Législatives en Commune IV : IBK accusé par son colistier

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                C’est le colistier d’IBK,  secrétaire Général de la section RPM de la commune IV, Abdramane Sylla, qui semble avoir trouvé la meilleure réponse à la fameuse question qui brûlait toutes les lèvres : IBK est-il toujours victime de trahison, de fraudes ou de manque de stratégie politique ? Dans une interview accordée à notre confrère du journal “le Républicain”, du 12 juillet, M. Sylla, tout en faisant une autocritique, a pointé, de façon indirecte, un doigt accusateur sur IBk.

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                En effet, dans cette interview, le colistier d’IBK aux élections législatives 2007 a, d’une part, évoqué les raisons qui ont empêché le président sortant de l’Assemblée  Nationale de rééditer son exploit de 2002. D’autre part, il a dénigré le statut des indépendants, avant d’inviter les partis politiques à s’employer, afin de leur barrer la route. Le candidat Sylla affirme pourtant que Moussa Mara a donné du fil à retordre au “mandemansa”. Signe que le candidat indépendant a de fortes chances de lui ravir la vedette, au 2e tour…

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                La seule vérité du colistier d’IBK, c’est l’autocritique qu’il a faite sur son parti et le manque de stratégie du président du RPM dont-il a fait état. A la question relative au choix des candidats, le Dr. Sylla a laissé entendre que “le choix des candidats avait été laissé aux soins de chaque section. La section RPM de la commune IV s’est réunie régulièrement, statutairement et a désigné sa commission qui s’est réunie et a délibéré à l’unanimité autour de mon nom. Donc, ce n’est pas un choix imposé, ce n’est pas un choix dicté…”

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                Pourtant, s’il y avait un candidat en commune IV, dont la candidature était menacée, ou du moins contestée par les militants, c’est bien celle du Dr. Abdramane Syalla. Aux dires de certains militants du RPM, on lui reprochait de ne pas habiter la commune IV, d’autres le désavoueraient à cause de son passé qui ne serait pas reluisant.

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                Pour rappel, ce serait lui qui, en 2002, aurait semé le désordre au sein du RPM, en créant une coordination parallèle à la section RPM de la Commune IV. Toute chose qui allait constituer une entrave à l’élection d’IBK, n’eut été le concours du MPR qui a accepté de faire alliance avec le parti, dans le cadre du regroupement politique “Espoir 2002”. A l’annonce de la candidature de M. Sylla sur la même liste qu’IBK, certains responsables du parti, qui étaient intéressés par les législatives, n’auraient pas écarté l’hypothèse d’un complot contre eux.

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Les aveux de Sylla

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                “Nous étions très confiants. Et je pense que notre erreur, s’il y a en eu fondamentalement, c’était l’excès de confiance.. Nous n’avons pas mis beaucoup de ressources dans la campagne. C’est peut-être là aussi une explication qu’on peut donner. Nous nous sommes limités au strict minimum. Le strict minimum, pour nous, c’était les perdiems des délégués, leur nourriture et la supervision du vote…”, a dit, en substance, M. Sylla.

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                A la lumière de cette autocritique, on entrevoit la responsabilité d’IBK dans la mauvaise santé du parti. Et pour cause : c’est lui qui détient la destinée du parti, il est donc le premier responsable des échecs du parti et de la mauvaise stratégie mise en oeuvre, lors des législatives. Sylla vient ainsi d’apporter la réponse à cette lancinante question : IBK est-il toujours victime de trahison, ou de sa stratégie politique ?

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                IBK n’est toujours pas parvenu à faire son deuil des résultats tirés de l’élection présidentielle de 2002.Pour preuve : A chaque occasion, en lieu et place d’un programme, d’un plan de société, IBk a toujours scandé l’idée, entretenue depuis fort longtemps, d’élections volées, en faisant allusion à sa supposée victoire. A cet effet, il a adopté une posture de victime et de martyr d’un pouvoir qu’il ne veut pourtant pas quitter. Cependant, l’élection présidentielle et les législatives de 2007 ont prouvé, à suffisance, que seul un vote réfléchi, et non sentimentaliste, est le gage d’une vraie démocratie.

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Les bonnes oeuvres de Moussa Mara

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                En essayant de porter un jugement négatif sur les oeuvres de Moussa Mara, Sylla n’est pourtant pas sans savoir que ce sont les différentes réalisations de l’homme, dans les différents quartiers de la commune IV, qui lui ont fait gagner la confiance de l’électorat. En plus de son attachement au développement de la commune, Moussa Mara a su tisser, de façon ingénieuse, des liens étroits avec les populations de ladite commune. Certains l’ont ainsi surnommé le “candidat du peuple”. Qu’un candidat indépendant comme lui mette en ballotage, sinon dame le pion à un candidat de parti n’a donc rien de surprenant.

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Moussa TOURE

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