Les résultats définitifs du second tour des législatives ont été proclamés, dans la nuit du 9 au 10 août derniers, au siège de la cour constitutionnelle.
Mais pour le Président de la cour constitutionnelle, la fraude a été générale. Et généralisée.
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Entamée, aux environs de 22 heures par la cour des sages, la lecture de l’arrêt des résultats définitifs du second tour des législatives s’est terminée aux environs de 4 h20.
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Après examen des requêtes, à elle soumises, la cour constitutionnelle a proclamé les résultats définitifs.
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L’Adema qui, selon les résultats du Département de l’Administration territoriale a engrangé 55 sièges à la future Assemblée Nationale, se retrouve avec 51 élus. Il est suivi, de loin, par l’URD (34 élus) à qui le département du Général « Kaf » avait attribué 36 sièges. S’y ajoutent le MPR (8 sièges), le CNID (7 sièges).
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Les Indépendants, eux, passent de 12 à 15 sièges à la future Assemblée Nationale.
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Dans le peloton de queue, on note le RPM (11 sièges) SADI (4 élus), le PARENA (4 sièges), l’UDD (3 sièges), le Barica (2 élus), le MIRIA (2 sièges), le PSP (2 sièges), le PCR (1 siège), le BDIA (1siège) et le RND (1 siège).
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« A la lecture des requêtes, notre sentiment est que tous les candidats, tous bords politiques confondus, se sont installés dans la fraude généralisée », a indiqué Salif Kanouté, Président de la Cour constitutionnelle.
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Avant d’ajouter, les yeux rivés sur l’auditoire : « En matière électorale, ce n’est pas facile de trouver les preuves. Nous ne pouvons que nous baser sur les documents électoraux, signés par les membres des bureaux, ceux de la CENI et de la Cour constitutionnelle ».
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C’est après examen des 248 requêtes, enregistrées au greffe de l’institution, que la cour constitutionnelle a procédé à l’annulation de certains résultats. Certains sont soupçonnés d’être falsifiés au profit de certains partis politiques. D’autres comportent des « chiffres erronés ».
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A Goundam, par exemple, les résultats enregistrés par la liste Adema –URD ont été annulés au profit du candidat indépendant Billy Touré. Idem dans la commune de Salam et d’Araouane (Tombouctou) où, les membres du Bureau auraient attribué des chiffres fantaisistes aux candidats de l’Adema et de l’US-RDA.
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Même constat dans les autres régions. Autant d’irrégularités qui ont amené la cour des sages à annuler des voix.
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En dépit de ce charcutage, l’Adema reste en tête, suivi de loin par l’URD.
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« Avec 40 ans d’expérience, je sais que le juge n’a jamais raison », conclue le Président de la cour constitutionnelle.
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Mohamed El Heïba
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