Pour avoir ravi la vedette aux partis politiques huppés de sa commune et tenu la dragée haute au puissant IBK, le candidat Moussa Mara fait figure de révélation politique des élections générales de 2007. Toutefois, son arrogant exploit au 1er tour des législatives pourrait également faire obstacle à son entrée définitive dans l’histoire, au regard d’un surprenant élan de solidarité que suscite sa percée dans les rangs de partis politiques. Auquel facteur défavorable pourrait se greffer des considérations régaliennes tout aussi discriminatoires.
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La Commune IV de Bamako est sans conteste l’affiche la plus intéressante des législatives. Considéré comme le bastion imprenable du RPM, cette circonscription où réside le candidat IBK, président sortant de l’Assemblée Nationale, a déjoué tous les pronostics. Au 1er tour des législatives, en effet, les suffrages s’y sont massivement exprimés en faveur de la liste indépendante conduite par Moussa Mara, reléguant au second plan la quasi-totalité des formations politiques influentes.
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Le jeune candidat a d’ailleurs raté l’occasion de mieux conforter cette spectaculaire ascension pour avoir été dépassé de justesse par le duo composé du N°1 du RPM lui-même et du secrétaire général de la section IV du même parti. Qu’à cela ne tienne. En attendant la confirmation de cette tendance quasi-irréversible, par le prochain arrêt de la Cour Constitutionnelle, le microcosme politique de la Commune IV est en plein dans les pourparlers, calculs, manœuvres et stratagèmes du tour le plus déterminant de la compétition électorale.
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En dépit des adversités et acharnements ayant jalonné le processus de la présidentielle, une solidarité inter-partisane est en passe de jouer en faveur de l’ancien président de l’Adéma. Ses anciens compagnons politiques du défunt ‘Espoir 2002’, notamment le Cnid et le Mpr, seraient certes tentés de lui faire payer certains propos discourtois, mais une volonté de voler au secours du président du RPM est manifestement prépondérante dans la plupart des formations de la circonscription. À l’instar du PASJ dont les démembrements de la section IV ont jusqu’au mardi pour formaliser leur penchant.
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Somme toute, la tendance un peu partout est d’étouffer le triomphe d’une candidature indépendante au profit IBK, sans considération d’apparentements politiques. Cette option discriminatoire des formations politiques pourrait être confortée par d’autres facteurs tout aussi préjudiciables au jeune candidat indépendant : la volonté des plus hautes autorités à introduire dans la tradition politique malienne une opposition dotée d’un statut officiel.
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Personne n’est mieux désigné qu’IBK pour jouer une partition de contre poids parlementaire, mais en conditionnant la compétition des législatives à pareilles considérations, on aura injustement brisé l’envol d’un jeune candidat ambitieux. Dont la proximité avec les populations mériterait plus d’être récompensée par une représentation parlementaire.
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Abdrahamane Keïta
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