Les Maliens sont presque situés sur les résultats des élections législatives qui mettent fin aux élections générales de 2007. A ce jour, tous les partis politiques savent dans quelle sauce parlementaire ils seront mangés lors de la législature qui débutera le premier lundi du mois d’octobre prochain.rn
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Ainsi, l’Adema se taille la part du lion avec 55 des 147 sièges à l’Assemblée nationale. Ce résultat n’est pas une surprise, d’autant plus que le parti de l’abeille a toujours eu une majorité, au pire des cas, relative. D’ailleurs en 2002, il avait devancé ses concurrents à la sortie des urnes. Mais la Cour constitutionnelle, à la suite de nombreuses requêtes, a annulé des milliers de voix qui étaient exprimées en sa faveur. Elle est suivie par L’Union pour la République et la Démocratie (URD), une autre composante de la majorité présidentielle avec 36 sièges qui a occupé la deuxième place en 2004 lors des élections communales.
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Pour cette élection, le Rassemblement pour le Mali, dont le président Ibrahim Boubacar Keïta a été lui-même élu au bout d’un suspens sans précédent, n’a eu que 11 sièges seulement alors qu’en 2002, il en avait engrangé 46. Ce qui faisait de lui la première force parlementaire du pays. C’est pourquoi logiquement, son président fut élu président de l’Assemblée nationale. Les indépendants s’en sont sortis avec 12 sièges. Ils sont suivis par le MPR avec 7 députés, le CNID 6, le SADI 4, le PARENA 4, l’UDD 3, le MIRIA 2, le PSP 2, le BARICA 2, le PCR 1 et le RND 1.
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On retient surtout de ces élections législatives que le parti de l’Abeille a fait une nette progression sur 2002. L’URD aussi a connu une ascension. Ce parti a été deuxième lors des communales de 2004, alors qu’il était encore à l’état embryonnaire. Progrès aussi pour le MIRIA dont le bonheur des élus coïncide malheureusement avec la disparition du Secrétaire national du parti, le PSP, ce vieux parti qui se positionne confortablement, le PCR qui prend de plus en plus l’allure d’une vraie formation politique et le BARIKA qui a fait une grande percée en supplantant le tristement célèbre Mogotigui dans son supposé fief.
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Par ailleurs, le SADI qui avait 6 députés vient de démontrer qu’il est en perte de vitesse. Le CNID a connu l’une des régressions les plus importantes de ces législatives. Les dissensions au tour du candidat qui devait défendre les couleurs du parti en Commune VI font partie des raisons qui expliquent ce recul du CNID, même si, à Bamako, c’est l’un des grands gagnants. Les choses semblent pourtant bien marcher pour les héritiers de Moussa Traoré, au MPR, qui ont eu un député de plus qu’en 2002.
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L’UDD, lui, a fait un bond spectaculaire. D’un député en 2002, l’Union pour la démocratie et le développement en a eu 3 cette année. C’est aussi une revanche du parti sur l’un de ses anciens députés, Cheickna Hamalla Bathily, qui l’a quitté.
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Si certains leaders du parti du Bélier Blanc ont échoué à l’image de Konimba Sidibé, Moussa Balla Diakité, Djiguiba Keïta dit PPR et l’ancien député Zouboye, Hamidou Diabaté a quand même pu sauver l’honneur à Kita. Le parti a fait une très grande performance contrairement à 2002.
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Pour ces élections législatives, la grande déception est venue de la CDS de Blaise Sangaré. De 6 députés lors de la dernière législature, le parti de Mogotigui est sorti bredouille de cette échéance d’envergure nationale.
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A l’opposé de la présidentielle, les candidatures indépendantes aux législatives ont connu une légère évolution. De 14 en 2002, ils ne seront plus que 12 à la prochaine rentrée parlementaire. Comme à l’élection présidentielle d’avril dernier, les partis de l’Alliance pour la Démocratie et le Progrès ont, une fois de plus, procédé à une véritable démonstration de force en enlevant 128 députés, contre seulement 15 pour le Front pour la Démocratie et la République.
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Chose qui confortera, à coup sûr, le camp présidentiel.
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Abdoul Karim Maïga
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