Face à l’entêtement du gouvernement à organiser les élections municipales et régionales le 25 octobre prochain, les responsables politiques ont décidé de hausser le ton.
Sur RFI, ils ont exprimé leur désarroi et leur colère. Soumaïla Cissé, président de l’Union pour la République et la démocratie (URD) et chef de file de l’opposition, affirme que “dans la situation actuelle, les élections ne peuvent pas se tenir correctement”. Il pointe le manque de personnel administratif dans les régions du Nord et s’emporte : “Même déposer les listes a été un chemin de croix !”
Tiébilé Dramé, du Parena, dénonce une décision “irresponsable” et “un projet d’élections impossibles” à tenir sur l’ensemble du territoire. Il estime également que la tenue des régionales et des communales est “en contradiction” avec l’accord de paix signé en juin dernier.
Mais cette grogne ne concerne pas uniquement l’opposition : des voix au sein de la Convention des partis de la majorité présidentielle plaident également pour un report. Pour le président de l’Adéma, Tiémoko Sangaré, “il ne serait pas indiqué de maintenir cette date, car les conditions ne sont pas réunies”.
Il explique que des discussions ont été engagées avec les autres partis de la majorité ainsi qu’avec les autorités. Aucun commentaire du côté du Rassemblement pour le Mali (RPM), le parti du président Ibrahim Boubacar Kéita.
Nabi