara, un candidat qui n’était pas moins bousculé par les impératifs politiques, mais qui a accepté de nous entretenir sur ses perceptions.

D’entrée de jeu, notre interlocuteur a tenu à lever toute équivoque sur la nature de ses intentions. « Je ne suis candidat contre personne, ni pour éliminer quelqu’un. C’est par simple hasard qu’on s’est retrouvé sur un terrain naturellement marqué par des adversités circonstancielles», s’est-il défendu, allusion faite à l’acharnement qu’on lui prête contre les plus illustre des candidats de la Commune IV, IBK. Et Moussa Mara de poursuivre par les clarifications suivantes sur ses motivations de candidat : « Ce n’est pas une ambition personnelle qui m’anime, mais le désir d’une responsabilité utile ; je veux être député pour mieux participer au développement de ma commune et de la collectivité ».

Le plus célèbre des candidats indépendants au Mali confond-il pour autant les fonctions du parlementaire avec celles du Maire ? Manifestement non, à en juger tout au moins par une jonction originale qu’il établit entre les deux formes de prérogatives. «En tant que citoyen ordinaire, j’ai déjà contribué au développement de ma commune ; ce n’est pas en étant député que je ne le ferais pas », a-t-il expliqué, en soutenant que les fonctions de député et de maire sont plutôt complémentaires qu’antinomiques.

Le dessein et la destination de la grande révélation politique des élections de 2007 ne souffrent d’aucune ambiguïté : signer un pacte de parlementaire avec les électeurs d’une commune qui porte déjà les empreintes de ses bonnes intentions. Mais quid l’expérience politique l’ayant conduit aux hauteurs où il s’est hissé ? Sur le sujet, Moussa Mara confie avoir fait ses armes en politique à l’Adéma-PASJ en 2001, avant d’y prendre congé, une année plus tard, pour se consacrer au domaine associatif qu’il trouve plus concret.

Le candidat n’en éprouve toutefois le moindre mépris pour les partis politiques. « Je trouve que les partis politiques sont indispensables mais perfectibles », a-t-il confié, en reconnaissant d’ailleurs qu’il n’existe pas de différence fondamentale entre acteurs sociaux et acteurs politiques : « l’un et l’autre œuvrent pour contribuer au développement et faire avancer les choses». Au demeurant, contrairement à une tendance à l’opposer aux milieux politiques, ceux-ci ne se trouvent pas en marge de la stratégie électorale de Moussa Mara, dans la perspective du 2ème tour des élections législatives. Notre interlocuteur l’a insinué en ces termes : « nous cherchons à faire un rassemblement d’idées, dans le cadre d’un partenariat qui comprend aussi bien des acteurs sociaux que les partis. J’ai aussi le soutien de partis politiques ».

A. Keïta

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